Les Cavs enfoncent une deuxième épée dans le coeur des Raptors : 121-117, LeBron adore Toronto

Le 16 nov. 2016 à 04:23 par Bastien Fontanieu

Source image : @ESPN

Pour le second affrontement de la saison opposant les deux derniers finalistes de la Conférence Est, la hiérarchie a encore été respectée mais cette fois ce fût dans l’Ohio : un match serré, intense, comme on aime.

Pendant que les fans de Toronto sèchent encore leurs larmes en voyant notamment le corps arbitral ‘gâcher’ le fun de cette magnifique partie dans les deux dernières minutes de la rencontre, nous leur tendrons les mouchoirs en leur rappelant qu’ils y étaient. Ils y étaient, ces Raptors, près de l’exploit. Celui que seuls les Hawks ont réussi à faire cette année, et qui est de faire chuter le champion en titre à la maison. Dans un match que les visiteurs n’arrivaient pas vraiment à saisir à cause d’une défense globalement poreuse, Kyle Lowry et Terrence Ross étaient parvenus à retrousser leurs manches au meilleur moment pour faire trembler la Quicken Loans Arena. Plus en forme que DeMar DeRozan subitement redevenu humain, le duo s’offrait une belle chance de l’emporter grâce à une agressivité exemplaire en attaque et une couverture défensive un minimum solide dans le quatrième quart-temps. Et dans ce genre de match ping-pong au cour duquel l’écart basculait généralement entre 2 et 8 points, le timing ne pouvait être meilleur. Les Raptors y étaient, et le scénario ne pouvait être meilleur. Avec quelques pions d’avance dans le money-time, un meneur en rythme et un fighting spirit qui leur permettait de garder la tête haute, les hommes de Dwane Casey n’avaient plus qu’à sortir les trois meilleures minutes de leur saison, avant de rentrer à la maison avec le sentiment du devoir accompli. Malheureusement, ce ne fût pas le cas. Et Toronto devra accueillir ses soldats tard dans la nuit, avec de les voir rejouer le lendemain face… aux Warriors.

Une triste réalité qui en rejoignait une autre, celle de devoir encore s’incliner devant l’expérience et le contrôle des Cavs, et notamment celui de LeBron. Proche de la perfection tout au long de la rencontre, le cyborg récitait une partition royale en disséquant la défense des Raptors possession après possession, gardant le volant du match entre ses mains sans avoir besoin le partager. Et bien aidé en fin de rencontre par les banderilles assassines de Kyrie Irving et Channing Frye, James ne faisait que son boulot quotidien devant son public. Punir les erreurs de rotations canadiennes, distribuer les caviars à ses snipers, et bien évidemment bénéficier du coup de pouce des champions. Car c’est là, aussi, que les Raptors vont devoir retenir une nouvelle leçon. Qu’on ne peut donner à une telle équipe la possibilité de se relever, lorsqu’on lui met un genou à terre. Qu’on ne peut zapper une aide défensive, laissant Cleveland exécuter son système sans transpirer en toute fin de rencontre. Qu’on ne peut pas prendre de faute technique dans le money-time, malgré la tension et la frustration, dans un match à l’extérieur chez le champion en titre. Ne nous égarons pas, Toronto a réalisé un beau match et aurait pu repartir avec la gagne, mais ce n’est pas le cas. Et orphelins de J.R Smith avant de se rendre dans l’Indiana, les hommes de Tyronn Lue n’ont fait que ce qu’ils avaient à faire, comme des grands. Rester concentrés, exécuter, s’appliquer et taper là où ça fait mal. Un aspect qui fâche encore chez ces jeunes Raptors, et que Cleveland a tenu à rappeler ouvertement. Si les Cavs sont capables de se sortir de ce genre de merdier, c’est peut-être parce qu’ils possèdent le meilleur joueur de la planète dans leur vestiaire, mais c’est aussi parce que le groupe reste droit dans ses bottes quand ça chauffe. Et hier soir, le constat ne pouvait être plus flagrant.

C’était un beau match, un grand match, un intense match, comme on les aime match. Combien il en restera ? Deux, un début décembre et l’autre en toute fin de saison. Deux autres occasions de se tester face à la crème de l’Est, mais pour le moment la photo de famille restera la même : Papa LeBron et ses Cavs tout en haut, Fiston Kyle et ses Raptors juste en dessous. 

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