L’Avis du Psy – S03 Épisode 6 : et si Kobe Bryant était le premier patient à faire chialer le Psy ?

Le 05 déc. 2015 à 12:44 par Giovanni Marriette

L'avis du Psy

Du très très lourd cette semaine chez le Psy TrashTalk, un peu pour cela d’ailleurs que le traditionnel épisode du vendredi ne débarque que ce matin. Car entre Philadelphie et Los Angeles cette semaine, le Psy a dû se dédoubler. Et ne lui demandez pas comment mais il a réussi.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Rudy Gobert
Quin Snyder
Le petit passage tricolore du jour à la clinique est pour notre bon Roi Da Gobert. Victime d’une sale blessure au genou, Rudy va devoir observer quelques semaines de repos et il faudra qu’il garde le moral durant cette période. Une chose qui ne sera mine de rien pas facile car il risque de voir son Jazz chéri perdre une petite valise de matchs. Car oui, le pivot français est devenu tellement important dans le dispositif de Quin Snyder que son absence risque de coûter cher à Utah au niveau victoires. En espérant que cela ne porte pas préjudice à long terme à une franchise de Salt Lake City en pleine expansion grâce à sa Tour Eiffel. En guise de traitement, le Psy lui a rapidement fait parvenir en HD un mix de ses actions lors du dernier Rising Stars ainsi que de son gros cake sur Pau Gasol lors de la CDM 2014. Rien sur DeMar DeRozan par contre, ni sur Chris Paul d’ailleurs, le but n’étant pas que le patient Gobert nous fasse une petite déprime par dessus en plus de tout ça. Rendez-vous très vite sur les terrains Rudy, prend soin de toit et fais pas l’con.

Billy Donovan
Scott Brooks
On lui prédisait mille misères pour gérer le duo Kevin/Russell et tant de talent offensif, on ne s’est pas trompé. Et si la réputation du petit Billy (qui est aussi un fromage) n’est pas à faire, il réussit pour le moment l’exploit de jouer avec encore moins de systèmes que son prédécesseur, pourtant pas connu pour être le plus grand architecte de ces dernières années… Le Psy a donc tenu à rappeler à Billy Donovan que l’iso n’était pas une garantie de titre (cc Melo) et que le pick-n-roll à outrance n’en était pas une non plus (cc CP3). Quoiqu’il en soit, le patient Donov’ vit très mal en ce moment le fait de voir ses joueurs incapables de bien terminer les matchs et de ne pas réussir à faire bien mieux que Dallas en terme de victoires. Comme quoi Felton + Powell + Zaza = Westbrook + Durant  + Sergio. Et surtout Rick > Billy.

Ty Lawson  Ty Lawson
Certains pensaient que l’air du Texas conviendrait mieux au patient Ty que celui du Colorado ? Et bien vous vous êtes fourré le doigt dans l’œil jusqu’à la cornée. Car en plus d’avoir vu un J.B. rejoindre Lawson – combo dangereux s’il en est pour un alcoolo – le petit meneur n’est plus que l’ombre de lui-même sur le terrain si bien que l’on se demande ici s’il ne joue pas bourré de temps en temps. Mais où est passé ce playmaker capable de tourner à une quinzaine de points et surtout plus de dix passes par match ? Au bar sans doute, et c’est d’ailleurs ce qui a poussé le Psy a faire une descente improvisée au ranch des Lawson pour aller ouvrir deux ou trois placards. Bingo, Twingo et Jeannie Longo, une belle cargaison de sky a ainsi été découverte et rapatriée au cabinet histoire d’éviter toute tentation au back-up de Patoche. Du coup, le Psy va donc pouvoir se mettre bien dès ce soir devant un bon Kings-Rockets, le tout accompagné du petit “douze ans d’âge” qui va bien. Et à la santé de Ty, toujours.

