Kyle Lowry plie les Cavs à la maison : 43 points et le tir de la gagne, on se retrouve en mai !

Le 27 févr. 2016 à 04:47 par Bastien Fontanieu

Kyle Lowry DeMar DeRozan Raptors

Alors que le match semblait se diriger tranquillement vers une victoire des Cavs, alors que Toronto tirait doucement la gueule dans le dernier quart-temps, un homme a pris le match a son compte et tout simplement arrêté le temps : hier soir, Lowry était magique.

Que c’était mal embarqué. Que c’était mal foutu. Que cela se dirigeait dans la mauvaise direction pour Dwane Casey et ses poulains. En gros ? Disons simplement qu’avec un DeMar DeRozan quasi-transparent, à la fois touché par un début de grippe et encerclé par une défense des Cavs bien solidaire, on ne voyait pas trop comment les hôtes allaient pouvoir s’en sortir (6 points à 1/11 pour l’arrière). Disons aussi qu’avec un Jonas Valanciunas timide et donc un cinq majeur affreusement pauvre, on était en droit de mettre nos pièces sur les visiteurs. Surtout qu’en face, assez sereins et disciplinés tout au long de la rencontre, les hommes de Tyronn Lue montraient un visage de daron assez plaisant en déplacement, traduisant aussi l’écart d’expérience entre ces deux équipes. Un écart qui se voyait sur cette fin de rencontre, 91 à 82 pour les Cavs au bout de 43 minutes, un LeBron en mode total under-control (25-8-7) et un public qui ne chauffait pas autant que prévu, la feuille était prête à être signée, le stylo pissait l’encre, on commençait à douter d’un potentiel comeback local. Pas un peu, clairement.

Puis il vint, comme par magie, le Kyle Lowry.

Agressif dès la première période, tenant son équipe au fil de chaque quart, le meneur était obligé de peser pour six car seul le trio Birombo-Ross-Joseph lui venait vraiment en aide. Et autant vous dire que pour un compétiteur pareil, ne pas pouvoir compter sur ses cadres et devoir retrousser ses manches avec Riri, Fifi et Loulou, c’était pas prévu au programme. Tant pis ? Tant pis. Sur ces 5 dernières minutes, le pitbull prendra tout simplement feu et réduira à néant la défense des Cavs, avec des décisions d’une perfection rare. Une bonne passe ici, un jumper par là, quelques lancers grattés et un public remis dans le match, 11 pions pour Lowry dont cet énorme tir de la gagne qui transformera le Air Canada Centre en énorme rave party sponsorisée par les lancers de LeBron. Car oui, tradition oblige, James loupera un point crucial en toute fin de rencontre, de quoi donner encore plus d’espoir à un Kyle qui était tout simplement exceptionnel hier à la maison. Numériquement parlant, la feuille du bonhomme n’est peut-être pas aussi hors-norme que ce que certains autres meneurs sont capables de faire de nos jours. Mais dans le contexte ? C’est un match inoubliable que Kyle a proposé ce vendredi, lui qui a tout simplement posé sa franchise et le Canada tout entier sur son dos pour tamponner la victoire et donner encore plus d’intérêt à la course pour le trône de l’Est. Un coup de chaud record pour la puce, nouvelle barre personnelle après avoir planté 41 unités face aux Warriors, cette fois-ci pour la gagne : 43 points, 5 rebonds, 9 passes, 4 interceptions, 15/20 au tir, le tir de la gagne, ceux qui étaient sur place s’en souviendront encore. Et pendant très longtemps.

La hiérarchie n’a pas été renversée par les Raptors à la maison hier soir, mais Kyle Lowry a bien tapé du poing sur la table. Oui, il reste encore du boulot pour jouer 48 minutes avec sérieux, mais Toronto possède bien un joueur capable de renverser la vapeur à lui seul. Victoire monstre des Dinos, 99 à 97 : on se retrouve donc au printemps comme prévu…!

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Source image : NBA League Pass


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