Le Top 10 des pires navets sur le basket au cinéma : là les yeux ne piquent plus, ils saignent !
Le 01 févr. 2015 à 19:14 par Leo
Amis de l’humour gras et du cassoulet, amateurs de long-métrages au scénario inexistant et de caricatures totalement décomplexées du basketball, vous êtes tombés à la bonne adresse. Pour les autres, pas la peine de fuir à grandes enjambées mais plutôt l’occasion de pouffer de rire devant une sélection exceptionnelle de chef-d’œuvres à la trajectoire inversée. Oui, découvrez sous vos yeux ébahis le Top 10 des meilleurs ratés ayant eu l’intelligence de nous offrir une intrigue insignifiante, venue embellir le parcours très maladroit d’un ballon vers un panier. Vous verrez par vous-même, si vous en avez le courage, que la balle orange est sans aucun doute le personnage le plus réussi des œuvres inoubliables qui vont suivre. Accrochez-vous, une fracture de la rétine ou un violent claquage au cerveau ne sont pas exclus. On préfère vous prévenir gentiment pour nous éviter la culpabilité directe de tout incident dommageable qui pourrait vous arriver… Allez, à table !
N° 10 : Semi-Pro (2008)
Quand Will Ferrell (Moi, député ; Ricky Bobby, roi du circuit) se pointe devant l’objectif d’une caméra, deux choix s’offrent à vous : soit vous embarquez spontanément dans son délire où l’auto-dérision est reine, soit vous coupez l’hémorragie directos en appuyant en moins de dix secondes sur le bouton rouge salvateur de votre TV. Néanmoins, on ne peut lui enlever le fait qu’il prenne son pied, qu’il tente de nous faire décocher un smile par tous les moyens, même si c’est toujours volontairement très con et que cela dure près de 2 heures sans la moindre interruption. Cette partie du deal étant acceptée par le spectateur, ce-dernier pourrait alors être en mesure d’aimer les simagrées en rafale présentes dans Semi-Pro, ce clin d’œil de passionnés bien atteints pour un basket vintage, détendu et sans pudeur des années 70. Chef de file burlesque d’une fine équipe composée de Woody Harrelson (Les Blancs Ne Savent Pas Sauter, The Messenger, Larry Flynt) et d’André Benjamin (Jimi : All Is by My Side, Revolver, Quatre Frères), Ferrell fait le pitre non sans l’aide d’effets spéciaux qui viennent exagérer un peu plus encore l’exagéré… Donc bon, si ce n’est pas déjà fait, le découvrir entre amis la première fois passe tranquille. Dès l’arrivée du générique final, vous développerez de manière inconsciente et radicale une interdiction formelle de le revoir une seconde fois tout au long de votre vie. Cependant, sourires plus ou moins garantis durant la projection et souvenir pas si dégueulasse. Mais réservé à un usage unique hein on le rappelle, comme un préservatif. Sinon, vous risquez de tout gâcher…
La bande-annonce :
N°9 : Crossover (2006)
Il fallait bien réaliser une daube de référence afin de souiller sacraliser l’âge d’or du streetball en 2006, un phénomène qui faisait grandement recette au milieu de la dernière décennie. Du coup, qui avait besoin d’une petite enveloppe de cash en bonus, histoire de se remplir les poches sans trop forcer son talent et sans que personne ne s’en aperçoive ? Anthony Mackie (She Hate Me, No Pain No Gain, Notorious B.I.G.), biennnnn sûrrrrrrrr ! Sans crainte de représailles, le “Papa Doc” d’8 Mile a osé participer à cette mascarade de basket, porteuse à bout de bras d’une intrigue au ras des pâquerettes et aux jeux d’acteurs proches de ceux des telenovelas. Toujours le même refrain dépourvu d’originalité qui en devient plus que lassant : en gros, c’est la galère donc on pratique un basket underground et marginal avec les frères du hood pour booster notre street cred’, on fait le buzz au centre d’un game féroce, contrôlé entièrement par une mafia locale qui va proposer au héros, lors du premier climax du film (oui, il y en aura plusieurs), un pacte chelou qu’il ne va bien évidemment pas pouvoir refuser. Sans oublier la fin en apothéose classique du type qui ne peut s’empêcher de se demander sans cesse, au summum de son questionnement existentiel et tourmenté par un doute des plus coriaces, s’il va réussir à rentrer l’ultime panier à la dernière seconde du match de sa vie, lui permettant de tout se faire pardonner et de laver son honneur. Que c’est rasoir les enfants, le tout habillé par une bande-son mal choisie qui achèverait sur place un Dr Dre ou un Timbaland mal réveillés. Seul éclair de génie au sein de cette pénombre cinématographique : la présence amusante de la star de l’époque, à savoir Hot Sauce, qui se complaît dans son rôle de méchant impitoyable et brise cheville sur cheville en nous ressortant sa panoplie habituelle de moves, bien connue des aficionados du genre. Crossover, en bref ? Une parodie à vite oublier. Conseil de pote.