Jason Kidd    Jason KiddTiercé dans l’ordre cette semaine pour Jason Kidd. On commence par une saison qui peine à démarrer, on poursuit par un petit tacle à la gorge pour un Brandon Knight qui marche sur l’eau depuis qu’il l’a quitté et on termine par une tentative de braquage sur un arbitre. Dommage, avec un coup de Cola comme l’an passé, le 2 sur 4 au PMU passait et ça pouvait rapporter gros. Il n’empêche que depuis un mois Jason Kidd n’est plus lui-même et ça le Psy l’a bien remarqué. Finie l’insouciance du coach rookie, Jason vit aujourd’hui avec les démons de son métier, avec l’épée de Damoclès au dessus de la tête, celle qui peut tomber à tout moment sur la gueule d’un mec incapable d’être à 50% de wins alors qu’il possède un effectif pourtant prometteur. Vous l’aurez compris, le patient Kidd est dans de sales draps en ce moment et a même failli remettre le short, énervé de voir que ses gars ne se bougent pas et jaloux de voir que Dede Miller joue encore à 61 ans. De longues minutes auront été nécessaires pour calmer J-Kidd, finalement apaisé sur la fin de séance et reparti après avoir payé en liquide, d’une passe laser dans la caisse du psy. Et ça, ça veut dire qu’il allait mieux.

DeAndre Jordan
DeAndre Jordan
Petite exception pour le patient Dede puisque après avoir essayé l’an passé de faire comprendre des choses au pivot des Clippers, le Psy s’était bien rendu compte que derrière ce regard hagard se cachait malheureusement un QI équivalent à celui d’un bulot, auquel on soustrait celui d’une sole meunière. Du coup, pas de grands discours pour cette fois-ci mais uniquement un exercice simple à réaliser, enfin logiquement. Une chaise placée à un mètre d’une poubelle, deux boulettes de papier et la consigne de viser droit, jusqu’à arriver à réaliser l’exploit de marquer trois fois de suite. Bon c’est pas gagné, le patient Dede ayant appelé le Psy en catastrophe au bout de trente secondes car il s’étouffait… en mangeant la boulette. Gneh. Décidément très compliqué avec ce monsieur.

Stephen Curry Stephen CurryOn avait déjà reçu Steph au cabinet pour à peu près les mêmes raisons il y a quinze jours. Le fait est que le gamin s’emmerde profondément sur les parquets de NBA et qu’il commence à parler de se lancer des défis complètements idiots comme passer dans un cerceau en feu en contre-attaque ou encore jouer avec un steak accroché au short quand il est face à Raymond Felton. Un manque évident de discernement et de gros risques que l’ami Curry s’apprête à prendre, tout saoulé qu’il est de ne plus avoir de motivation lorsqu’il pénètre sur un terrain de basket. Les LFS les yeux fermés ? Done. Un quart-temps tout entier sans shooter à 2 points ? Done done. Cinq minutes de suite juste avec la main gauche, des passes uniquement à Festus Ezeli, donner à bouffer à Riley pendant un temps-mort… Le pauvre homme a tout essayé mais il se fait chier. IL SE FAIT CHIER. Et si vous avez des idées à refiler au Psy faîtes péter, parce que les solutions commencent à être de moins en moins nombreuses et de moins en moins judicieuses.

DeMarcus Cousins DeMarcus CousinsTiens tiens, déjà plus d’un mois que le cabinet a rouvert ses portes et le patient Cousins était jusque-là très calme… mais en apparences ! Car sous une mer paisible se cachaient en réalité des tréfonds agités, puisqu’en étudiant quelques boxscores pendant sa pause casse-croûte le Psy a découvert que son patient était chaud du slip depuis le parking. 55 tentatives déjà cette saison, 55 spasmes from downtown, dont quelques coups de speeds impressionnants comme ce 1/8 le 30 novembre face à Dallas ou un 2/6 une semaine plus tôt face à Nico Batum et Lolotte. Interrogé par le Psy qui souhaitait comprendre la raison de cet acharnement extérieur, DeMarcus a tout d’abord répondu qu’il avait envie de remonter un pourcentage d’équipe mis à mal par Rajon Rondo, avant de se réfugier derrière une autre excuse, à savoir qu’il désirait laisser de la place afin que Rudy Gay puisse driver, pour que lui aussi gonfle un peu ses moyennes et arrête de shooter de loin. Bref, DeMarcus s’est bien foutu de la gueule du Psy et ne s’en est d’ailleurs pas caché puisqu’il est reparti du cabinet avec la banane jusqu’aux oreilles. Certains patients ne se refont pas ? DMC c’est pire que ça.

