Ne pas céder à la panique : Carmelo Anthony valide le vidage de sac d’Amar’e, son pote de galère

Le 02 déc. 2014 à 17:52 par Leo

A quelques instants d’affronter leurs rivaux de Brooklyn au Madison Square Garden et de tenter de se relancer grâce à une victoire bienvenue, l’heure est au rassemblement pour les Knicks de Derek Fisher. Mieux, la frustration éprouvée lors des 4 dernières défaites a poussé des joueurs, pour le moins déçus de leurs performances, à exprimer ce qu’ils avaient sur le cœur par l’intermédiaire d’Amar’e Stoudemire. Ces paroles peu agréables à entendre mais nécessaires à prononcer, Carmelo Anthony les a appuyées, histoire qu’elles ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd et qu’elles puissent servir à réveiller les troupes rapidement.

Suite à la fessée reçue à Oklahoma City lors du retour magistral de Russell Westbrook, le “Stoud” n’y était pas allé de main morte pour dénoncer “le manque d’envie inacceptable” de ses coéquipiers vendredi soir. Des propos toutefois à relativiser au vu des circonstances atténuantes en préambule de cette rencontre particulière : “Melo” qui se blesse à Houston, la crainte à ce moment-là de ne plus le revoir en tenue avant plusieurs mois, l’occasion manquée de braquer en prolongation les Dallas Mavericks sur leur terrain juste avant… En somme, un match vraiment pas du tout évident à négocier dans ces conditions négatives qui annonçaient de manière inéluctable la fin d’un road-trip à l’Ouest douloureux. Or, ce coup de gueule de l’ex-démolisseur des Phoenix Suns n’est sans aucun doute pas à être affilié à cette rencontre spécialement mais a pour but d’exorciser la frustration emmagasinée depuis le début de saison. Affichant un bilan médiocre de 4 succès pour 14 revers malgré de bonnes intentions et un effort de combativité par séquences, les Knicks tentent alors de se rebiffer comme ils le peuvent afin de se sortir au plus vite de cette impasse lugubre. Si cela doit passer par une flagellation verbale, so be it ! De plus, à l’écoute des récentes déclarations de Carmelo, allant dans le même sens que celles de Stoudemire, la tendance actuelle, propice à l’auto-critique collective, semble le meilleur des remèdes vers une possible sortie de crise.

“Telle a été son opinion”, affirme Anthony quant aux mots de son compère Amar’e. “Des fois, on pénètre sur le terrain comme si on n’avait pas la volonté d’y être. On n’adopte pas la bonne mentalité et on ne fait pas les efforts qu’il faut. En tant qu’un des leaders de l’équipe, il a eu raison de mettre les pieds dans le plat.”

Par ailleurs, alors que les derniers matches se sont soldés par des désillusions, le temps de jeu des deux intéressés a sensiblement augmenté, un besoin construit dans l’urgence certes mais que le “Fish” aurait toutes les raisons du monde de manier avec précaution. Au regard des antécédents médicaux de “Stat” et de la contraignante blessure au dos de son acolyte, les pensionnaires de Gotham City devront à tout prix compter, en conséquence, sur un apport plus important du banc (de Hardaway Junior et de “Gérard” explicitement), ainsi que sur un sursaut plus qu’espéré d’Iman Shumpert, dans le doute et véritablement en délicatesse avec son jeu ces temps-ci. Néanmoins, en ce qui concerne la santé de l’illustre numéro 7 de la Big Apple, ce-dernier a tenu à rassurer ses fans en ne souhaitant surtout pas les détourner de ce qui nourrit la réflexion primordiale initiée par l’escouade tout entière à l’heure actuelle.

“Dans l’ensemble, je me sens bien, mis à part quelques douleurs habituelles à la fin d’un match, rien de bien sérieux. Vis-à-vis de ma blessure, ça va beaucoup mieux. (…) J’aurai toujours quelques pépins ici et là durant le reste de ma carrière donc je devrais faire avec. Tant que ça n’affectera pas mon jeu et mon incidence sur le terrain, j’irai bien.”

Ainsi, bien que la défaite eut une nouvelle fois toqué à leur porte dimanche dernier face à un Miami Heat de Dwyane Wade sur tous les fronts, la panique n’a pas lieu d’être au sein d’un vestiaire bien évidemment remonté après ses prestations peu glorieuses mais qui essaye, à micro ouvert, de se poser les bonnes questions. Dans ce contexte à la fois blessant pour l’ego de chacun et positif pour la suite des événements, les disciples de la philo du “Zen Master” savent pertinemment qu’ils doivent expérimenter de tels dilemmes s’ils ont l’ambition, d’ici quelques saisons, de devenir une équipe conquérante et soudée à tous les niveaux.

A présent, le cœur plus léger après s’être dit les quatre vérités en face, on respire un bon coup et on repart au combat, les griffes acérées et prêt à mordre si nécessaire ! Rrrrrrrh…

Source texte : NY Daily News

Source image : Getty Images