Joe Johnson réussit sa première au Heat : 30 minutes, 12 points, comme un poisson dans l’eau

Le 29 févr. 2016 à 05:09 par Bastien Fontanieu

La première vraie rencontre pour le nouveau membre du Heat avait lieu hier soir… à New York, plutôt pratique quand on joue habituellement à Brooklyn. Cependant, Joe a sérieusement plu ce dimanche, dans la victoire des siens.

Ce n’est pas qu’on doutait de l’intégration de Johnson dans une franchise comme celle de Miami, qui possède une base des plus solides et un système extrêmement safe. Il suffit de voir les expériences plus (Chris Andersen, Hassan Whiteside) ou moins (Michael Beasley) réussies par le passé pour se rappeler que Pat Riley et Erik Spoelstra peuvent recruter à-peu-près n’importe qui grâce aux bases installées au sein du Heat, ce qui allait forcément permettre à un agneau comme Joe de s’insérer tout en douceur dans le groupe déjà mis en place. Mais ce qu’on voulait voir par contre, et l’aperçu a été des plus séduisants ce dimanche, c’est l’utilisation du vétéran dans le jeu de Spo, la mise en avant de ses qualités tout en laissant de côté ses vilains petits défauts. Par exemple ? Hier soir, dès l’entre-deux, JJ était bien présent et ce dernier était directement envoyé en mission défensive sur… Carmelo Anthony. Réputé lui aussi pour ses isolations et son salaire de rêve, Johnson a cependant obtenu un respect constant au sein de la Ligue concernant ses capacités en homme-à-homme, ses dimensions et fondamentaux lui permettant de bien soûler un paquet d’attaquants. Et dans le cas de Melo ce dimanche, c’était bingo. Car si l’effort collectif a permis au Heat de déprimer l’ailier des Knicks, c’est avant tout Joe qui s’est donné en faisant suer son adversaire, ce qui permettait aux anciens comme Deng ou Wade de ne pas trop griller les piles.

La défense donc, comme premier élément de satisfaction sur lequel se reposer, car Spoelstra pourra envoyer Johnson en mission à droite à gauche en fonction des artificiers affrontés. Et que dire de l’attaque ? On parlait justement de retirer tous les vilains petits défauts du joueur, c’est peu dire si on s’attend à voir très peu d’isolation pour l’arrière sous les couleurs du Heat. Face aux Knicks, Joe était surtout utilisé dans deux registres qui –ding dong– lui vont à merveille : le post-up et le catch-and-shoot. Dans le premier cas, Johnson utilisait son fessier joufflu pour faire payer la défense adverse, en attirant plusieurs défenseurs et en pensant à servir des copains démarqués. Pas de tir forcé, pas de mauvaise attitude, des systèmes de bases qui l’ont mis en confiance et permis de se rendre utile. Dans le second cas, Joe circulait de corner en corner tout en respectant la balance offensive de son équipe, laissant le côté fort à ses coéquipiers pour aller se planquer dans un coin. Et du coup, puisqu’on ne peut pas laisser un sniper comme lui esseulé, c’est tout le spacing du Heat qui a bouffé un Airwaves. Des espaces, des lignes de pénétrations, une adresse intéressante pour Miami, à tel point que pour sa tout première rencontre, JJ a planté le seul trois points… de toute sa franchise sur le match : 0/3 pour Dragic, 0/1 pour Deng et Richardson, c’est bien Joe qui a fait claquer les ficelles et donc sourire Riley sur son trône, observant sa dernière pépite s’intégrer à merveille dans le jeu de son équipe.

Il faudra plusieurs rencontres et des hauts comme des bas pour mieux analyser cette addition majeure dans le groupe de Floride, mais sur ce qu’on a déjà vu hier soir, une chose est sûre : Pat a encore frappé, Spoelstra va tranquillement s’en occuper, et le Heat pourrait grandement en bénéficier. Affaire à suivre.

Source image : @Heat


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