Brett Brown Brett BrownLes temps sont durs pour un Brett Brown qui a vécu une fin de semaine agitée. Tout à commencé au soir du 1er décembre quand au terme d’une soirée vraiment spéciale, les… Sixers… ont… gagné…un match. Et ça, le petit cœur de Mr. Brown ne l’a pas supporté puisqu’il a dû être admis en urgence aux Urgences. Oui je sais ça fait deux fois “urgence” mais dans l’urgence on fait ce que l’on peut. Suite à cette alerte, le fifou ne s’est évidemment pas arrêté là puisqu’il a décidé, normaaaaaal, d’aller se mettre une bonne cuitasse des familles dans les quartiers de Phila, histoire de fêter comme il se doit cette soirée magique. Sauf que malheureusement, il a fini par croiser Jahlil Okafor et ce qui devait arriver arriva, à savoir une bonne droite bien placée de la part de son pivot lui aussi bourré comme un coing. Résultat, un lavage d’estomac obligatoire pour celui qui avait quand même le visage de Joël Embiid dessiné au feutre sur le postérieur (ah les soirée étudiantes), plus une visite en urgence (encore) chez le Psy cette fois-ci, avec un patient vite revenu à la dure réalité de la vie… On aurait voulu en profiter pour lui annoncer la bonne nouvelle et le retour de Tony Wroten, mais c’était peut-être un peu beaucoup à la fois…

Jahlil Okafor Jahlil OkaforEn voilà un qui n’est pas bien, mais alors pas bien du tout. Déjà qu’on lui interdisait de gagner des matchs, voilà notre bon Jahlil dans de sacrés beaux draps après avoir été filmé en train de distribuer les patates de forains à la sortie d’une boîte. Et comme si ça ne suffisait pas, un vieux dossier de conduite “sportive” est également ressortie des cartons… Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes et on se demande juste aujourd’hui si on ne va pas découvrir bientôt que le rookie des Sixers a passé les deux mois d’été en Syrie tellement la spirale est négative depuis quinze jours. Suspendu deux matchs par sa franchise qui n’a apparemment pas kiffé gagner un match la semaine passée, le Jah’ n’avait sûrement pas besoin de ça cette année et on espère que ce genre de casseroles ne le suivront pas tout au long de sa carrière. Auquel cas une belle place chez les Kings et au cabinet du Psy l’attendent bien au chaud…

Kobe Bryant Kobe BryantComment passer sous silence le cataclysme de la semaine ? Car même si Kobe Bryant envoie toute la saison ses traditionnels 4/19 tous les soirs, celui qui ne ressentira pas au moins un petit pincement au soir de son dernier match (14 avril face au Jazz) n’aime pas le basket. Le Psy lui aime le basket – et Matt Bonner – et a ressenti le besoin de recevoir son patient le plus légendaire pour faire le point sur la saison à venir. Car même si tout ou presque lui sera pardonné cette année, le Psy ne veut pas que Kobe dépasse les 35 tirs par match car il sait très bien qu’il n’en mettra jamais plus de 4. Idem pour son coach, il ne faudrait pas que Kobe l’étrangle quand Byron le fera jouer moins de trente minutes, quand ce même Byron aura enfin compris que son franchise player n’est pas le n°24 mais Jordan Clarkson. Mais vu qu’il y a à peu près une chance sur 800 millions pour que le coach des Lakers se serve de son cerveau cette année, on devrait être tranquille quelques temps de ce côté-là… Le Psy demandera une seule chose à son patient, c’est de faire attention à son corps. Car une sortie sur une nouvelle blessure, par la petite porte, tirerait non seulement un trait de la pire des manières sur la carrière du Mamba, mais mettrait également en péril la vie du cabinet car le Psy pourrait se retrouver rapidement en PLS quand il comprendra que plus jamais Kobe…… Non la phrase est trop dure à terminer.

On termine donc une nouvelle fois cet Avis du Psy sur une note négative mais que voulez-vous, ce métier n’est définitivement pas rose tous les jours. Y’a vraiment plus que Javale pour nous faire marrer à nouveau…

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk