Luke Ridnour officialise sa retraite : le CE de La Poste va pouvoir récupérer son franchise player

Le 24 juin 2016 à 08:19 par Francois M

Vous vous le demandez tous : est-ce qu’on a déjà assisté aux dernières minutes de ̶R̶a̶y̶ ̶A̶l̶l̶e̶n̶ Luke Ridnour sur un parquet NBA ? D’après David Rasbach du Bellingham Herald, sa décision serait prise depuis mardi : Luke se retirera officiellement après 12 ans sur les parquets.

 Je suis retraité. Je ne reviendrai pas. Je pense que je le savais l’an dernier, mais je ne l’ai juste pas dit.

BOOM. Vent glacial sur la NBA, encore émue après par le départ de Kobe Bryant. Luke aura d’ailleurs eu sa version très personnelle du Kobe tour. Entre le 24 et le 30 Juin 2015, dans la même semaine, le meneur fût tradé 4 fois, d’Orlando à Memphis, puis New Orleans, Oklahoma City et enfin Toronto… où il fût coupé. Depuis, pas un pied sur les parquets. Même pas le temps de faire un dernier tour à Disney World que le gars n’avait même plus à bouger. Tour des US – et du Canada ! – express, Ridnour a profité de la beauté du business NBA. Ce moment gênant où ton apport – 4,6 points en 16,9 minutes par game sur ses deux dernières saisons à Orlando – est devenu tellement insignifiant que tu deviens juste un gros chèque en dollars destiné à équilibrer les trades et permettre aux GM d’optimiser leur masse salariale. Ô cruelle NBA ! Non, sérieux, pas besoin de sortir les mouchoirs, il va bien. Luke Ridnour c’est tout de même plus de 45 millions de gains en carrière, et encore, ça c’est juste son salaire.

D’ailleurs, s’il a quitté la NBA par la petite porte, le meneur a eu une carrière supérieure à la moyenne. On l’oublie souvent, mais ces gars comme Ridnour, parfois ridicules faces aux stars, font tout de même partie de la crème du basket mondial. Sélectionné en 14ème choix par les Seattle Supersonics en 2003. Déjà ça commence bien quand ton nom figure dans une des Draft les plus talentueuses de l’histoire de la NBA, et en fin de lottery qui plus est. Rester 12 ans en NBA, ce n’est pas donné à tout le monde, et c’est d’ailleurs 7 de plus que le joueur moyen. Ridnour n’a pas été un joueur insignifiant : souvent titulaire, aux Seattle Supersonics d’abord, mais aussi aux Bucks et aux Wolves.  Un mec au physique d’apparence lamba, ni mauvais ni vraiment bon. Quelques éclats, mais clairement pas le joueur qui te fait lever de ton canapé. Un gars que t’es ni triste ni heureux de voir sur le parquet. Ou alors, si t’es heureux c’est parce que tu te dis que ça aurait pu être toi si t’étais allé jouer pour le gros club du coin quand t’avais 12 ans au lieu de rester avec tes potes. Pourtant, Luke Ridnour a fait 22 matchs de Playoffs dont 11 dans le starting five de surprenants Sonics en 2005. Pourtant Luke Ridnour a participé au Rookie Challenge sa deuxième année, et même été pré-sélectionné pour Team USA.  Encore mieux, Luke Ridnour possède un record de franchise. UN RECORD DE FRANCHISE. Bon, c’est celui du meilleur pourcentage aux lancers francs et c’est à Milwaukee, mais quand même. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Luke Ridnour, c’est l’histoire du gars qui fait une jolie carrière NBA sans que personne ne lui prête vraiment attention. Un joueur bien loin du ridicule mais dont tu connais le nom uniquement parce que t’as joué à 2k ou NBA Live. Un joueur dont tu ne raconteras pas les exploits à tes petits enfants, parce que bon, voilà : Ridnour out. Passe une bonne retraite Luke, et dit à Ray qu’il serait temps d’officialiser ça aussi.  

Source : Bleacher report

Source image : USA Today


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