Team USA sacrée championne olympique : pour le match le plus important, l’armada a fait un récital

Le 21 août 2016 à 23:05 par Bastien Fontanieu

USA

On a tapé sur eux, on a pointé nos doigts sur eux, on a froncé les sourcils autour d’eux et on a eu de nombreux doutes sur eux. Mais quand le match décisif de ces Jeux Olympiques a pointé son nez, Team USA n’a fait que son boulot : détruire l’adversaire.

La finale démarrait sur des bases assez amusantes, l’envie locale étant surtout de passer la vilaine défaite de la France en handball avec un alcool bien puissant. La Serbie était du genre à vouloir taquiner l’ogre américain, les sourires s’affichaient aux alentours de 20h55. Mais qui fût finalement le fournisseur principal de boissons dosées ce dimanche soir ? Kevin Durant, évidemment, l’ailier (du Thunder selon France TV) des Warriors a ponctué une sublime quinzaine avec un festin dont lui seul a le secret, avec des banderilles assassines de près de 9 mètres et des choix offensifs qui nous rappelaient qu’on avait là droit à l’explosion programmée d’une arme intouchable : 30 points en 30 minutes, des séquences folles, un point d’exclamation majeur signé KD en direct de Rio. Mais si l’attaque n’était que son seul fait d’arme, ce serait mineur par rapport au taff des ricains dans leur propre moitié de terrain. Non, Kevin en premier a retroussé ses manches, afin de respecter ce modèle de match qui a fait tant plaisir à Tom Thibodeau : galères dans le premier cinq, débarquement des pitbulls défensifs que sont Lowry, Butler et George, and see ya. Et encore une fois, après le 14-11 Serbe du début de match, le squad dirigé par Coach K a resserré les verrous pour ne plus jamais regarder dans le rétroviseur. Près de 25 points d’avance à la pause, merci d’être venu.

Et c’est peut-être ça qui était à la fois le plus flippant et le plus rassurant, pendant qu’Evan Fournier nous gratifiait de belles dédicaces en direct de son compte Twitter. Peut-être que l’armée américaine avait joué ce tournoi en traînant des pieds, en envoyant des majeurs, en se trompant de spa pour finalement tomber dans des bars à tchoins, mais en même temps… quand c’est possible d’agir ainsi et repartir avec l’or, pourquoi se priver ? Privés de cadres assez hallucinants comme LeBron, Curry, Westbrook, Kawhi, CP3, Harden, Blake ou autres, les enfants de l’Oncle Sam ont finalement géré leurs vacances avec une belle petite marge, se faisant des frayeurs contre la Serbie et l’Australie en poule avant de nous rappeler qui est le patron. Chez les filles, la leçon avait déjà été enseignée, on attendait les boys. Et quand l’intelligence de la Serbie ainsi que sa capacité à tenir bon faisant face à la supériorité athlétique comme défensive des ricains, le match était rapidement plié. Non, il faut bien plus qu’un mouvement de balle léché et des belles rotations défensives pour tenir tête à ce pays. Il faut déjà du matos physiquement suffisant, des produits formés en laboratoire, et qui peuvent nous éviter une mi-temps comme celle de DeMarcus Cousins, le monstre terminant tout simplement… en d-double-double à la pause. Tout ça, tout ce plan machiavélique préparé par les autres nations du monde entier, nous l’observerons dans les mois à venir, lorsque le Mondial de 2018 et les JO de 2020 pointeront leur nez. Mais jusque là ? Don’t bother. La bannière étoilée a encore une bonne décennie d’avance sur les autres, et elle l’a montré avec son équipe B.

Mission accomplie, mission accomplie, mission accomplie. Kevin Durant et ses potes devaient prendre leur pied, représenter leur pays et ramener l’or à la maison. En validant ces trois objectifs, le squad de 2016 a rejoint ses proches de 2012 et 2008. Peut-être pas dans l’attitude ni dans la beauté du jeu, mais au niveau du palmarès oui.

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Source image : France TV Sports


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