Les Bleus s’imposent en sifflant contre la Belgique : ça donne la frite mais il faudra bientôt trancher…

Le 19 août 2017 à 05:41 par Giovanni Marriette

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C’est dans le cadre du tournoi de Toulouse que les Bleus disputaient hier soir leur cinquième match de prépa en vue du prochain Eurobasket. Après deux victoires (Tunisie, Lituanie) et deux défaites (Croatie et de nouveau Lituanie), l’EDF s’est rassurée face à la Belgique et enchaînera dès ce soir face au Montenegro et demain contre l’Italie. Deux derniers tests – peut-être – avant de connaître le groupe final de Vincent Collet, l’occasion de faire le point sur les tendances actuelles au sein du roster.

Respect total pour nos voisins belges… mais le score d’hier ne reflète en rien un quelconque niveau de nos Bleus. Les matchs de prépa sont surtout là pour jauger l’état de forme des cadres et l’intégration des petits nouveaux dans le groupe de Collet, et cette rencontre face à la Belgique nous a encore offert quelques indices sympathiques. Un match qui aurait d’ailleurs pu tourner d’une manière catastrophique quand les Bleus se sont retrouvés menés de huit points après un quart-temps, le temps probablement de digérer le cassoulet toulousain. Une fois oubliées les tâches dans le short, Boris Diaw a finalement montré l’exemple en mettant un coup d’accélérateur, Joffrey Lauvergne et Vincent Poirier ont montré les bibis dans la raquette et nos Bleus auront finalement retrouvé leur standing. Une pichenette au deuxième quart, deux ou trois tartes dans la gueule au troisième grâce à un jeu de passe retrouvé et à un Evan Fournier qui se prépare à devenir MVP de l’Euro, et voilà la France qui retrouvait son level pour finalement s’imposer 85-60 face aux terribles Axel Hervelle, Sam Van Rossom et Pierre-Antoine Gillet.

Mais plus qu’une victoire face à la Belgique, c’est de la constitution finale du roster de Coach Vince dont tout le monde commence à causer. L’Euro débute dans douze jours et la France disputera encore trois matchs amicaux, le dernier face à l’Allemagne deux jours avant le début des hostilités. C’est donc fort logiquement que Collet devrait dévoiler ses derniers choix après le tournoi de Toulouse, après deux derniers matchs qui serviront de test grandeur nature pour les joueurs encore en balance. Certains ont déjà validé depuis longtemps leur gâche, d’autres ont montré le bout de leur nez depuis le début de la prépa et la dernière catégorie a grandement intérêt à se bouger  le uc ce week-end… Petit point sur ce qui est sûr et ce qui l’est moins, on commence à prendre les paris.

Ils y vont :

Evan Fournier : snobé en 2016, Evan sera le leader offensif des Bleus en septembre. Cherchez l’erreur.

Nando De Colo : co-capitaine de l’équipe, Nando est le plus beau talent pur de Vincent Collet et l’un des meilleurs joueurs européens depuis trois ans.

Thomas Heurtel : des mèches blondes sont apparues mais le short est toujours aussi rempli. Au tir et à la création, Thomas est l’une de nos plus grandes forces et sera le meneur titulaire pour cet Euro.

Antoine Diot : absent hier pour des raisons familiales, Antoine est aujourd’hui un cadre de l’EDF. Poste 1, poste 2, gestion, tir, altruisme, expérience, indéboulonnable.

Axel Toupane : pas de poste 3 de métier dans l’équipe et le futur joueur de Kaunas a crevé l’écran dès sa première sélection. Bien lui en a pris, il a gagné sa place en quinze minutes.

Boris Diaw : what else.

Joffrey Lauvergne : encore parfois trop brouillon balle en main, mais ses gros progrès et quelques forfaits font de lui un starter en 2017.

Kevin Seraphin : de retour en Bleu, Kevin devra montrer que son gros fessier est toujours aussi important en sélection. Absent hier à cause d’un genou qui grince, il semble partant à 100% pour l’Euro.

Ça sent bon :

Louis Labeyrie : Loulou va haut, Loulou apporte une grosse intensité des deux côtés du terrain et Loulou peut même tirer. Loulou à l’Euro ? C’est très possible, c’est même fort probable.

Edwin Jackson : le manque de joueurs à l’aile pourrait pousser Vincent Collet à garder le vilain petit canard pour l’Euro. L’un des rares joueurs de l’équipe à pouvoir se créer son propre tir, ça peut servir.

Dans la balance :

Léo Westermann : sa sortie dans les médias – bien que validée par beaucoup d’entre nous – et des postes 1 et 2 déjà bien fournis pourraient être des freins à sa participation à l’Euro.

Yakuba Ouattara : peut-être un léger avantage sur Léo grâce à l’intensité physique qu’il pourrait apporter mais Yakuba aura un gros coup à jouer ce soir et demain.

Kim Tillie : le futur intérieur d’Olympiakos a vu débarquer une nouvelle génération de grandes asperges cet été et pourrait bien en faire les frais…

Vincent Poirier : une grosse performance hier soir et de belles promesses en sortie de banc, la même ce soir et le ticket pour l’Euro pourrait bien être validé.

Voilà pour les tendances à douze jours de l’Euro, avec un œil de supporter bien sûr. On est pas dans la tête de Vincent, on pourrait pourtant être dans ses cernes, mais on en saura surtout bien plus demain soir après le dernier match toulousain des Bleus, et on aura tout le temps de vous présenter cette équipe de France version 2017. Allez.