Lonzo Ball passe à la vitesse supérieure : 36 points, 11 passes et un comeback XXL en Summer League !

Le 13 juil. 2017 à 08:43 par Bastien Fontanieu

Lonzo Ball

Absent du dernier match contre De’Aaron Fox, il devait se rattraper en fermant quelques bouches à Las Vegas. Jackpot pour les Lakers, Lonzo Ball a réalisé son premier très gros carton hier soir face aux Sixers.

Les montagnes russes sont assez chouettes avec le nouveau phénomène de Los Angeles. Il avait mal commencé sa ligue d’été, avec une performance douteuse et des décisions troublantes. Il a ensuite claqué un triple-double pour rassurer tout le monde. Mis au repos contre les Kings, il nous laissait forcément sur notre faim et on attendait Lonzo de pied ferme sur ce match face à Philadelphie. Cette fois, pas de veto signé Magic Johnson ou autre, le pépin à la jambe n’était qu’une histoire de prévention et le meneur pouvait à nouveau gambader sur le terrain. Pas de Markelle Fultz dans le camp d’en face, forcément puisque le numéro 1 de la Draft s’était fait la cheville en début de semaine, mais le numéro 2 n’allait pas chercher d’excuses pour imposer son talent sur la rencontre. Ce que Ball fit justement ce mercredi, en proposant une partition aussi excitante que dominante. D’abord axé sur sa partie préférée du jeu, la distribution de caviars, Lonzo nourrissait Zubac et compagnie sans forcer, lâchant des passes de quarterback sans oublier des exécutions saines sur pick and roll. Du matos comme on aime, avec altruisme et sens du mouvement de balle. Seul problème, les Lakers manquaient vraiment de scoring et on soulignait dernièrement ce point précis : voir si le fils de LaVar était capable de prendre le relais quand Brandon Ingram n’est pas là.

Car aussi bon scoreur soit-il, Lonzo n’est pas un véritable scoreur dans l’âme. C’est un facilitateur, qui peut marquer si besoin est, et ce fût le cas hier soir. Huit points de retard à la mi-temps ? Bombes à distance pour tenter de recoller au score. Toujours le même écart en entrée de money-time ? Davantage de pénétrations pour punir la défense adverse, qui ne pouvait réellement contenir le bonhomme. Si on jouait au connard, on soulignerait encore cette interrogation dans le jeu à mi-distance, mais qu’importe. Ce qu’il y avait avant tout en titre du scénario, c’était ceci : les Lakers sont en retard, Ingram n’est pas là, Ball peut-il mettre l’équipe sur son dos ? Et le phénomène répondit avec brio, ne lâchant pas la moindre possession pour mettre la pression sur les Sixers. Réduction maximale des erreurs, paniers aisés pour garder espoir, et le and-one salvateur en toute fin de rencontre, histoire de faire exploser l’arène de Vegas. Un match comme les fans des Lakers voulaient voir, afin de se dépoussiérer l’épaule droite et claquer un petit told you so aux sceptiques.

Alors oui, Michel va nous le répéter, “ce n’est que de la Summer League”. Sauf que s’il y a bien une chose qu’on peut déceler en été, ce sont des attitudes. Quelques 36 points, 8 rebonds, 11 passes et un beau leadership pour boucler le comeback de ses Lakers, merci Lonzo Ball pour la performance.