Damian Lillard se frotte les mains avant de jouer les Warriors : taper les gros, c’est son dada

Le 06 oct. 2016 à 15:55 par Bastien Fontanieu

Damian Lillard blazers

Dans la famille gros parleur, lourd rappeur et grand player qui aime accepter chaque challenge, Lillard est plutôt du genre costaud. Et à quelques jours de la reprise, le sniper des Blazers n’attend qu’une chose : manger de l’ogre.

Il est comme ça, de nature. De formation aussi, un peu, mais surtout de nature. Déjà, rien qu’en arrivant en NBA, Damian était pas vraiment comme les autres. Une petite université (Weber State), un âge avancé, peu d’expérience dans de grandes situations, coucou l’énigme. Et comme on a pu le voir chez certains athlètes qui cachaient un esprit de compétiteur exceptionnel, Lillard a pris ce doute général pour un élément de motivation, lui permettant de devenir un des meilleurs joueurs de la planète. L’an passé, même bordel. Au moment des nominations pour le All-Star Game, Dame est incroyablement oublié et le pyromane doit regarder les stars jouer le dimanche devant la planète basket. La sanction ? Froide et implacable, lors de la venue des Warriors quelques jours plus tard à Portland : 51 points sur la tronche de Curry, un clin d’oeil à ceux qui ont encore douté de lui, avant de devoir évidemment rendre ses armes en Playoffs lors des demis. Cependant, le garçon n’a pas prévu de s’arrêter là, et lorsqu’il fût interviewé récemment par Sirius XM Radio, Lillard rappela ce qui faisait son succès depuis si longtemps. Voir un géant se pointer, ne pas trembler, le regarder dans les yeux et le faire tomber devant tout le monde. Voilà ce qui le motive, et qui le rend déjà impatient devant les futures rencontres face à Steph, KD, Dray et Klay.

En fait, je m’en fous de savoir les chances qui nous sont données. Si quelqu’un veut changer d’équipe et rejoindre d’autres joueurs, c’est pas illégal, c’est faisable. Cela rajoute de la pression pour gagner, d’ailleurs. Et s’il y a du monde qui n’aime pas cette idée de se rassembler pour l’emporter, doit-on rappeler pour quoi on joue ? Pour gagner, donc si certains le font, c’est leur décision. Personnellement, je serais incapable d’agir ainsi car je ne suis pas comme ça, j’ai peut-être trop de fierté ou d’esprit de compétition en moi pour prendre ce genre de décision. Mais s’il y a quelque chose de fun dans tout ça, c’est qu’on peut du coup abattre un géant. Et c’est toujours fun. J’adore être le non-favori, être le plus petit et relever ce genre de défi.

Autant vous dire qu’on a déjà 4 belles dates entourées sur notre calendrier : 1er novembre, 17 décembre, 4 janvier et 29 janvier. Quatre rencontres qui promettent de vendre pas mal de rêve, avec un duel phénoménal à la mène et une bonne dose d’animosité après les derniers bisous échangés en mai dernier. La série de Playoffs n’était certes pas des plus objectives, car les effectifs étaient différents et Curry était blessé, mais est-ce là un élément qui va déranger Dame ? Certainement pas. Plus c’est gros, plus haut il retrousse ses manches, et Lillard est prêt à choper du matos comme il n’en a jamais eu. Car s’il y a bien une chose dont il est conscient, c’est ceci : claquer une énorme perf cette année contre les Warriors et les faire tomber par la même occasion, ce sera de l’ordre du divin. Un moment à ranger dans les bibliothèques, un poster à garder pendant 15 ans dans sa chambre, bref un exploit indescriptible. Et vu qu’il sait parfaitement ce que cela représente, le meneur va probablement se pointer avec une agressivité folle dès la première minute. C’est peu dire si on a hâte, c’est peu dire si on a très hâte.

Rarement satisfait, toujours à la recherche d’une mission à remplir ou d’une critique à faire taire, Damian Lillard est aussi impatient que nous, car le moindre Blazers – Warriors vaudra son pesant de cacahuètes. Et Dieu sait s’il en a…

Source : Siriux XM Radio