Le Jazz se montre confiant : si Gordon Hayward part, la franchise aura tout fait en son pouvoir

Le 07 juin 2017 à 18:39 par Bastien Fontanieu

gordon hayward
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L’été arrive bientôt pour le Jazz, un qui pourrait voir leur dernier All-Star faire ses valises alors que la franchise est en pleine effervescence. Gordon Hayward est agent-libre, mais ce n’est pas ce qui va faire paniquer le coach présent à Utah.

Quin Snyder n’est pas du genre à vouloir ramper jusqu’au chevet de son ailier. Il le sait, mieux que quiconque, la future décision de Gordon sera la sienne uniquement, une qu’il ne pourra changer ni véritablement affecter tout au long du mois de juillet. Participant au match étoilé pour la première fois de sa carrière, Hayward sait lui aussi très bien qu’il est à la tête d’un projet excitant, et qui pourrait faire un carton plein sur la durée. Mais voudra-t-il s’installer ailleurs ? Pour sa famille, sa carrière et ses aspirations de titres ? Toute la question est là. Une que son entraîneur se pose parfois, sans vraiment y passer des heures. Car s’il y en a bien un qui connaît le business et s’adaptera aux aléas du marché, c’est Snyder. Avec son regard de tueur et sa discipline exemplaire, le jeune stratège du Jazz s’est fait une belle réputation chez les coachs, une qu’il a solidifiée en menant son équipe jusqu’en demi-finale de conférence cette année. Invité il y a quelques jours par Adrian Wojnarowski afin de discuter dans son podcast, Quin a été évidemment interrogé sur le dossier Gordon Hayward. Plein de sérénité et d’assurance, le coach a tenu un discours qui devrait inspirer les fans et leur promettre un futur radieux.

Le plan est bien en place. Nous pensons être dans une situation qui est attirante, et je pense qu’il le sait. Si Gordon Hayward ne revient pas la saison prochaine, ce ne sera pas quelque chose que le Jazz n’aura pas assez fait, ce sera davantage une situation dans laquelle il souhaite avoir autre chose. Bien évidemment ce serait frustrant, on espère que ce ne sera pas le cas, mais je crois qu’il existe des moments dans une vie au cours desquels vous évaluez qui vous êtes et vous regardez ailleurs. Parfois ce sera aussi pour s’affirmer, dans le sens où vous prenez tous les éléments en compte et vous tentez d’évaluer votre propre vie. C’est plus que du basket, c’est plus qu’un simple job, ce sont des décisions qui impactent toute une vie, toute une famille pour plusieurs années. […] Nous savons qui nous sommes, ce qu’on peut proposer, il sait ce que je pense de lui, tout ce qu’il a fait ici.

Il est clair que du point de vue de la franchise, hormis une énorme teuf organisée devant la maison de l’ailier avec son chanteur préféré et un feu d’artifice, il n’y aura rien de spécial à ajouter au dossier proposé par le Jazz. Dans son équipe, Hayward est le leader offensif, le bosseur respecté, il a ses responsabilités et est entouré de cols bleus prêts à faire le sale travail à ses côtés. Mieux encore, le Jazz dans son ensemble est sur une courbe séduisante : 25 puis 38 puis 40 et enfin 51 victoires lors des quatre dernières saisons, c’est en ça que Snyder marque un point. Ce n’est pas comme si Utah chiait constamment dans la colle, draftait mal, signait de mauvais contrats, réalisait un recrutement inexplicable et installait un pitre au poste d’entraîneur. Tout est cohérent, prometteur, donc le Jazz n’a pas à faire de promesses ou changer le paysage puisqu’il est déjà installé. La décision finale dépendra en effet de ce que Gordon Hayward veut à 27 ans, et pas seulement le joueur. L’homme, le père de famille, le mari, voilà quelques profils qui auront eux aussi leur mot à dire, quand Boston et Miami viendront toquer à la porte dans un mois.

Le Jazz prépare déjà le terrain, en cas de départ tristounet. Est-ce que l’absence de Gordon Hayward ferait mal dans l’évolution du projet à Utah ? Bien évidemment. Mais est-ce que la franchise a tout mis en place pour que l’ailier réalise la situation prometteuse dans laquelle il est ? Tout autant.

Source : The Vertical Podcast with Woj