Le cinq majeur de l’Euro vu par TrashTalk : toutes nos condoléances pour Sergio Rodriguez

Le 21 sept. 2015 à 14:58 par Nicolas Meichel

Dévoilé hier soir, le cinq majeur de l’Euro est comme souvent sujet à débat. Si Sergio Rodriguez, Nando De Colo, Jonas Maciulis, Pau Gasol et Jonas Valanciunas n’ont pas volé leur place, on voit les choses un peu différemment chez TrashTalk. Découvrez sans plus attendre le starting lineup idéal après cette grosse quinzaine de basket.

Meneur de jeu : Tomas Satoransky, République Tchèque (14,1 points, 5,2 rebonds, 7,3 assists à 46 % au tir)

Très grand pour son poste (2m01), Tomas Satoransky nous a fait du Magic en nous régalant sur cet Euro. Comme le montrent ses statistiques, le meneur tchèque était au four et au moulin et mérite donc de figurer dans le meilleur cinq du tournoi, même si son équipe nationale n’a fini que septième après la défaite en quart de finale contre la Serbie, où il avait notamment brillé avec 20 points, 4 rebonds et 4 assists au compteur. On retiendra également son gros match contre la Lettonie au premier tour (22 points, 5 rebonds et 9 assists) et surtout sa performance contre la Lituanie dans la rencontre pour la suprématie du groupe, dans laquelle il est passé à deux doigts d’un superbe triple-double (11 points, 9 rebonds, 15 assists). Véritable playmaker, le jeune meneur du FC Barcelone (23 ans) a donc parfaitement réussi son tournoi en montrant toutes ses qualités de chef d’orchestre, de leader et même de shooteur, lui qui a confirmé ses progrès dans ce domaine en finissant à 37,1 % du parking sur la compétition : les Wizards ont la main sur lui, nos yeux aussi. Dédicace tout de même à Teodosic qui a été fabuleux pendant 12 jours avant de s’écrouler sur les 2 derniers et qui ne peut imposer deux serbes dans le cinq idéal.

Mentions honorables : Milos Teosodic (Serbie), Sergio Rodriguez (Espagne), Mantas Kalnietis (Lituanie)

Arrière : Nando De Colo, France (13,1 points, 5,2 rebonds, 3,7 assists à 53,8 % au tir)

Si certains cadres de l’Équipe de France ont déçu lors de cet Euro, Nando De Colo a clairement été au rendez-vous en se comportant en patron des Bleus. Régulier et productif, le Ch’ti a réalisé une compétition dans la continuité de sa très belle saison au CSKA Moscou, où il avait terminé MVP de la VTB United League et dans le deuxième cinq majeur de l’Euroleague. En attaque comme en défense, il s’est tout simplement comporté en Monsieur Propre en enchaînant les bonnes performances match après match. Dès le début du tournoi, c’est lui qui avait donné le ton en sortant une prestation complète contre la Finlande (16 points, 7 rebonds, 6 assists), et il a ensuite déroulé en jouant à son meilleur niveau et avec très peu de déchets. Sur le second tour, il nous a notamment charmé contre la Turquie (15 points, 7 rebonds, 7 assists) et face à la Serbie hier, où il a terminé son Euro de la meilleure des manières en guidant les Bleus vers la médaille de bronze avec 20 points au compteur, à 7/12 au tir dont 5/6 à trois points (42,9 % from downtown sur le tournoi). Bref, une récompense archi-méritée pour le natif de Sainte-Catherine.

Mentions honorables : Marco Belinelli (Italie), Sergio Llull (Espagne)

Ailier : Jonas Maciulis, Lituanie (13,8 points, 6,3 rebonds, 1,8 assists à 48,3 % au tir)

