Lauri Markkanen, en feu sur ce début d’EuroBasket : et si les Bulls nous avaient fait leur spéciale à la Draft ?

Le 04 sept. 2017 à 11:19 par Bastien Fontanieu

Lauri Markkanen
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C’est le nom qui fait le plus de bruit, sur cette première semaine de compétition à l’EuroBasket. Lauri Markkanen, bourreau des Français lors du premier match, et qui a enchaîné avec de la perf de poids lourd.

Comme quoi, l’été des Bulls n’aura peut-être pas été un désastre complet. Alors que les nuages devenaient de plus en plus épais dans la cité de l’Illinois, un petit coin de ciel s’est ouvert pour afficher un grand duo blanc-bleu rempli de soleil. Markkanen, c’est de la bonne en ce moment avec la Finlande. Une tige qu’on avait pu observer en Summer League, variant entre l’intéressant et le troublant, mais qui avait autre chose à prouver avec sa sélection. L’importance du moment, le fait de jouer à domicile, un rendez-vous qui peut enfoncer certains et en sublimer d’autres. Et lorsqu’il a fallu choisir un camp, Lauri n’a pas hésite une seconde : 24,3 points de moyenne après trois rencontres, à 56% au tir et 53% derrière l’arc, pas stressé le gamin. Pas stressé du tout même, lui qui a été particulièrement clutch pour son pays lors des trois matchs joués en cinq jours. Il avait enterré la France jeudi, il en a bavé samedi contre la Slovénie, avant d’être décisif face à la Pologne hier soir. Des séquences isolées mais excitantes pour les habitants de Chicago, qui ont peut-être encore trouvé une pépite sur laquelle se baser.

Oui, “encore”, car le management des Bulls en a réalisé des trouvailles ces dernières années. Moins lors des dernières cuvées, quand on voit le développement des Bobby Portis, Tony Snell ou Marquis Teague, et le coeur du scouting de Chicago a également changé, mais le nez reste. Peut-être que Markkanen va redonner un peu le sourire aux fans, eux qui attendent depuis longtemps le prochain coup de poker gagnant. Taj Gibson, Jimmy Butler, Nikola Mirotic, même Paul Zipser pour les vrais de vrais, il y a eu du pari positif dans l’Illinois et Lauri pourrait suivre cette ligne. Maintenant, reste à voir l’adaptation du géant au jeu NBA, qui est une autre paire de manches. Prenant près de 16 tirs par rencontre sur cet EuroBasket, le Finlandais va devoir s’attendre à un autre ratio une fois sous l’aile de Fred Hoiberg. Dix, douze tirs, allez peut-être treize dans le meilleur cas, ajoutez des adversaires plus athlétiques et mobiles, et vous aurez un autre résultat. Ce qui ne veut en rien dire qu’on parlera de bust ou de Hall of Famer dans l’espace de trois mois, la pratique des conclusions hâtives faisant son grand retour à cette période de l’année, mais il convient de noter que l’utilisation de Markkanen dans sa sélection ne sera pas la même à Chicago, et c’est d’ailleurs tant mieux. Car si sa courbe d’évolution suit celle d’un Porzingis par exemple, les Bulls seront ravis d’avoir un hybride autour duquel construire à l’avenir. Une satisfaction et une excitation qui font du bien dans les rues de Chitown. Ces derniers temps, porter les couleurs du taureau n’était pas la plus grande des fiertés : peut-être que cela changera grâce à un impressionnant Finlandais.

Confiant dans ses initiatives, loin d’être peureux devant les grands moments et précieux sur ce type de compétition, Lauri Markkanen régale son pays comme les fans de sa nouvelle franchise. Un début de hype qu’il faudra assumer en rentrant à Chicago, mais attention à ne pas mettre la charrue avant les taureaux : le jeu NBA, c’est un autre niveau. Si le phénomène l’aborde avec le même enthousiasme, il y aura quelques bouches à fermer, dont les nôtres.