Bon Anniversaire, Jamaal Magloire : le type qui a été plus de fois All-Star que Rod Strickland…

Le 21 mai 2015 à 16:07 par Bastien Fontanieu

On n’avait pas vraiment prévu de feu d’artifice pour l’ex-bûcheron des Hornets, mais son anniversaire tombe à pic : l’occasion parfaite pour revenir sur ces All-Stars qui ont été sélectionnés exactement l’année où il le fallait…

C’était le sujet le plus mentionné hier, d’une façon assez vive par ailleurs, au moment où les All-Defensive Teams étaient dévoilées pour la saison écoulée. Comme chaque année, des histoires de lobby, de grosse pub réalisée par certains entraîneurs qu’on ne citera pas et qui ne coachent pas du tout en Californie, des déçus et des heureux. Deux fois par an, la NBA et ses fans changent de peau pour se croire au Palais de Justice, histoire de défendre les plus opprimés ou s’occuper des meilleurs clients. Il y a les trophées de fin de saison d’une part, et l’intouchable All-Star Game de l’autre qui réunit les meilleurs joueurs de la Ligue. Et comme d’habitude, le même bordel : machin aurait dû, Michel ne mérite jamais sa place, etc etc… Un capharnaüm exceptionnel qu’on accueille systématiquement à bras ouverts.

Du coup, que vient faire le natif de Toronto dans ce beau bordel, lui qui n’a proposé que 7.2 points et 6.5 rebonds de moyenne en carrière ? Toujours utile pour envoyer des grosses tartes et poser des écrans en titane, le Jamaal le moins smooth de l’histoire défenestrait les meneurs du côté de New Orleans dans les années 2000, notamment en 2004 où il offrira plus de 13 points et 10 rebonds tous les soirs chez des Hornets installés dans le Top 5 de la Conférence… Est. Oui, à l’époque il n’y a que 4 divisions, Shaq est injouable et le petit 23 de Cleveland a l’air assez bon au basket. Un environnement idéal pour le beau bébé canadien qui s’offrira un luxe exceptionnel, celui de participer au All-Star Game de Los Angeles : 19 points en 21 minutes plus tard, Magloire devient Machute et ce dernier tombera à 2 points + 2 rebonds de moyenne trois ans plus tard. Un micro-moment de gloire qui nous force à poser la question suivante. Qui a proposé meilleure carrière sans pouvoir rejoindre les étoiles au moins une fois ?

Tête de gondole façon DVD des Enfoirés à la FNAC, on ne peut que s’incliner devant Rod Strickland, exceptionnel meneur des années 90 qui trouvait toujours un moyen de s’infiltrer dans la raquette adverse. Le type tourne à 18 points et 10 passes pendant 6 ans mais reçoit 0 invitations, un profil à la Mike Conley même si on doute que le général des Grizzlies finisse 10ème meilleur passeur de l’histoire de la NBA en fin de carrière. Clairement une honte pour Rod, qui paiera souvent les bilans désastreux de ses équipes. Même scénario pour Marcus Camby, un des 4 joueurs de ces 30 dernières années à avoir proposé 20 points, 20 rebonds, 6 passes et 6 contres sur un match (!), Défenseur de l’Année en 2007 chez les Nuggets et 12ème meilleur contreur de l’histoire. Sympa le CV, sauf s’il manque une étoile. Petit clin d’oeil pour Jalen Rose qui offre du 20-5-5 au début des années 2000, chez des Pacers au top de leur Conférence. Aujourd’hui le bonhomme est largement All-Star derrière les micros d’ESPN et Grantland. Puis vient Happy Hairston. Qui ça ? Mais si, le seul type de l’histoire à avoir joué au moins 10 saisons, terminé sa carrière en double-double, sans avoir trottiné au mois de février avec les meilleurs. Triste…

On balance quelques pépites qui méritent d’être mentionnées, à vous de compléter si vous pensez que Josh Smith mérite sa place dans cette liste : Cedric Maxwell, Ron Harper, Mike Bibby, Jason Terry, Jamal Crawford…

Aujourd’hui, Magloire fête ses 37 ans. Probablement affalé dans son canapé après avoir pris une vingtaine de kilos depuis sa fin de carrière, le bonhomme ne le sait pas vraiment mais on va le rappeler pour lui : il a été All-Star au moins une fois dans sa vie, un luxe que certains n’auront jamais connu…

Source image : Complex.com