Bilan de saison 2017, version Lakers : Luke Walton n’est pas un magicien mais la jeunesse progresse

Le 15 avr. 2017 à 22:22 par Benoît Carlier

Luke Walton
Source image : Twitter @Lakers

C’est devenu une habitude ces dernières années, les Lakers joueront la réussite de leur saison le soir de la Lottery. Luke Walton n’est pas parvenu à faire de miracles avec un effectif encore trop jeune et quelques gros manques sur certains postes.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Une fois la gueule de bois du pot de départ de Byron Scott passée, nous avions retrouvé nos esprits pour dresser un pronostic assez proche de la vérité (ici). Des progrès notables dans le jeu et une disparition de la catégorie faits divers du journal du coin grâce à un coach encore rookie mais autrement plus compétent que son prédécesseur. Sur le parquet, nous étions tout de même restés réalistes avec 21 victoires et une belle dernière place à l’Ouest à cause de ce manque de banc impardonnable sur la longueur d’une saison régulière de 82 rencontres.

Ce qui s’est vraiment passé :

Six mois plus tard, la preview de la saison apparaîtrait presque comme une prophétie. Si Nick Young est bel et bien toujours au Staples Center, c’est finalement Lou Williams qui a quitté la Californie pour rejoindre l’unité de tireurs d’élite de Houston. Pour le reste, on frôle le sans-faute. Après un départ canon faisant déjà naître chez certains fans des Lakers les fantasmes les plus fous, le mois de décembre (2 victoires pour 14 défaites) leur a donné un bon coup derrière la tête en remettant directement les Pourpre et Or à leur place. La suite était prévisible, Luke Walton a laissé la place aux jeunes pour engranger un maximum d’expérience pendant que la colonne des L grossissait avec régularité. Il fallait au moins ça pour tourner la page Kobe.

L’image de la saison :

Statue Shaquille O'Neal

Shaquille O’Neal a aussi le droit à sa statue devant le Staples Center.
Source image : NBA TV

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Magic Johnson

Il faudra encore attendre quelques mois, voire quelques années pour dire s’il a cartonné mais pour la surprise on n’a pas fait mieux chez les Lakers cette saison. Viré de sa franchise de cœur en juin dernier pour avoir oublié de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de tweeter, ce bon Earvin a été rappelé à la rescousse en février pour remplacer Jim Buss en tant que président des opérations basket. Avec son charisme et son carnet d’adresses, Los Angeles espère revenir sur le devant de la scène après une quatrième saison sans Playoffs. Le meilleur ennemi de Larry Bird a tout de même annoncé qu’il avait un plan sur 3 à 5 ans. Patience donc.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Luol Deng

Arrivé pendant l’été pour partager son expérience avec Brandon Ingram notamment, le Britannique va surtout réduire la marge de manœuvre des Lakers avec ses 18 millions de dollars annuels assurés pour encore trois saisons. Ses statistiques sont en nette régression par rapport à son passage à Miami et son rookie de poulain n’a pas assumé son statut de numéro 2 de la dernière Draft cette saison. On était en droit d’attendre un peu plus du vétéran de 31 ans, qui a carrément été mis au repos forcé depuis le 28 février pour offrir davantage de temps de jeu aux plus jeunes et ne pas freiner l’opération de tanking mise en place depuis quelques mois au Staples Center.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

Pendant que les Spurs et les Warriors se disputeront une place en Finale NBA, les Lakers joueront leur saison sur un bingo, le 16 mai prochain. Avec le troisième pire bilan de la Ligue, la franchise de Magic Johnson a 15,6% de chances d’obtenir le first pick lors de la prochaine Draft. Dans le pire des cas, il faudra espérer récupérer le troisième choix ou le pick protégé jusqu’au Top 3 sera envoyé à Philadelphie et les Gens du Lac pourront dire adieu à Lonzo Ball. Les joueurs ont fait leur taf, c’est au tour des boules de jouer.

Avec un an de vécu collectif en plus et un potentiel nouveau top prospect à choyer, les Lakers peuvent commencer à regarder vers le haut. Mais attention à ne pas griller les étapes pour ne pas ruiner la politique mise en place depuis quelques années.