Les tutos de “The Dream” : Hakeem Olajuwon file des conseils et donne sa vision du jeu au poste

Le 12 déc. 2015 à 12:30 par Thomas Rabotin

Hakeem Olajuwon, entre autres meilleur contreur de l’Histoire de la NBA, fait aujourd’hui figure de symbole d’un type de jeu ancien, qui n’est plus pratiqué ou presque : le post-up. On a en effet maintenant des intérieurs qui s’écartent de plus en plus de la raquette, parce qu’ils sont naturellement doués pour être des snipers ou bien encore parce qu’ils y sont quasi forcés (merci Randy Wittman). “The Dream” a partagé son avis sur le jeu d’aujourd’hui, notamment celui au poste, et il y a encore matière à rêver pour les pivots… 

Le modèle qui fait actuellement rêver tout le monde, et c’est logique vu la réussite qu’il a, c’est celui des Warriors, champions en titre et toujours invaincus cette saison. Ces derniers sont des adeptes du small-ball et du run n’ gun (comme Carmelo, on pense à toi Mr Pringles), et bien qu’ils évoluent toujours en début de match avec un pivot de métier, que ce soit Bogut ou Ezeli, leur formule miracle pour littéralement éclater leurs adversaires est une formation plus petite certes, mais beaucoup plus rapide et où tout le monde sait shooter à longue distance avec Curry, Thompson, Iguodala, Barnes et Green. Avec un cinq pareil à 56 710 576 millions de dollars, il y a plutôt intérêt à ce que ça fonctionne en même temps, et là ça cartonne. Cependant, Hakeem Olajuwon ne pense pas que le jeu au poste soit mort, pour lui il a juste évolué :

“Les gens qui disent que le jeu au poste est mort ne connaissent rien au basket.”

C’est marrant parce qu’avec une intervention pareille, 99% des personnes sur cette planète se feraient insulter pour leur arrogance, mais là non ça passe crème, et c’est bien normal. L’ancienne superstar des Rockets considère que le jeu moderne implique davantage de pick-and-roll, mais que cela ne signifie en rien que le post-up est oublié :

“Beaucoup de réponses se trouvent dans le pick-and-roll. Vous voulez que votre attaque avance, donc vous quittez rapidement le poste et vous posez un écran pour votre coéquipier. Alors vous créer un mismatch pour l’autre gars, ou alors vous pouvez repartir et poser un écran de l’autre côté. Vous ne recevez plus la balle de manière définie, mais en mouvement. En attaque, la première chose que vous faites est de courir de manière à vous positionnez pour le système, donc le jeu posé est une bonne manière de gérer le match, mais si vous voulez devenir un grand pivot, vous devez trouver un moyen d’être plus créatif. Pour moi, dans le pick-and-roll, vous avez la liberté nécessaire pour être créatif. “

Ok Randy ? Créatif, pas arroseur ! Hakeem ne semble pas être très fan de la mouvance actuelle du jeu, mais cela se comprend vu le poste qu’il jouait et à quel niveau il évoluait mais sa critique reste moins violente que celle de Popovich. Ah sacré Pop’, il serait capable d’engueuler le Père Noël s’il ne fait pas les bons systèmes en distribuant les cadeaux. Olajuwon insiste pour sa part sur la nécessité d’avoir un bon post-up :

“N’importe qui ayant un bon jeu au poste peut causer beaucoup de soucis parce qu’on ne peut pas le défendre, même s’il s’agit d’un guard. Si un mec plus petit est en défense sur moi, j’ai l’avantage à l’intérieur. Je vais le poster. C’est comme ça la mentalité du poste. Quand vous subissez une double-team, cela ouvre des opportunités pour des tirs ouverts ou pour les shooteurs à trois points”.

C’est simple le basket vu comme ça, hein ? On espère que les babars de la ligue (bisous Jacques Monclar) et leurs coachs ont pris des notes. “The Dream” a toujours voulu voir perdurer son type de jeu en donnant des cours à des joueurs actuels même si les résultats sont mitigés à l’image de ceux de Dwight Howard, et le voir défendre sa vision du jeu tout en acceptant l’évolution, c’est quand même bon signe pour les futurs élèves non ?

Source : bleacherreport.com

Source image : trendyafrica.com