La question qui met l’essence dans le tank des Knicks : et si Melo ne jouait plus de la saison ?

Le 03 janv. 2015 à 17:45 par Bastien Fontanieu

Maux de genoux, maux de crâne aussi et maux de basket, Carmelo Anthony n’a probablement jamais été aussi bas qu’actuellement dans sa carrière professionnelle. Est-ce déjà l’heure du repos forcé pour l’ailier ?

On a vu ces dernières années que les sessions de repos prolongées étaient les meilleures idées pour permettre aux stars ayant quelques soucis physiques de récupérer tranquillement, et aux franchises de s’attirer des choix de Draft alléchants. Après Kobe chez les Lakers, Derrick à Chicago et même Paul George cette saison, c’est au tour du numéro 7 de se retrouver sur le banc de touche, en costard et avec un sourire des plus forcés. Anthony a déjà soufflé ses 30 bougies en mai dernier, et il souffre aussi bien physiquement que psychologiquement cette saison. En voyant le bilan des Knicks qui ferait tout de suite passer Boston pour des candidats au titre (5 victoires et 30 défaites), les bruits de couloirs se font de plus en plus bruyants concernant une possible fin de saison chez l’ailier. Fin de saison ? Fin de saison, oui. Pourquoi vouloir forcer un investissement à plus de 120 millions de dollars à se donner tous les soirs, sans qu’il existe le moindre objectif collectif pertinent ? Ce sont des questions auxquelles Derek Fisher a déjà commencé à apporter des réponses.

“De toutes les discussions que j’ai pu avoir, en comparant le calendrier, le timing et la situation globale de l’équipe, je crois que tout le monde est suffisamment intelligent pour voir qu’une décision devra être prise. Mais on sait qu’on ne peut pas forcer Melo vers cette direction actuellement. On ne peut pas débarquer et lui dire qu’il ne peut plus jouer parce que ceci ou cela. Je sais qu’on parle au quotidien avec lui, notre coaching staff et notre équipe médicale, afin de voir où il en est et quels sont ses symptômes, comment avance-t-il. Donc chaque jour on progresser vers une décision, mais ce n’est pas du tout une situation dans laquelle Melo doit nous dire quand est-ce qu’il ne veut plus jouer.”

Stoudemire, Dalembert, Hardaway et Shumpert ont déjà participé très efficacement à la Fashion Week bientôt transformée en Fashion Year que les Knicks exhibent tous les soirs sur leur banc, mais le domino le plus important reste Carmelo et sa possible fin de saison pourrait créer un hiver des plus rugueux dans la Grosse Pomme. Pour le moment, seuls les Sixers et Timberwolves semblent capables de tenir tête au tanking quatre étoiles proposé par Phil Jackson, mais quand on voit le niveau de jeu des Knicks sans Anthony, on se dit que le pire bilan de la Ligue pourrait bien tomber entre les mains de Rosé Calderon et compagnie. Une dépression de plusieurs mois qui pourrait trouver une issue via la Draft, mais comment envisager l’été et le marché des agents-libres avec confiance désormais ? Le grand plan initial semblait être d’installer un début de philosophie avec Fisher autour de Carmelo, pour offrir une première vraie saison sous l’ère Jackson capable d’attirer du monde à l’été 2015, mais difficile d’imaginer tout un tas de gros poissons se diriger vers Manhattan quand on voit le manque de structure offert par la franchise et surtout la distance qui sépare les Knicks d’un nouveau titre.

En demandant à Anthony de rester hors des parquets pour le reste de cette campagne, Phil et ses jouets pourraient préserver leur plus gros investissement et recevoir un peu de bonheur via la Draft. Mais de là à attirer les Marc Gasol, Kevin Love, Rajon Rondo, LaMarcus Aldridge et compagnie dans 6 mois ? Faut oublier tout de suite.

Source : ESPN

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