Au sommet de leur art, les Knicks arrivent même à faire sortir Phil Jackson de sa zénitude

Le 09 déc. 2014 à 12:33 par Benoît Carlier

Treizièmes de la conférence Est avec un ratio de 18,2% de victoires, les Knicks titubent leur basket et plus particulièrement leurs fins de match depuis le début de la saison. Un manque de réalisme évident dans le money time qui commence à provoquer une pointe de tension chez le « Zen Master » .

Ce n’est pourtant pas faute d’expérience. Avec un franchise player habitué à prolonger sa saison jusqu’au printemps – Carmelo Anthony avait toujours disputé les PlayOffs avant la saison catastrophique des Knicks l’année dernière -, un jeune coach taillé pour les grands rendez-vous, 5 fois champion avec les Lakers en tant que joueur et un Président tout simplement inégalable au niveau du palmarès, New York semblait être armé pour au moins disputer une place dans les huit premiers de conférence. Après un quart des matches de joués, le bilan des Knicks nous fait mentir. Avec 4 petites victoires pour 18 défaites, Big Apple fait à peine mieux que les 76ers, qui tiennent plus de la D-League que de la NBA cette saison. Une situation qu’a du mal à digérer Phil Jackson, beaucoup plus habitué à jouer les premiers rôles que de cravacher pour éviter d’être lanterne rouge du classement.

« Évidemment que nous sommes déçus. Nous savions que cela allait être un long processus. Il y a encore une certaine résistance face à la discipline, l’ordre et le changement de culture au sein de l’équipe. […] En ce moment nous avons une mentalité de losers parce qu’on n’arrive pas à terminer nos matches. »

Le « Zen Master » soulève ici un point important puisque les Knicks restent sur 8 défaites consécutives dont 7 avec un écart égal ou inférieur à 7 points. C’est une réalité, les Knicks n’arrivent pas à tuer le match quand ils le peuvent et il leur manque ce petit grain de magie qui les permettrait de coiffer leurs adversaires au poteau, sur le buzzer. Malgré une salle encore bouillante dimanche dernier lors de la venue des Blazers et malgré des joueurs aussi clutch que « Melo », New York ne tourne qu’à 82 points/100 possessions dans les 5 dernières minutes de leurs matches lorsque l’écart est inférieur ou égal à 5 points. Seuls les Pistons font pire et rien ne sert de préciser que ce n’est pas un compliment au vu des performances des troupes de SVG depuis octobre. De l’autre côté du terrain, les Celtics et les Pelicans sont les seuls à dépasser les Knicks dans leur médiocrité dans les moments chauds. Statistique ultime : New York encaisse 34,1 points de plus qu’elle n’en marque toutes les 100 possessions dans le money time, ce qui les place 29èmes, juste devant les jeunes Pelicans. En bref, Knicks ne rime plus du tout avec « clutch » cette saison, au point de faire douter Derek Fisher sur le jeu en triangle qu’il a instauré à New York avec l’aide Phil Jackson cet été.

« Il y a toujours quelques doutes pour savoir si nous pouvons y arriver comme ça. Quand la pression monte, que le stress monte, il nous arrive de reprendre de mauvaises habitudes au lieu de continuer d’appliquer ce que nous développons depuis cette année (le jeu en triangle). C’est compréhensible bien sûr, mais nous devons continuer de travailler et croire en ce que nous faisons. »

Essayez de raisonner J.R. Smith avec une équerre dans une main et un compas dans l’autre lorsqu’il ne reste que quelques secondes au chrono et vous comprendrez combien la tâche du « Fish » est compliquée.

Alors certes, Phil Jax pourra toujours se consoler en pensant aux jours meilleurs qui se profilent dans la ville qui ne dort jamais : les Knicks auront une belle marge de manoeuvre financière l’été prochain pour attirer un ou deux All-Stars et le nom de Marc Gasol circule déjà avec insistance dans les coulisses de la NBA. Mais comment cautionner un tel spectacle de la part des Knicks, qui ont pourtant de quoi se sortir du marasme pour aller chercher un ticket qualificatif pour les PlayOffs dès cette saison ? En tout cas, Amar’e Stoudemire y croit encore. Alors tâchons de faire de même.

Source : Bleacher Report, ESPN

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