Le Club des Losers – Épisode 11 : y’a le feu au lac à L.A.

Le 20 janv. 2015 à 21:11 par Benoît Carlier

Loin, très loin des PlayOffs, une poignée d’irréductibles losers résiste encore et toujours à la pression du résultat. Dans un championnat parallèle au nôtre, certaines franchises au talent plus que discutable s’adonnent à une pratique étrange, allant jusqu’à remettre en cause le principe même du sport selon Pierre de Coubertin : le tanking. Défaite après défaite, humiliation après blowout, TrashTalk suivra pour vous le meilleur du pire en NBA, ces équipes prêtes à tout pour truster la dernière place du classement, synonyme de meilleure chance à la grande loterie du mois de mai. À vos marques, prêts, reculez !

Avertissement : les statistiques que vous allez rencontrer sont particulièrement choquantes et conviennent uniquement à un public averti.

(#1)

Los Angeles Lakers

Bilan de la semaine0 victoire pour 4 défaites : les Gens du Lac n’ont jamais aussi mal porté leur nom que cette semaine, eux qui recensent deux défaites dans la ville du Lac Salé et à Cleveland, dans la région des Grands Lacs. Il faut dire que cette saison, on aimerait bien savoir d’où viennent vraiment ces gens et quelles sont leurs motivations pour continuer à se lever le matin.
Il faut changer…– Nick Young : « Swaggy P » a.k.a. Iznogoud ne rêve que d’une chose : devenir Kobe à la place de Kobe. Encore un peu de patience, celui-ci arrive en fin de règne.
Il faut continuer !– Jordan Clarkson : 23% d’adresse à 3/13 au tir en 34 minutes pour le meneur cette semaine : que c’est bon de pouvoir compter sur ses rookies !
La stat qui fait rêver3. Comme le nombre de nominations obtenues par les joueurs des Lakers lors de la 72ème cérémonie des Golden Globe Awards dans les catégories de la meilleure comédie, du meilleur film d’horreur et de la meilleure tragédie.

Gold

(#2)

Philadelphie Sixers

Bilan de la semaine1 victoire pour 4 défaites : à force de réclamer le retour de leur ancienne équipe, les fans des 76ers ont obtenu gain de cause cette semaine. Suite aux récentes victoires, la billetterie de Philadelphie avait été prise d’assaut, provoquant une augmentation inévitable du prix des tickets qui a parfois triplé depuis décembre. Conscient du problème, Sam Hinkie ferait tout pour que la situation revienne à la normale.
Il faut changer…– Michael Carter-Williams : on lui dit qu’il n’y a pas de trophée de Sophomore of the Year ?
Il faut continuer !

– Joel Embiid : c’est vrai qu’assister à toutes ces défaites depuis le banc, ça doit creuser l’appétit. Le Camerounais est un bon vivant et il est vite devenu un pilier de comptoir au cheesesteak qui fait l’angle du Wells Fargo Center. Si c’est foutu pour le basket, Joel pourra toujours venir vivre en France, il paraît que Burger King recrute…

La stat qui fait pleurer20. En kilos, le poids des 33 défaites des Sixers pour l’organisme de Joel Embiid.

Silver

(#3)

Boston Celtics

Bilan de la semaine0 victoire pour 3 défaites : à force de collectionner les TDD, Boston n’aura bientôt plus assez de joueurs pour terminer la saison.
Il faut changer…– Jared Sullinger : il se la joue Tim Duncan (16 points et 8,3 rebonds cette semaine), mais on attend plus de lui qu’il fasse du Jason Smith à Boston.
Il faut continuer !– Danny Ainge : avec tous les rookies que va pouvoir recruter le patron des Celtics lors de ces prochaines années, Boston va pouvoir s’inscrire en NCAA pour affronter Harvard et les autres universités les plus prestigieuses du Massachussetts.
La stat qui fait pleurer3 545. En minutes, le temps durant lequel Nate Robinson est resté à Boston avant d’être libéré. Belle preuve de respect envers un ancien de la Maison Verte.

Bronze

L’outsider

Sacramento Kings

Bilan de la semaine0 victoire pour 4 défaites : à leur décharge, c’est pas évident de défendre à 4 contre 5.
Il faut changer…– DeMarcus Cousins : déjà auteur de quatre fautes techniques cette saison, il ne reste plus qu’un joker à DMC cette saison et il n’a pas encore atteint le premier palier à 1 500€.
Il faut continuer !– Vivek Ranadivé : il compte révolutionner le basketball comme il a révolutionné le monde de l’informatique. Seulement le sport ne se joue pas en binaire. Ce n’est pas pour rien si on parle de triple menace.
La stat qui fait pleurer3. Soit un calmant matin, midi et soir juste avant les repas. C’est ce qu’on pouvait lire sur l’ordonnance de DMC jusqu’au All-Star Game. Notre Psy maison a senti que le burnout n’était pas loin.

Alors que les Knicks étaient en classe verte à Londres presque toute la semaine et ont renoué avec la victoire hier soir, le tank game bat son plein sur la planète NBA. On arrive à la mi-saison et nombreux sont encore les candidats à pouvoir espérer remporter le jackpot en fin d’année. Le rendez-vous est pris dans une semaine pour la suite de ces aventures explosives, même lieu, même jour.

Couverture : Montage