Les Pistons installent leur fucking wall : un 3ème adversaire sous la barre des 90 points

Le 02 nov. 2016 à 05:38 par Bastien Fontanieu

Pistons wall
Source image : SBNation

Comment remporter des matchs, quand on ne possède pas son meneur-scoreur puisqu’il est blessé ? En défendant dur, cela peut être une assez bonne idée : les Pistons ont déjà mis en place leur grillage.

Un troisième succès de suite, et un troisième adversaire tenu sous la barre des nineties, voilà qui doit faire plaisir à Stan Van Gundy et son légendaire fucking wall. Pourtant, comme le moustachu le disait en sortie de victoire, il aura fallu attendre longtemps avant que ses poulains se décident à étouffer les Knicks, Carmelo et ses potes ne voulant pas laisser passer la possibilité de s’imposer au Palace de Motown. Et numériquement parlant, les visiteurs avaient tout de même 79 points après trois quart-temps, loin des standards les plus joyeux. Pire encore, à 6 minutes de la fin du match, New York avait 89 pions au compteur ! Mais ensuite, clic. On éteint la lumière, on se met sous la couette et on ferme les yeux. Zéro points marqués pendant les six dernières minutes de la rencontre, des pieds qui bougent, des tirs contestés, un manque de discipline chez les Knicks et le tour fût joué. Il faut dire que Tobias Harris, Kentavious Caldwell Pope et compagnie avaient les mains baladeuses, profitant du soutien de leur public pour déranger des adversaires pensant pouvoir tenir jusqu’au finish.

Et au final, avec quelques points supplémentaires marqués par le premier et le bon soutien offensif de Marcus Morris à ses côtés, les Pistons ont validé un troisième succès consécutif, faisant passer la piteuse prestation du tout début de saison à Toronto pour un vilain souvenir. Au Canada, les Raptors avaient réussi à planter 109 unités sur SVG et sa moustache, DeRozan claquant même la barre des 40 points un soir de reprise. Typiquement le genre de performance qui chauffe les oreilles du dictateur du Michigan, sentant qu’il ne fallait pas déconner avec un Reggie Jackson absent et des adversaires qui allaient vouloir profiter de ce starter sur le côté. Ainsi, c’est la défense locale qui a été revue, Drummond patrouillant bien mieux sa peinture pendant que les ailiers y allaient de leur petite contribution. Maintenant ? Il convient de ne pas s’enflammer sur les attaques que Detroit a stoppé. Avec tout le respect qu’on a pour Orlando, Milwaukee et New York, on est loin des armes offensives les plus brûlantes du circuit. Mais pour revenir sur les propos estivaux de Stan et son envie de voir ses enfants progresser au fil de la saison, voir les Pistons se retrousser les manches en défense doit être un beau point de satisfaction. En espérant que ces quelques exploits deviennent plus réguliers, car vus les athlètes présents à Detroit, il y a de quoi flipper.

Brooklyn et Denver seront au menu des boys de Motown, avant de rencontrer les Clippers, Phoenix et San Antonio d’ici quelques jours. Si les deux prochains matchs devront être gagnés avec la manière, les suivants représenteront un tout autre challenge, surtout défensivement.

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