Changement de carrière : l’ancien militaire Gregg Popovich ne se verrait pas conduire le tank des Sixers

Le 16 nov. 2015 à 13:36 par David Carroz

Alors que ses Spurs recevaient samedi les cancres de la Ligue autrement connus sous le nom de Sixers, Gregg Popovich a pu revoir son ancien assistant Brett Brown. L’occasion pour lui de souligner le courage du coach de Philly qui attaque sa troisième saison moisie en tant que numéro un sur le banc d’une franchise NBA.

Sans surpris, San Antonio s’est imposé dans son antre de l’AT&T Center, même si une remontée tardive des hommes de Brown a mis un peu de pression aux locaux qui ont pu compter sur LaMarcus Aldridge (17 points, 19 rebonds) pour tenir tête à Jahlil Okafor (21 points, 12 rebonds). Ce dernier est l’un des rares rayons de soleil dans une année qui s’annonce encore bien sombre en Pennsylvanie et qui va demander toujours plus de passion et de “positive attitude” si chère à Lorie à Brett Brown. C’est en tout cas ce que laissait entendre Gregg Popovich avant la rencontre, concédant qu’il ne pourrait pas supporter ce que vit son ancien assistant.

Je ne tiendrais pas un mois aux Sixers. – Gregg Popovich.

Il faut dire que depuis qu’il est à la tête des Spurs, Pop’ a eu à sa disposition de sacrés joueurs et il sait que même s’il est considéré – à juste titre – comme l’un des meilleurs coachs de l’histoire, il le doit aussi au talent présent dans son équipe qu’il a su sublimer. On ne peut pas dire qu’à Philly l’effectif soit le même que ce qu’il a connu jusqu’à présent, rendant difficile la tâche de Brett Brown qui attaque sa troisième saison de tanking par un 0-10 pas fait pour le rassurer. Pour autant, le coach de San Antonio est persuadé que son homologue prend du plaisir à faire progresser le roster des Sixers, peu importe la complexité du travail.

Pour être honnête il aime coacher cette équipe. Il apprécie entrainer ces gars, d’une façon modeste et sincère. Parce que c’est comme ça qu’il est, simplement, il ne saute pas les étapes et il pose les bases. Il sait comment faire les choses. Il fait très bien passer son message et tout cela se voit dans la façon dont ces gars jouent. Ils ne sont pas les plus talentueux du monde et cinq ou six de ses meilleurs joueurs ne sont pas là. Je les ai regardés jouer contre Oklahoma et les autres matchs et ces gars jouent de la première à la quarante-huitième minute. C’est un vrai témoignage à son encontre. […] Je pense qu’il est incroyable. Je ne dis pas ça parce que je veux qu’il ait l’air bon ou parce qu’il est mon pote ou n’importe quoi de ce style.. C’est la vérité. Ils ont de la chance de l’avoir. – Gregg Popovich.

Il faut reconnaître que Popovich n’a pas tort : les Sixers ont de la chance d’avoir un mec qui accepte de travailler dans de telles conditions et qui ne se plaint jamais de la faiblesse de son effectif, cherchant plutôt un moyen de faire progresser ses ouailles tout en se mangeant les coups fourrés de Sam Hinkie en matière de destruction d’un roster pour repartir à chaque fois sur de nouvelles bases. Encore sous contrat un an après cette saison, Brett Brown espère certainement enfin connaitre une amélioration marquée des résultats de son équipe d’ici la fin de son bail.

Aura-t-il la chance de la voir et de profiter de l’explosion éventuelle des hommes qu’il aura entraînés durant de longs mois de galère ? Quand Dario Saric aura rejoint les troupes accompagné de nouveau lottery picks et que l’ambition de Philly ne sera plus de choper le premier choix à la Draft, sera-il toujours en Pennsylvanie ? On l’espère, car avec ce qu’il se coltine depuis 2013, il mérite d’avoir sa chance avec un effectif digne de la NBA pour montrer ce qu’il vaut vraiment.

Source : Philadelphia Inquirer

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