Comme un symbole : Bismack Biyombo monte au contre sur LeBron, le King sur la guillotine

Le 24 mai 2016 à 07:25 par Bastien Fontanieu

Bismack Biyombo

C’est une action qui n’a certes pas été quantifiée sur la ligne de stats de Biyombo, car faute personnelle, mais elle était pourtant forte de symbolique dans la victoire des Raptors hier soir : monter sur LeBron qui va au tomar, faut avoir une sacré brouette.

Combien sont-ils, en NBA, à oser monter sur James lorsque celui-ci va à l’arceau avec la balle dans une ou deux mains ? On peut se poser la question, mais la réponse doit se compter sur les doigts d’une main, car LBJ a envoyé suffisamment de messages tout au long de sa carrière pour que les intérieurs le laissent grimper au plafond. D’ailleurs, sur ce début de Game 4, LBJ plaçait un joli dunk sur l’intérieur des Raptors en ligne de fond, avant de tenter une récidive mais de réaliser une feinte magistrale en l’air, de quoi faire glousser Julius Erving dans son canapé. Finesse, contorsion, Bismack voyait bien que son côté kamikaze congolo-canadien avait un impact sur les décisions aériennes de Lebron, du coup sur une remise en jeu de fin de première mi-temps… Biyombo s’est dit qu’il fallait y aller franchement.

L’action est en effet compliquée à arbitrer, dans le sens où le contact est suffisamment (1) intense, (2) créé par Bismack qui saute vers l’avant et (3) dangereux sur la partie atterrissage et choc aux hanches pour qu’une faute soit sifflée. Bien évidemment, Playoffs basketball donc on a envie que ça se tabasse en l’air, quitte à y laisser quelques gouttes de sang. C’est ça aussi, qui fait la légende des séries entre Pistons et Pacers de l’époque Tayshaun Prince, ou les Knicns-Bulls à l’ancienne. Une séquence digne de la Conférence Est ? Parfaitement. Le marsupial voit donc Kevin Love envoyer une passe lobée pour LeBron qui se retrouve seul ligne de fond, l’instinct prend le dessus sur la réflexion et l’appel deux pieds est catapulté afin de rencontrer James en l’air. Les deux joueurs tombent au sol, troisième faute pour Bismack qui doit vite rejoindre le banc sans trop réagir et sourire large car il sait ce qu’il vient de faire. Dans une série où les petits Raptors n’osaient pas répondre après s’être pris deux patates dans la bouche à Cleveland, c’est ce symbole de résistance et d’audace qui a notamment permis aux hommes de Dwane Casey de l’emporter à la maison.

Une faute certes, des lancers certes, mais un message clairement envoyé aux Cavs. Pour les battre, il faudra leur marcher dessus. Ou bien leur sauter par-dessus, dans le cas de Biyombo. Kevin Love peut confirmer

Source image : NBA League Pass


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