Les Knicks devaient gagner face aux Bulls pour se rassurer : c’est fait, mais nos nineties ont pleuré du sang

Le 13 janv. 2017 à 05:31 par Giovanni Marriette

Michael Jordan
Source image : drodd.com

Dire que les Knicks avaient les miquettes avant de recevoir Chicago au Madison reviendrait à dire que Boris Diaw aime la charcut’. Avec trois défaites consécutives et même neuf sur les dix derniers matchs, sans parler de “l’affaire” D-Rose, il fallait gagner, ne serait-ce que pour calmer un peu les ardeurs d’un public qui commence – ô bizarre – à siffler ses joueurs. Ce fût fait, mais ce fût moche, merci aux Bulls pour leur participation.

Pas de Jimmy Butler côté Bulls, pas de Kristaps Porzingis pour Big Apple, un Paul Zipser titulaire à l’aile et un Rajon Rondo une nouvelle fois benché pour les Taureaux, Mindaugas Kuzminskas et Ron Baker qui font des concours de blondeur sur le banc des Knicks. Voilà pour l’état des lieux du chantier au début de sa construction, et les quelques mélancoliques ont à ce moment-là une grosse larme qui coule le long de leur joue en constatant que le nouveau Rodman s’appelle Bobby Portis alors que le successeur d’Allan Houston a des airs de Justin Holiday. Un match équilibré tout au long de la première mi-temps, la méforme apparente de Dwyane Wade répondant au tranchant de D-Rose, l’adresse de Melo à celle de Taj Gibson dessous. Les huées descendent parfois du MSG, probablement pour exprimer son mécontentement de ne pas voir sur le terrain le prodige letton… que le public new-yorkais avait également sifflé fût un temps faut-il le rappeler.

Rien de bien croustillant donc à se mettre sous la dent dans ce revival des années 90 mais version soir de cuite, surtout lorsque ce sont Joakim Noah, Kyle O’Quinn et Kusminskas qui assurent le scoring au relai d’un Melo concentré et appliqué. En face, D-Wade commence à monter dans les tours et nous pose le tomar de la soirée, mais Michael Carter-Williams arrose tel un Josh Smith sous acide et pas un joueur de Fred Hoiberg ne semble capable d’apporter un semblant de révolte. Parfait pour des Knicks qui n’avaient besoin que de ça pour aller chercher une victoire rassurante en plein cœur de cette crise de janvier, qui fait donc suite à la crise de décembre et qui précédera sans doute une petite crise de février et une crisounette en mars avant de ne plus être en crise en avril puisqu’ils regarderont les Playoffs sur le League Pass, loin du public criard du MSG. Un match ponctué par une victoire dans un match loin d’être parmi les plus swags de la saison, dans une rencontre où un 7/23 du parking l’emporte sur le 3/18 des adversaires, mais qui aura au moins pu montrer quelques bribes de ce que ces Knicks sont capables de faire de temps en temps.

En bref ? Les Knicks se sont imposés 104-89 et c’est tout ce qui compte. La meilleure manière de se rassurer ? Se la donner avec des mecs encore plus malades que vous. C’est un peu facile, mais ça fait toujours du bien au moral.

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Stats Knicks - Bulls