Rookie de l’Année 2016-17 : Dario Saric grille la priorité à Joel Embiid, au buzzer !

Le 01 avr. 2017 à 11:00 par Benoît Carlier

Dario Saric rookie
Source image : YouTube

Ils sont 53 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 53 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Il est l’heure de dresser le bilan alors que la saison régulière s’achève et que certains chanceux s’apprêtent à vivre leurs premiers Playoffs.

Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.

Statistiques arrêtées au 30 mars 2017

Ils s’en vont : Domantas Sabonis.

Ils arrivent : Jaylen Brown.

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10
(Entrée)

Jaylen Brown

Jaylen Brown

Difficile d’exister dans un groupe aussi dense et ambitieux que les Celtics. Repassés devant les Cavaliers un court instant cette semaine, les troupes de Brad Stevens n’ont pas autant de temps que les Suns ou les Sixers pour intégrer leurs rookies. Pourtant, le troisième pick de la dernière Draft a réussi à trouver sa place, notamment en défense où il a tenu le regard de LeBron James pour sa première titularisation en carrière. Malgré des statistiques inférieures à ses camarades, Jaylen Brown mérite sa place dans ce classement rien que pour avoir obtenu un rôle au sein d’une des cinq meilleures équipes de la saison.

Statistiques : 6,4 points, 2,9 rebonds, 0,8 assist et 0,5 interception à 45,5% au tir et 33% de loin en 17 minutes.

9
(+1)

Yogi Ferrell

Yogi Ferrell

Comme pour Joel Embiid, la question se pose sur la légitimité du lutin des Mavericks dans les All-Rookie Teams de l’année. Avec 46 rencontres maximum au compteur, il a tout de même l’avantage d’avoir terminé fort. Bien que relayé sur le banc par Rick Carlisle pour jouer plus grand avec Nerlens Noel comme pivot titulaire, Yogi Ferrell restera comme la belle histoire de la saison avec son parcours en mode conte de fée. Non-drafté, puis testé 10 jours chez les Nets, c’est en D-League qu’il a fait ses preuves avant de réussir à convaincre les Mavericks de lui proposer un contrat de deux ans grâce à une semaine de folie à son arrivée dans le Texas. La Linsanity a une nouvelle petite sœur.

Statistiques : 9,9 points, 2,4 rebonds, 3,6 assists et 0,9 interception à 41% au tir et 41% de loin en 26 minutes.

8
(-3)

Jamal Murray

jamal murray

La fine gâchette des Nuggets a terminé très fort dans la continuité de son titre de MVP du Rising Stars Challenge. Très efficace en sortie de banc, il fait honneur à son prénom avec une capacité à alimenter le scoring lorsque les stars de son équipe sont au repos. Sur la saison, ses faibles pourcentages et son jeu unidimensionnel lui empêchent de grimper plus haut dans ce classement mais les Nuggets ont pioché une gâchette qui devrait leur offrir quelques victoires à l’avenir lors des soirées où il aura la main chaude. Un bon joker dans la main de Mike Malone.

Statistiques : 9,4 points, 2,5 rebonds, 1,8 assist et 0,6 interception à 39,9% au tir et 34,1% de loin en 20 minutes.

7
(-1)

Buddy Hield

Buddy Hield

Son trade à Sacramento a peut-être été une bénédiction pour l’ancienne star du campus d’Oklahoma. Libéré, le Bahaméen a vu toutes ses statistiques augmenter en Californie. Le redoutable scoreur que l’on annonçait lors de la dernière Draft a enfin montré son vrai visage et Dave Joerger l’a promu titulaire depuis une dizaine de rencontres. Résultat, les pourcentages sont en nette augmentation par rapport à New Orleans et il se rapproche des 45% d’adresse du parking. Dans sa piscine, Vivek Ranadivé jubile. Il est toujours persuadé d’avoir récupéré le nouveau Stephen Curry. On n’en est pas là, mais ça devrait amplement suffire pour intégrer une All-Rookie Team.

Statistiques : 9,9 points, 3,1 rebonds, 1,4 assist et 0,5 interception à 41,7% au tir et 38,3% de loin en 22 minutes.

6
(+2)

Brandon Ingram

Brandon Ingram

Excellent rebondeur pour son gabarit, la pépite des Lakers est encore un peu brute et a pu décevoir les fans les plus impatients. Pourtant, sa polyvalence saute déjà aux yeux des observateurs qui lui prédisent encore une belle marge de progression. Au fur et à mesure que la saison avançait, il a déjà corrigé son principal défaut en arrivant chez les pros. Même si son geste n’est toujours pas très académique, il tourne à 50,3% d’adresse depuis le All-Star Break et a retrouvé un poste de titulaire dans le roster de Luke Walton qui profite des derniers rendez-vous de la saison pour offrir un peu d’expérience à ses plus jeunes éléments. Il a déjà fait jouer son rookie des postes 1 à 4 avec à chaque fois de belles aptitudes pour chaque position. Reste à trouver où il est le plus à l’aise pour aider au mieux son équipe à retrouver les Playoffs d’ici quelques années.

Statistiques : 9 points, 4,1 rebonds, 2 assists et 0,5 interception à 39,9% au tir et 29,6% de loin en 29 minutes.

5
(-1)

Marquese Chriss

Marquese Chriss

Un autre rookie qui a profité des faibles ambitions sportives de son équipe pour engranger de l’expérience cette saison. À Phoenix, Marquese Chriss a été lancé dans le grand bain face aux meilleurs à son poste dès ses 19 ans et sa progression a été fulgurante au contact des grands. Titulaire dès le mois de novembre, il s’est déjà fait une petite réputation de fusée qui saute au plafond. Serial dunkeur et serial contreur depuis quelques mois, il n’a pas peur de regarder les vétérans dans les yeux. Il faisait aussi partie du plus jeune cinq majeur de l’histoire aligné par Earl Watson pour affronter les Nets.

