Il n’y a pas de tanking dans la Ligue selon Adam Silver : et Philadelphie est favori pour le titre ?

Le 21 déc. 2014 à 21:58 par Benoît Carlier

Andy Katz s’est entretenu en tête-à-tête avec le nouveau commissionnaire de la NBA cette semaine. L’occasion pour Adam Silver de tenter de mettre un terme aux soupçons de tanking qui pèsent sur les Philadelphie 76ers notamment.

Chaque semaine, nous établissons pour vous le classement des meilleurs losers de la NBA, ou en d’autres termes le classement des franchises aux méthodes de tanking les plus efficaces. Ça ne vous aura pas échappé, les Sixers sont loin en tête de ce « Power Tanking » et semblent les plus à même de piocher le gros lot lors de la prochaine Draft NBA. Cependant, le successeur de David Stern refuse de voir une stratégie de l’échec qui aurait été sciemment mise en place par Philadelphie.

« Je ne pense pas du tout qu’il y ait des équipes qui essayent de perdre. Aucun joueur ne vient pour perdre. En terme de management, je pense que c’est tout à fait légitime d’entamer un processus de reconstruction. C’est si dur de gagner dans cette ligue ! Dans le cas de Philadelphie, leur stratégie a été réduite à un tweet. Cette notion “d’être mauvais pour devenir bon”… Quand c’en est réduit à ça dans les titres, je comprends les réactions. »

Difficile pourtant de ne pas reconnaître les efforts réalisés au quotidien par les Sixers pour éliminer toute forme de talent de leur roster dès qu’ils en ont l’occasion. Les récentes Drafts en témoignent, avec des choix portés sur le long terme de la part de Philadelphie, qui a récupéré des joueurs à fort potentiel mais blessés (Joel Embiid et Nerlens Noel) ou encore sous contrat avec un club à l’étranger (Dario Saric).

« Il faut prendre en compte chaque situation dans sa singularité. Car même dans le cas de Philadelphie qui a drafté Joel Embiid en troisième choix, ils ont pris un joueur dont ils savaient qu’il était blessé et qu’il n’allait pas pouvoir jouer cette année. Mais pouvons-nous dire que c’était une erreur ? Il pourrait devenir le meilleur joueur de sa génération et dans deux ans les gens diront que c’était un coup de maître de le choisir. Je voudrais juste encourager les gens à voir la situation dans toute sa complexité. Je pense que c’est un peu ce que le Magic d’Orlando a fait aussi et j’en ai parlé à Sam Hinkie (le GM des Sixers, ndlr). Il ne voyait pas la saison des Sixers comme ça non plus. »

Donc Philadelphie n’est pas une équipe de NCAA et se présente bien chaque soir pour battre son adversaire. C’est ce qu’il faudra expliquer à Eric Bledsoe et aux quelques courageux qui font encore le déplacement au Wells Fargo Center les soirs de match et qui attendent toujours la première victoire des Sixers à domicile cette saison.

Source : ESPN

Source image : Wesley Mann – GQ


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