Giannis Antetokounmpo veut être MIP et MVP l’an prochain : Russell Westbrook, attention à tes 42 triple-doubles

Le 02 août 2017 à 13:39 par Tom Crance

Giannis Antetokounmpo bucks
Source image : Youtube

Milwaukee n’a pas chamboulé son effectif cet été. Une free agency marquée par des petites prolongations et aucune arrivée notable. Oui mais attention, le daim le plus dominant de la forêt ne cache plus ses ambitions malgré son très jeune âge. Quand on vise le permis, Giannis ambitionne d’être le meilleur joueur de la Ligue tout en ayant la meilleure progression. Folie ? Pas du tout compte tenu de son potentiel, et comme dirait le MVP 2017, “Why not”…

Dans une interview avec Jim Paschke, le speaker des Bucks, The Greak Freak ne s’est pas démonté pour annoncer ses objectifs de la saison à venir.

Paschke : Tu sais que tu ne pourras pas de nouveau être MIP parce que tu étais titulaire au All-Star Game, pas vrai ? Tu ne gagneras probablement pas ce trophée deux fois.

Antetokounmpo : Pourquoi ? Je pourrais être MVP cette année.

Paschke : J’ai dit MIP. Bien sûr que tu peux être MVP cette année.

Antetokounmpo : Ok, mais… si je gagne le MVP, je peux être MIP.

 

Giannis Antetokounmpo n’a plus le temps. Plus notre temps. Chaque année, le monstre fait étalage d’une panoplie offensive comme défensive toujours plus complète et dévastatrice, combinée à un leadership qui laisse entrevoir une perspective assez terrifiante. Avec 22,9 points, 8,8 rebonds et 5,4 passes en 2016-2017, l’ailier des Bucks s’est affirmé comme l’un des joueurs les plus performants, sexy et dominants de NBA. Sa projection est tout bonnement hallucinante puisqu’il remplit tous les critères d’une carrière hors-norme : jeunesse, travail, axe de progression sans limites, environnement stable et ADN de tueur. S’il a bien été nommé pour la première fois de sa carrière All-Star l’an passé, sa soif de victoire et succès a mené sa franchise jusqu’aux Playoffs. Oui mais voilà, ce n’est visiblement pas assez pour notre Grec, qui espère rafler d’autres trophées plus évocateurs qu’une simple sélection aux matchs des étoiles. On pose cash le contexte : Giannis avait déclaré il y a quelques semaines vouloir être considéré comme l’uns des meilleurs joueurs de l’histoire de son sport. Palmarès et CV à l’appuis, le coquin a compris qu’il devait passer par l’étape MVP pour continuer de marcher sur les traces des plus grands.

Beaucoup de jeunes joueurs, bercés par un environnement trompeur et une sur-estime de soi se sont brûlés les ailes à 22 ans. Le Greak Freak n’est pas de ce genre là, il ne cesse de nous le prouver coups d’éclats après coups d’éclats. Au vu de son talent, la star de Milwaukee peut prétendre à s’imposer comme le meilleur joueur de la Ligue sur une saison régulière. Meilleur marqueur, passeur, rebondeur, intercepteur et contreur de son équipe, l’ailier a déclaré s’être nourrit de l’élimination des Bucks au premier tour l’année dernière. Plus motivé que jamais, son mental et ses capacités techniques et athlétiques nous laissent penser qu’il a les armes pour remporter le fameux Graal. Il ne le sera peut-être pas, mais il sera dans la discussion, soyez en certains messieurs, dames. Deux options s’offrent à lui, dans le chemin qu’il souhaite emprunter jusqu’au titre de MVP : être la pierre angulaire d’une équipe de Milwaukee qui se hisse au troisième ou quatrième sport de la Conférence Est, ou réaliser un nouvel exercice statistique tout simplement inhumain dans le style Westbrook 2017. Dans le premier cas, il devra impliquer ses coéquipiers au maximum, succès collectif oblige. Si Russell a été honoré avec une sixième place à l’Ouest, il est important de noter que la très, très grande majorité des récompensés dans ce domaine font partie du Top 3 de leurs Conférences respectives. Jabari Parker, Khris Middleton, Malcom Brogdon et les autres cervidés vont devoir assumer leurs ambitions, step-up et gagner environ dix matchs de plus que l’an passé. Objectif 50 victoires, dans une Conférence meurtrie, on veut bien y croire.

Autre solution, plus plausible puisqu’elle dépend plus des qualités intrinsèques de Giannis que de ses coéquipiers, – coucou Russ – une bonne grosse saison de mammouth d’un point de vue statistique, médiatique et visuel. S’il veut réellement s’inviter à la table des Pokémon rares en fin de saison, il va falloir faire briller la ligne de stat, donner du pain aux Top 10 et journalistes et évidemment, être toujours plus dominant et fancy on the floor. Le joueur possède les qualités pour mener à bien ses objectifs, et obtenir le titre de MIP une seconde saison consécutive fait aussi partie du programme – très chargé – pour l’an prochain. Jamais dans l’histoire de la Grande Ligue, un joueur n’a remporté deux fois d’affilé cette récompense. Son coéquipier Matthew Dellavedova avait déclaré il y a peu que son gars sûr était capable de réaliser cette perf. Avec Giannis, l’expression sky is the limit ne fonctionne pas tant le potentiel du joueur nous parait indéfinissable. Y’a du pain sur la planche, heureusement que notre boulanger soit l’un des tout meilleurs artisans du pays.

Force à lui pour l’an prochain. Afficher pareilles ambitions à seulement 22 ans, on ne peut que saluer et respecter les boules bien accrochés de Giannis et son envie d’en découdre. Talonner les meilleurs coureurs en tête du peloton est déjà exceptionnel, cependant The Human Alphabet reste obsédé par un défi plus grand, plus savoureux : s’imposer comme le vrai maillot jaune d’une saison NBA. Déjà en danseuse, Antetokounmpo prévient la concurrence pour les années à venir. Messieurs, le coup de pédale du Grec vous attend dans le virage, restez bien accrochés.

Source : CBS Sports