Alerte coach en grave danger : qui sera le premier malheureux à rejoindre Pôle Emploi ?

Le 10 oct. 2016 à 03:12 par Bastien Fontanieu

coach pole emploi
Source image : YouTube - Palmashow

Chaque année, c’est la même. Une nouvelle saison démarre, et deux camps s’opposent dans le monde du coaching. Ceux qui peuvent reprendre leur boulot sereinement, et ceux qui vont transpirer du soir au matin. Aujourd’hui, on s’occupe des anxieux.

Toujours aussi intraitable et parfois injuste, la NBA s’apprête à lancer une nouvelle campagne, qui sera marquée par de nombreux mouvements. Chez les joueurs, des blessures et des courtes signatures. Dans les aéroports, des back-to-backs et des retours à la maison avec le sourire. Et en ce qui concerne les entraîneurs ? La même, un véritable manège qui tournera comme chaque année, avec son lot d’analyses à chaud et de changements immédiatement opérés. L’an dernier, Derek Fisher, David Blatt, Lionel Hollins, Randy Wittman, Kevin McHale, George Karl, Sam Mitchell et Byron Scott étaient encore là. Depuis, ils ont trouvé un bonheur quotidien ailleurs. Mais dans ce beau lot de coachs virés, chacun a eu droit à une date de départ différente, ce qui nous mène au sujet du jour. Qui va se faire renvoyer en premier cette saison, malgré les demandes de pardon à répétition ? Voici cinq clients très bien placés, ou plutôt… très mal placés.

# Alvin Gentry (Pelicans)

  • Bilan l’année dernière : 30-52
  • Température du siège : 100°
  • Situation : Si le management de New Orleans a voulu remplacer Monty Williams par l’ex-assistant de Steve Kerr aux Warriors l’été dernier, ce n’était pas pour flinguer l’immense potentiel d’Anthony Davis en saison régulière. Pour sa toute première campagne à la tête des Pels, l’éponge fût passée car Alvin a subi une véritable malédiction médicale dans son groupe. Trop de blessés, trop d’instabilité, on accepte le coup d’essai avec bon coeur mais cette fois c’est pour de vrai. Et le problème, c’est qu’on a du mal à voir les Pelicans squatter le Top 8 de l’Ouest cette saison, une sale 10ème place en janvier pouvant se traduire en expulsion immédiate du banc. On a envie de donner un peu plus de temps à Gentry, c’est un bon coach qui a fait ses preuves par le passé, mais le business reste le business et certains choix de l’année dernière ont étonné pas mal de monde. De très loin celui qui a le plus chaud aux miches.

# Fred Hoiberg (Bulls)

  • Bilan l’année dernière : 42-40
  • Température du siège : 60°
  • Situation : L’an passé, avec un groupe qui implosait et une transition identitaire entamée, le sosie de Tintin était obligé de serrer les dents en prenant des patates au quotidien. On voyait déjà quelques frictions avec Jimmy Butler, un public qui tirait la gueule et des fans en PLS sur chaque continent, du coup le rendez-vous a été fixé à l’année suivante. Mais pour rendre le job de Fred encore plus chiant ? Son management lui a foutu Rajon Rondo et Dwyane Wade dans les pattes. Autant le second est ultra-professionnel et va faire le boulot face aux médias, autant le premier est une grenade humaine qui , installée au milieu de ce trio, pourrait exploser à tout moment. Le ‘plan’ des Bulls et de Gar Forman est connu, il est de tourner la page Thibodeau avec un nouveau jeu et de nouvelles têtes, mais si la mayonnaise ne prend pas et que les frictions au sein du vestiaire sont trop fréquentes, on sait déjà qui trinquera en premier. Pas de Playoffs à Chicago, c’est inconcevable.

# Brett Brown (Sixers)

  • Bilan l’année dernière : 10-72
  • Température du siège : 40°
  • Situation : On l’adore notre Brown de Pennsylvanie. Il est cool, patient, en a chié pendant des années et voit un peu la lumière au bout du tunnel. Le problème, c’est qu’il y a trois gros éléments qui pourraient définitivement le pousser hors de Philly. Déjà, la blessure de Ben Simmons, un coup dur pour les performances collectives et la hype qui s’installait doucement. Sans son rookie-phare, il va falloir cravacher pour dépasser les 25 wins. Ensuite, les rumeurs autour de Jahlil Okafor et Nerlens Noel, qui pourraient empoisonner le groupe si ce n’est pas rapidement réglé. Et enfin, probablement le point le plus important, c’est la mafia Colangelo qui est arrivée dans la région il y a pratiquement un an, signe d’une transition qui pourrait inclure un changement d’entraîneur. Brown faisait équipe avec Sam Hinkie pendant des mois et le coach a été forcément choqué de le voir partir : peu de doutes sur le fait que le nouveau management bottera Brett d’ici quelques mois, et c’est fort triste.

# Quin Snyder (Jazz)

  • Bilan l’année dernière : 40-42
  • Température du siège : 25°
  • Situation : Quoi ? Quin Snyder ? Sérieusement ? Explications. Il est évident que, sur le papier, tout devrait sourire pour l’entraîneur d’Utah, lui qui doit retrouver les Playoffs cette saison avec un effectif complet et une balance entre jeune et anciens qui est excitante. Mais c’est tout ça le problème : Snyder n’a tout simplement plus droit à l’erreur. Et parmi les candidats présentés ici, il représente celui qui aura le plus à flipper en cas de non-participation aux Playoffs. Gordon Hayward blessé, ce n’est pas la fin du monde même s’il faudra s’ajuster. Simplement, on préfère préparer la nappe au cas où le pire se produirait. Un mois de janvier bouclé en ne faisant toujours pas partie du Top 8, et on peut imaginer que ça chauffera vénère dans les bureaux de Salt Lake City. Cela fait deux ans que Quin tape ses têtes flippantes sur le banc du Jazz, une troisième sans PO et ce sera la fin sans hésiter.

# Jason Kidd (Bucks)

  • Bilan l’année dernière : 33-49
  • Température du siège : 15°
  • Situation : Dans le même registre que le client juste au-dessus, mais avec un peu moins de pression. Car après une première année ambitieuse, marquée par une participation aux Playoffs et des jeunes amoureux de leur entraîneur, Kidd a enchaîné avec une seconde campagne moyenne. Problèmes de santé certes, mais aussi intégration compliquée des nouveaux (coucou Monroe), avant de trouver une rotation à-peu-près fiable en deuxième partie de saison. Si on se balade dans le Wisconsin aujourd’hui, le mot Playoffs est sur toutes les lèvres des habitants et c’est normal. Il faudra donc batailler pour ne pas finir hors du Top 8, auquel cas les discussions seront assez tendues pendant la saison. Par contre, si Kidd parvient à rejouer au printemps avec Mike Beasley qui remplace Khris Middleton, on demande une prolongation de 8 ans.

# Mentions honorables

  • Steve Clifford : comme chaque année, Jojo n’acceptera pas une saison sur deux en Playoffs.
  • Michael Malone et Erik Spoelstra : inconcevable, on mentionne juste au cas où le bilan pique.

Qui aurait pu annoncer David Blatt renvoyé en plein mois de janvier, alors qu’il était en tête de l’Est ? Les changements de coachs réserveront de nouvelles surprises, mais pas forcément les meilleures. Courage messieurs, et que le plus solide gagne.


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