La bande-annonce :
Le film :
N°8 : Basket Academy (2005)
Le slogan du film “C’est de la balle, mec !” annonçait la couleur pour cette comédie sans prétention qui laissait éclater au grand jour la verve humoristique de sa figure de proue, Martin Lawrence (Bad Boys I & II, Big Mamma). Malgré les frasques soûlantes et autres bourdes récurrentes de ce-dernier de la première à la dernière minute du long-métrage, c’est le néant total pour ce film futile qui saurait tout juste divertir trois classes d’école élémentaire réfugiées dans un préau pour cause d’absences simultanées d’enseignants ou de pions totalement dépassés, employant alors les grands moyens pour les maintenir tranquille. Par ailleurs, Magic Basket (Rebound pour le titre original), à la manière caractéristique de ces navets imbuvables, dispose d’une pseudo-morale didactique à 2,99 euros qui espère nous leurrer assez stupidement sur le fait que cette oeuvre resplendissante proposerait bel et bien une réflexion sur l’éducation américaine, sur l’idée du vivre-ensemble pour atteindre un même but et matérialiser ses rêves. Ah oui ?! Mais non ! Même en faisant preuve de l’optimisme le plus déployé et le plus béat du monde, ça va pas être possible les gars…
La bande-annonce :
N°7 : A toi de jouer, petit (1991)
Rien que le titre français vous fout la gerbe d’emblée. Alors, allez imaginer ce que peut donner le film dans sa globalité… Pour ce qui devait ressembler à une biographie romancée et/ou (on ne sait pas en fait…) à un hommage vibrant, destiné à retracer la naissance d’une authentique légende de la NCAA et de la NBA, c’est-à-dire de l’illustre Pete Maravich, on peut affirmer que les mecs qui ont eu l’audace de pondre cette bouse encore fumante n’ont pas respecté le joueur qu’ils étaient sensé mettre en valeur. En effet, ne souffrant d’aucune concurrence dans le traitement du sujet, ceux-ci ont cru qu’ils allaient nous emballer tout ça en deux trois mouvements de caméra, un montage stérile mis au service d’un conte social tout gentillet qui a la prétention de nous faire chialer sur la morale de l’existence, réelle bien qu’adoucie pour sensibiliser un public plus large, d’un gamin au génie longtemps incompris. A partir d’un certain point de l’oeuvre, les rebondissements deviennent de plus en plus prévisibles, une monotonie insoutenable s’installe sans demander son reste, les pauvres scènes de jeu sont reproduites à l’infini sans le moindre souci du détail, une platitude à tous les étages qui pourrait défier haut la main celle du corps de Charlotte Gainsbourg. C’est dire… En somme, mieux vaut mater 1 000 fois Hoosiers avec Gene Hackman que ce Pistol, The Birth of a Legend larmoyant qui vise davantage à saccager l’évocation plaisante de Maravich que de la sublimer. Moche, très moche !
La bande-annonce :
N°6 : Magic Baskets (2002)
Tout est parti d’un bon sentiment… pour se finir en eau de boudin, au sens premier du terme. Bien sûr, quel gosse découvrant le plaisir féerique de jouer au basket n’aimerait pas augmenter ses pouvoirs en recevant, par le plus grand des hasards, une paire remplie de magie d’une de ses idoles ? La référence à cette célèbre publicité mettant en scène Spike Lee aux côtés de Michael Jordan pour la promotion stylisée de l’une de ses chaussures, de même que le titre anglais du film en question n’y étant pas anodins, Magic Baskets (ou Like Mike pour les puristes) surfe sur cette commercialisation ciblée de l’imagination d’une jeunesse séduite par les attraits d’un sport rassembleur et si cher à leurs yeux. En s’attachant les services très vendeurs à l’ancienne du petit rappeur Lil Bow Wow (Hurricane Season, Entourage – la série), symbole représentatif de cette tendance, les créateurs de ce film pour enfants pensaient avoir toucher le gros lot. Or, le résultat final demeure vraiment trivial, l’intrigue principale absurde et téléphonée, l’oeuvre présentant les raccourcis typiques de ces histoires beaucoup trop sages et simplistes qui n’ont pas grand chose à offrir. Next !
La bande-annonce :
N°5 : Thunderstruck (2012)
Kevin, Kevin, Kevin… Dans quoi t’es-tu embarqué sérieux ?! On sait bien que tu adores parfaire ton image de modèle conformiste sur les plus jeunes et que la NBA table énormément là-dessus mais quand même, y’a des limites à tout. Si tu pensais faire un malheur comme Ray Allen dans He Got Game, t’es très loin du compte amigo ! (Soupir) Que dire de cette chose ridicule tant du point de vue de sa réalisation que de son contenu, similaire au désert aride de Gobi. Se pourvoyant d’un concept central encore plus grossier que celui utilisé dans Like Mike (voir plus haut), Thunderstruck fait vraiment peine à regarder, même en ayant lesté au préalable tous les a priori possibles qui influenceraient notre jugement. L’un des maigres trucs sympas reste d’observer Durant faire semblant d’avoir perdu tout son talent et de ricaner de sa souffrance fictive. A part cela, un Sixers-Nuggets de la fin-mars ferait amplement l’affaire. Sans déconner.