Peu convaincant sur les premières rencontres de l’Euro, la Lituanie a trollé l’Europe entière en se qualifiant jusqu’en finale après avoir tapé le rouleau-compresseur serbe. Si elle passera à côté face à l’Espagne dans le match pour le titre, la nation balte a donc réalisé un très beau parcours et Jonas Maciulis en a été l’un des grands artisans. Déjà à un bon niveau lors du premier tour même s’il s’est montré irrégulier, le joueur du Real Madrid a carrément explosé dans les matchs couperets en nous sortant ses meilleurs performances du tournoi. On pense évidemment à son festival contre la Géorgie en huitième de finale, où il a inscrit pas moins de 34 points à 11/13 au tir et 9/9 aux lancers francs (sans oublier ses 6 rebonds et 4 interceptions), mais aussi à son excellente prestation contre l’Italie en quart (19 points, 10 rebonds, 3 assists). Il s’est ensuite montré un peu plus discret contre la Serbie (9 points et 6 rebonds) et la Roja (8 points et 4 rebonds), mais il n’a clairement pas volé sa place dans le cinq majeur de l’Euro.

Mentions honorables : Danilo Gallinari, Allessandro Gentille (Italie), Nikola Mirotic (Espagne)

Ailier fort : Nemanja Bjelica, Serbie (13,9 points, 6,6 rebonds, 2,7 assists à 56,1 % au tir)

Si la Serbie donnait l’impression d’être l’un des grands favoris de l’Euro avant de perdre contre la Lituanie en demi-finale, c’est notamment parce que le nouveau joueur de Minnesota Nemanja Bjelica faisait un vrai chantier dans les raquettes. Il avait commencé le tournoi très fort en sortant une superbe performance contre l’Espagne (24 points, 10 rebonds et 4 assists) et en montrant ses cojones face aux Allemands où il a inscrit un game-winner à la dernière seconde. Ensuite, il a répondu présent en huitième et en quart de finale avec deux double-doubles de suite contre la Finlande (19 points et 14 rebonds) puis la République Tchèque (14 points et 10 rebonds), mais il n’a pas pu empêcher l’accident face à la Lituanie, où il est un peu passé à côté à l’image de ses coéquipiers (10 points et 3 rebonds). Cependant, malgré une fin de tournoi en queue de poisson, Bjelica a réalisé un Euro de très bonne facture et les Timberwolves sont sans doute en train de se frotter les mains après ce qu’ils ont vu de lui dans cette compétition. A la fois polyvalent, technique et mobile tout en étant capable de shooter de loin (37,5 % à trois points sur la quinzaine), le Serbe a fait l’étalage de tout son talent qu’il va désormais essayer d’exporter de l’autre côté de l’Atlantique.

Mentions honorables : Jan Vesely (République Tchèque), Yorgos Printezis (Grèce)

Pivot : Pau Gasol, Espagne (25,6 points, 8,8 rebonds, 2,3 contres à 57,5 % au tir)

Monstrueux, injouable, énorme, les superlatifs nous manquent pour qualifier l’Euro de Pau Gasol. Sur une autre planète, l’intérieur espagnol a porté sa nation jusqu’au titre en déroulant les performances individuelles de grand malade, ce qui lui a permis de finir logiquement meilleur joueur du tournoi. Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est qu’il s’est retrouvé au cœur d’une équipe espagnole qui n’était pas forcément au top dans cette compétition. En effet, après un premier tour mitigé, on les voyait pas vraiment aller au bout et la machine semblait quelque peu enrayée. Mais malgré ça, Gasol s’est comporté en leader et a emmené tout le monde avec lui grâce à un niveau de jeu tout simplement exceptionnel lors des matchs à élimination directe. Si sa prestation contre la France restera clairement dans les mémoires (40 points et 11 rebonds), il a également fait un bordel contre la Pologne en huitièmes de finale (30 points, 7 rebonds et 6 tirs primés), contre la Grèce en quart (27 points, 9 rebonds) et enfin contre la Lituanie pour le titre (25 points et 12 rebonds). Bref, il a réalisé l’un des meilleurs Eurobasket de l’histoire d’un point de vue individuel et rentre ainsi encore un peu plus dans la légende du basket international.

Mentions honorables : Jonas Valanciunas (Lituanie), Miroslav Raduljica (Serbie), Rudy Gobert (France)

Et vous, quel est votre cinq de cet Euro ? Plutôt Milos en starter et Gallinari chez les ailiers ? N’hésitez pas à exprimer votre avis et nous donner votre cinq type de l’EuroBasket 2015.

Source image : montage TrashTalk