Statistiques : 8,8 points, 4 rebonds, 0,7 assist et 0,8 contre à 44% au tir et 32,5% de loin en 21 minutes.

4
(+3)

Willy Hernangomez

willy hernangomez

Il a été l’unique rayon de soleil du côté de New York lors de cette saison pourrie. A priori voué à cirer le banc pour sa première expérience outre-Atlantique, le futur de la raquette de la sélection espagnole s’est offert une place de titulaire au Madison Square Garden à la sueur de son front. Peu avare en efforts, il est devenu l’un des chouchous du public new-yorkais pour sa propension à mouiller le maillot lors des quelques minutes qui lui étaient accordées par Jeff Hornacek. De troisième option en début de saison il a grappillé son retard sur Quincy Acy et Joakim Noah dans la hiérarchie du coach pour devenir le pivot le plus efficace de son équipe. En termes de statistiques pures, il est le deuxième meilleur rebondeur de sa cuvée derrière l’intouchable Joel Embiid mais il fait mieux que le Camerounais lorsque son temps de jeu est rapporté à 36 minutes. Pau Gasol peu prendre sa retraite internationale l’esprit tranquille.

Statistiques : 7,7 points, 6,8 rebonds, 1,2 assist et 0,6 contre à 54% au tir et 71% aux lancers en 18 minutes.

3
(-2)

Joel Embiid

Joel Embiid

 

Avec 31 petites rencontres à son actif, le tombeur de ces dames sera probablement un peu trop court pour s’offrir un premier trophée significatif en NBA. Mais Jojo a tellement séduit les fans et les journalistes par son sourire, son charisme et surtout son jeu dominant que l’on pourrait tout de même être surpris des résultats. En quelques mois, le pivot des Sixers a mis tout le monde à ses pieds et s’est imposé comme un All-Star en devenir avec des statistiques ahurissantes comparées à son temps de jeu restreint. Malheureusement, ce vilain genou a encore fait des siennes et Joel Embiid passera sous le bistouri très prochainement. Il est tellement sympa qu’il a choisi de laisser le trophée de ROY à son coéquipier des Sixers. Vraiment une crème ce Jojo.

Statistiques : 20,2 points, 7,8 rebonds, 2,1 assists et 2,5 contres à 46,6% au tir et 36,7% de loin en 25 minutes.

2
(+1)

Malcolm Brogdon

malcolm brogdon

Il a redonné espoir à des centaines de jeunes en montrant que le talent finissait toujours par éclater. Sélectionné au deuxième tour de la dernière Draft, il a toujours cru en son étoile. Résultat, il est le troisième meilleur scoreur, le meilleur passeur et le meilleur intercepteur de sa cuvée. Il sera sans doute un tout petit peu trop court pour déloger Dario Saric mais Malcolm Brogdon s’est déjà fait un nom dans cette Ligue en plus de le tatouer sur le front de LeBron James et Kyrie Irving. Il est toujours en course pour rejoindre Stephen Curry, Deron Williams et Larry Bird pour devenir le quatrième rookie de l’histoire à tourner à plus de 40% du parking. Son fan club rajoutera que malgré ses 23 ans, il est le seul a avoir été drafté en 2016 entre les trois favoris au titre de ROY. Cela pourrait peser dans la balance au moment des votes. Jason Kidd ne s’est en tout cas pas fait prier pour partir en campagne pour son poulain qui mérite de devenir le deuxième second tour de Draft à devenir meilleur rookie de l’année selon lui. Woody Sauldsberry, le premier et le seul à l’heure actuelle, avait été sélectionné 60è en 1957.

Statistiques : 10,3 points, 2,8 rebonds, 4,3 assists et 1,1 interception à 45,8% au tir et 40,4% de loin en 26 minutes.

1
(+1)

Dario Saric

Dario Saric

Il est progressivement monté en régime au fil de la saison et a pris une autre dimension depuis le forfait de son coéquipier Joel Embiid. Il ne lui a fallu que quelques mois pour apprivoiser ce nouveau championnat et devenir l’un des leaders des Sixers. En l’absence du Camerounais, c’est même lui le patron sur le terrain, celui à qui on file la gonfle pour achever l’adversaire dans les fins de match serrées. Intuitif dans son placement et ses passes, le Croate joue incroyablement juste pour un joueur de son âge. Jeu au poste, pénétration et provocation des lancers-francs, Dario Saric joue déjà comme s’il roulait sa bosse en NBA depuis plusieurs saison. Moins impressionnant que son collègue mais plus assidu, c’est le Rookie of the Year. Point barre.

Statistiques : 12,9 points, 6,4 rebonds, 2,2 assists et 0,7 interception à 41,1% au tir et 32,1% de loin en 26 minutes.

Dans quelques semaines, ils seront quelques privilégiés à connaître leurs premières folles soirées de Playoffs même si la majorité des noms cités plus haut seront en vacances le 12 avril. Globalement, cette cuvée 2016 aura tout de même un peu déçu si l’on enlève les joueurs issus des Draft précédentes mais qui faisaient leurs débuts cette année. Il faudra encore laisser s’écouler quelques saisons pour voir tout le potentiel de cette génération où très peu de joueurs semblent être du calibre All-Star aujourd’hui malgré de belles surprises comme Malcolm Brogdon et Yogi Ferrell que personne ne connaissait il y a six mois.