Les Knicks à fond sur Marc Gasol, ou comment draguer un mannequin avec un physique ingrat

Le 08 déc. 2014 à 18:39 par Ludovic

Il est beau, sexy, et toutes les femmes fantasment sur son corps lorsqu’elles font l’amour avec leur mari. Elle est petite, a pris 15 kilos depuis sa précédente relation, et n’a pas une hygiène irréprochable. Lui, c’est Marc Gasol, pivot espagnol de Memphis. Elle, c’est la franchise des New York Knicks. Comme dans les teen movies américains, rien ne les destine à être ensemble.

Même du côté de New York, le front office y croit de moins en moins. Le plan semblait pourtant clair en début de saison : l’arrivée de Phil Jackson et Derek Fisher ne constituait qu’une base. Autour, de bons joueurs devaient venir se greffer, et des rumeurs faisaient état d’un intérêt du Zen Master pour Marc Gasol, le pivot de Memphis. Sauf que le début de saison est arrivé, et que les trajectoires de performances des deux parties ont pris des trajectoires diamétralement opposées.

D’un côté, le petit frère de Pau Gasol a perdu quelques kilos, et sort un début de saison digne d’un MVP. Il marque presque 20 points par match en tirant à plus de 50%, gobe 8,2 rebonds en moyenne, et son impact sur le jeu est considérable, en tant que protecteur de la raquette en défense, et facilitateur du jeu en attaque. Bref, du très lourd, et ses magnifiques performances permettent à sa franchise de faire flipper le reste de la ligue : 15 victoires pour seulement 4 défaites, les Oursons sont définitivement bien partis cette année.

De l’autre, les New York Knicks, qui se sont mis à l’attaque en triangle. Le souci, c’est qu’on peut avoir la meilleure recette de cuisine au monde, si les ingrédients ont dépassés la date de péremption, on va pas en tirer grand chose. 4 victoires, 18 défaites, un Carmelo Anthony au bout du rouleau et un Amar’e Stoudemire qui après avoir fumé sa meilleure weed croit encore aux PlayOffs… La saison débute dans la douleur du côté de Gotham City.

Ainsi, les plans pour recruter Marc Gasol sont toujours d’actualité mais plus le temps passe, plus la direction se dit que ça va être compliqué. Si Phil Jackson pense qu’il pourrait être la meilleure pièce à ajouter à son système, d’autres coaches et GMs se chatouillent déjà le poireau à l’idée d’ajouter l’Ibère à leur roster. En fin de contrat cet été, le joueur pourrait faire ses valises pour la destination qu’il préfère, étant donné que presque toutes les franchises seraient heureuses de s’attacher ses services. Une concurrence compliquée pour les chouchous de Spike Lee.

D’autant plus que le début de saison des Knicks ne permet pas de valoriser un CV pourtant pas bien reluisant, malgré les présences d’un franchise player et d’un président reconnu. Ce dernier, malgré le peu d’espoir au sein de l’organisation, compte bien tenter sa chance. Mais même la présence de José Calderon, un des meilleurs amis du pivot, ne permet pas d’y croire plus que ça. La perspective de pouvoir l’accueillir se réduisent à peau de chagrin, même si Pau  a déclaré « possible » le fait de voir son petit frère rejoindre les Knicks.

En effet, alors qu’il se trouve au point culminant de sa carrière, pourquoi le joueur accepterait de rejoindre une franchise en développement plutôt qu’un prétendant direct qui assoirait sa domination en le plaçant au centre de sa raquette ? On peut par exemple penser aux Spurs pour jouer avec Tim Duncan une saison et le remplacer à terme, d’autant plus que les Texans pourront lui offrir un contrat maximum sur quatre saisons. Et pourquoi pas aux Lakers ? Non, on déconne.

Finalement, la meilleure option pour le joueur serait peut-être de rester dans le Tennessee, pour jouer dans une équipe et un système qu’il connaît, et toucher plus d’argent. Car finalement, c’est peut être ça qui jouera le plus dans sa décision finale.  Memphis, New York, San Antonio ? Réponse l’été prochain. 

Source article et image : Pro Basketball Talk


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