Le parcours de l’EDF sur cet Euro 2015 : un beau bronzage après avoir été bloqué en Espagne

Le 22 sept. 2015 à 18:33 par Bastien Fontanieu

Sponsorisés par Adidas, les Bleus ont offert un parcours riche en émotions, avec des journées marquées par des phrases fortes : le genre de thème qu’on retient en sortant du vestiaire, tapant dans ses mains. Petit retour sur deux semaines bien intenses !

Allbleus, allbleus, allbleus. Voilà comment la France de la balle habituellement orange était du 5 au 20 septembre, avec un groupe plus beau que jamais et des objectifs clairement affichés. Champion d’Europe en titre, avec un groupe encore plus fort et mélangeant expérience avec jeunesse, il faudra aller jusqu’au bout en roulant sur la compétition. Retour sur un parcours nettement plus chaotique que prévu…

Samedi 5 septembre

Source : Adidas

Source : Adidas

Pendant que la Serbie marche sur l’Espagne et que la Croatie s’éclate comme l’Allemagne à la maison, la bande à Gobert démarre à domicile avec pour objectif de se rassurer sans en faire tout un fromage. Manque de chance, ou de concentration selon certains, l’EDF tombe directement sur une Finlande qui poussera Montpellier à transpirer jusqu’en prolongation : comme souvent, c’est Nando De Colo qui rassurera tout le monde, victoire 97-87 mais la première nuit n’est pas aussi paisible qu’imaginée…

Dimanche 6 septembre

Source : Adidas

Source : Adidas

Sachant que Montpellier est habituellement chaleureuse et propose des plages au sable fin, difficile de s’imposer en devenant une terre redoutée du soir au matin. Malheureusement, c’est la Bosnie Herzégovine qui mangera la sauce tricolore sur ce deuxième jour de compétition, avec un effort de groupe et contrôlé du début à la fin : 81 à 54, on est loin de la frayeur de la veille et on aborde tranquillement la semaine de travail.

Lundi 7 septembre

Source : Adidas

Source : Adidas

Les montagnes russes commencent alors qu’on n’a pas encore joué la troupe de Monya. Après un premier match compliqué et un second un peu mieux dominé, la France retombe dans ses travers en laissant la Pologne de Marcin Gortat revenir au score. On est très loin de l’équipe qui peut remporter l’or, même si le minimum est assuré : 69-66, il va falloir terminer ce premier tour en mode boulet de canon si on veut s’éviter une mauvaise surprise…

Mercredi 9 septembre

Source : Adidas

Source : Adidas

Un peu de repos pour mieux analyser ce début de compétition et réaliser les ajustements nécessaires, pourtant le duo Parker-Diaw n’arrive toujours pas à trouver ses automatismes. Sanction de la part de Collet ou simple stratégie visant à les reposer ? Quoi qu’il en soit, c’est l’EDF de demain qui assure contre la Russie, surtout dans le dernier quart-temps où l’arceau tricolore deviendra encore mieux protégé que la Joconde : 74 à 67, c’était chaud mais ça passe !

Jeudi 10 septembre

Source : Adidas

Source : Adidas

L’Hexagone ne le sait pas encore, mais il est à une semaine d’un des moments les plus marquants de son histoire. Israël ne le sait pas encore, mais en trollant son dernier match elle s’est peut-être tirée une vieille balle dans le pied. On repose tous les cadres comme Mekel ou Casspi et on fait tourner les serviettes pour la dernière prestation des Bleus dans le sud : 86 à 61, il y a de quoi partir confiant vers Villeneuve d’Ascq même si ce premier tour ne présentait pas de véritable danger…