La bande-annonce :
N°4 : Kung Fu Dunk (2008)
Freestyle complet repoussant les lois de la gravité, un pur western mêlant kung fu et basket dans un ‘n’importe quoi’ généralisé ! Entre avalanche d’hyperboles visuelles et une allergie à toute forme de règles ou de limites pré-établies, Kung Fu Dunk mélange tout, sans retenue ni concession. Des persos complètement chtarbés, une architecture de l’exagération permanente : les ingrédients essentiels afin d’atomiser la moindre particule de réalisme sont ici réunis. Dans un projet très spécial d’endormissement accéléré ou dans le but de se vider la tête de fond en comble, y’a pas meilleur remède. Pour de plus précises informations, demandez donc à Michael Beasley ou à Larry Sanders qui se soignent comme ils le peuvent en n’hésitant pas à revoir ce film spectaculaire chaque soir pour s’empêcher de rechuter définitivement dans le mal. Et ouais…
La bande-annonce :
N°3 : Air Bud – Buddy, star des paniers (1997)
Alors là, les mecs ont fait fort, très très fort. Au-dessus, c’est le soleil comme dirait l’autre. Malins et persuasifs, ils sont parvenus à rassembler une somme d’argente assez suffisante pour mettre à l’écran une histoire unique au monde, inégalée, fantastique, lumineuse ; les adjectifs nous manqueraient presque. En substance, les scénaristes ayant bossé avec Christopher Nolan sur le complexe Inception semblent être des enfants de chœur à côté… C’est bon, vous êtes prêts et bien sanglés à votre fauteuil ? Vous l’aurez voulu… Le pitch de Air Bud tient en une phrase : un ado recueille et s’éprend d’amitié pour un chien… qui sait jouer au basket. Franchement, on ne saurait dire si une standing ovation de 3 jours suffirait à rendre hommage à la créativité de ces personnes. En outre, la légende raconterait même qu’ils auraient eu l’aval de leurs producteurs pour décliner ce succès planétaire en plusieurs suites odieuses avec le même chien qui démonterait tout le monde dans tous les autres sports majeurs. Vous avez vraiment eu peur de rien les gars et, juste pour cette démonstration de courage, on vous tire notre chapeau ! Respect éternel sur vous.
La bande-annonce :
Le film :
N°2 : High School Musical 3 – Nos années lycée (2008)
Sans commentaire, sinon on risque de se montrer vraiment méchants et d’employer des mots peu recommandés. En plus, vous l’avez déjà vu au moins trois fois par le passé avec votre girlfriend/boyfriend donc inutile de polémiquer. Ah, c’était pour faire plaisir ? Pas grave, c’est quand même comptabilisé, tout comme fredonner du One Direction sous la douche quand vous êtes seul. Y’a pas de mais, c’est comme ça, on vous a grillés, voilà ! Oui, on taquine aussi à distance chez TrashTalk…
La bande-annonce :
N°1 : Juwanna Mann (2002)
Le fond du fond de la bouteille, la lie de notre Top 10. Là les amis, on est vraiment tout en bas. On pourrait presque serrer la pince à Hadès. Heureusement que le ridicule ne tue pas parce que ce Juwanna Mann figure au panthéon des plus belles horreurs de notre ère. Les créateurs de ce bijou de la honte ont dû le faire exprès, impossible autrement. Néanmoins, au regard de cette atteinte profonde à notre intégrité, les types n’avaient pas l’air de blaguer en essayant de nous vendre le récit pathétique d’une star parmi les stars qui ne trouve pas de meilleure idée que de se travestir, de se grimer en femme pour pouvoir continuer à jouer au haut niveau. Sous prétexte qu’il se revendique de cette tradition humoristique américaine, portée sur le développement de l’outrance, le film base son argumentaire sur un scénar pataud, écervelé avec des acteurs qui surjouent constamment et qui forcent les décisions sans arrêt. Aucune subtilité, aucune recherche dans les dialogues qui pourrait provoquer notre rire de façon naturelle. L’oeuvre n’est qu’une surenchère d’une multitude de gags débiles, montés les uns à la suite des autres. Et si on se surprend à se marrer, il en va du domaine de la pitié ou de la compassion plutôt que d’autre chose. Le vide intersidéral, la cerise sur le gâteau…
La bande-annonce :
Le film :
Alors, amusés ? On vous avait prévenus hein, que du poids-lourd dans cette sélection exhaustive ! Autrement, pour garder un équilibre mental acceptable auprès de vos proches, vous avez à votre disposition le Top 10 des meilleurs films sur notre sport favori, ainsi que notre Top 25 sur les meilleurs documentaires. Bonne(s) séance(s) et riez pendant qu’il en est encore temps…!
Source image : hoopdistrict.net