Draymond Green a pris son pied au All-Star Game : le clin d’œil de Gregg Popovich était sublime

Le 16 févr. 2016 à 07:33 par Benoît Carlier

San Antonio et les Warriors dominent outrageusement la Ligue depuis le début de la saison et les deux franchises étaient encore bien représentées au All-Star Game cette année. Pourtant, certains d’entre eux n’étaient pas forcément prédestinés à être là et c’est ce qu’à voulu faire comprendre Gregg Popovich à Draymond Green à quelques minutes de l’entre-deux initial.

Les Warriors ayant déjà envoyé leur coach au match des étoiles à NYC l’année dernière, « Pop » a donc été désigné par la NBA pour accompagner Kawhi Leonard à Toronto et superviser la sélection de l’Ouest pour la quatrième fois de sa carrière. Bien qu’il aurait sûrement préféré rester dans sa baraque texane à siroter du rouge toute la journée sur son canapé, le prochain entraîneur de la Team USA après les Jeux de Rio était quand même honoré d’être invité. On n’ose alors imaginer la joie qu’a pu ressentir Draymond Green lorsqu’il a eu la confirmation d’être sélectionné pour accompagner Stephen Curry et Klay Thompson au Canada pour sa toute première étoile en carrière. Drafté au deuxième tour en 2012 et longtemps déclaré trop petit pour évoluer à son poste fétiche, il a réussi à imposer son style chez les Warriors qui n’en serait certainement pas là sans leur numéro 23. C’est ce qu’a voulu lui faire réaliser Gregg Popovich alors que le Air Canada Centre était en train de rendre hommage à Kobe Bryant juste avant le début de la rencontre.

« J’étais le premier joueur de l’Ouest à être annoncé et je me tenais à côté de Popovich. Il m’a dit ‘tu as entendu ce que Drake vient de dire ? Il a dit que ce match rassemblait les 24 meilleurs joueurs du monde. Tu es l’un d’entre eux. Réalise le bien parce que tu n’y aurais jamais cru quand tu étais à Michigan State et je n’y aurais jamais pensé quand je coachais en Division II mais nous sommes là aujourd’hui.’ »

Le père adoptif de Tony Parker à San Antonio a aussi dû gravir les échelons uns à uns alors qu’il a fait ses grands débuts en tant que head coach à Pomona-Pitzer College en seconde division de NCAA en 1979. Aujourd’hui, il a une bague à chaque doigt de la main et est unanimement reconnu comme l’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire. Comme quoi, on peut être deux compétiteurs des deux meilleures franchises de la Ligue et avoir des mots bourrés de sympathie l’un envers l’autre quand on a le même parcours. Alors que tout laisse à penser que les routes des deux hommes se recroiseront en Playoffs au printemps, l’heure était à la rigolade et aux hommages à Toronto et on doute que Gregg Popovich ait même regardé une seule fois le tableau d’affichage de la soirée. Draymond Green était lui aussi bien loin des triples-doubles qu’il est capable de sortir à la pelle en saison régulière avec seulement quatre points et cinq rebonds. S’il conserve un tel niveau, il aura sûrement l’occasion de faire mieux dans le futur afin de faire taire tout ceux qui n’ont pas cru en lui au début de sa carrière.

Mais maintenant que le week-end est terminé et que tout le monde est rentré chez soi, Gregg Popovich va remettre ses lunettes pour continuer d’analyser le jeu des Warriors pour pouvoir trouver la faille qui permettra aux Spurs de les battre. Il n’aura alors aucune pitié à mettre Draymond Green en difficulté s’il le peut. C’est la loi du sport.

Source : www.mlive.com

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