Vendredi 11 septembre

Permalien de l'image intégrée

Source : Adidas

En ayant remporté leurs cinq matches de poule, la France se ramène au second tour avec un minimum de confiance en elle, même si elle aurait pu faire nettement mieux. Les cadres sont notamment en manque de rythme, pendant que Joffrey Lauvergne et Nando De Colo tiennent le volant à quatre mains. On se dit alors que Boris et Tony vont forcément régler le viseur, sachant qu’ils ne peuvent effectuer une compétition cauchemardesque de bout en bout…

Samedi 12 septembre

Permalien de l'image intégrée

Source : Adidas

Et certainement pas la Turquie, dont le premier quart-temps sera le seul moment de respiration négociable. Démarrant leur conquête du côté de Villeneuve d’Ascq après avoir été invaincus à Montpellier, les Bleus préchaufferont pendant 13 minutes avant de passer à la vitesse champion : un festival défensif comme offensif, toujours orchestré par les plus jeunes mais surtout rythmé par une pression collective et une concentration tant attendue. Cette EDF doit aller au bout, rien qu’en mettant une gifle aux potes d’Ersan Ilyasova. Score final : 76 à 53, fallait pas nous prendre Thomas Heurtel.

Mardi 15 septembre

Permalien de l'image intégrée

Source : Adidas

Et surtout réveillable ! Un terme particulièrement hideux, mais qui correspond pourtant parfaitement au réveil de la part Diaw-Parker qui marque 32 points et trouve un semblant de rythme. La première partie du contrat est remplie, puisque le ticket des demi-finales est validé grâce à une second mi-temps ultra-défensive. Reste maintenant à voir si, de l’autre côté, la Grèce ou l’Espagne aura droit à son heure de gloire face à l’hôte de la compétition…

Jeudi 17 septembre

Permalien de l'image intégrée

Source : Adidas

On y est, c’est l’heure. On y a eu droit l’an passé à Madrid, la bade à Gasol y aura droit en France : jouer l’hôte dans une atmosphère indescriptible, avec des fourches et des torches embrasées dans chaque corner et un accès direct à la finale en cas de victoire. La presse se déchaîne, les gens ne dorment plus, la France du basket est en apnée devant la perspective de pouvoir taper –again- la Roja dans un match important. Reste à voir si le mental des joueurs est prêt à accepter un tel challenge…

Permalien de l'image intégrée

Source : Adidas

Le sport est cruel, surtout le basket lorsqu’on ne maintient pas un avantage ou qu’on loupe ses lancers. Devant une affluence record et des audiences rarement atteintes pour la balle orange, l’EDF de Parker rentre dans un mur nommé Pau Gasol. Trop fort, trop expérimenté et en mission, le géant espagnol claque 40 points devant une horde d’ennemis qui insultent probablement sa génitrice. Rien à faire cependant pour déconcentrer l’intérieur des Bulls et ses soldats, qui s’imposent en prolongation et marchent sur les rêves des Bleus. Tant pis, il faudra relever la tête et aller chercher le bronze, face à la… Serbie.

Permalien de l'image intégrée

Source : Adidas

Et pan ! Encore un podium pour l’EDF, même si le siège final n’est pas celui espéré. Abasourdi par sa fin de match mais promettant de mieux faire sur son dernier match, Nico Batum annonce le bronze et se chargera d’étouffer les Serbes en compagnie de Charles Kahudi ainsi que Rudy Gobert. L’armée de Vincent Collet termine certes les mains sur les hanches car la tête est encore tournée vers cette foutue demi perdue, mais la breloque est bien autour du cou et la Marseillaise peut résonner dans Pierre-Mauroy : encore une médaille, le basket tricolore continue sa progression et tend la main à une nouvelle génération de talents.

Quinze jours de folie, de sueur, de rires, de larmes aussi, d’analyses et d’images hautes en couleurs. Cet EuroBasket 2015 aura marqué pas mal de monde, surtout ceux qui ont croisés Pau Gasol sur leur route : MVP du tournoi, le monstre tient sa revanche sur la France. On se dit rendez-vous l’année prochaine, à Rio ?

Source image : Adidas