Blague Carambar : John Wall ne fait plus rire personne

Le 23 nov. 2014 à 10:46 par Ludovic

John Wall et ses Washington Wizards ont beau être considérés aujourd’hui comme une des plus belles équipes de la ligue, il fût un temps, pas si lointain, où leurs performances alimentaient plus les rubriques du Shaqtin’ A Fool que les antennes nationales à l’approche des PlayOffs.

John Wall, choisi en première position de la Draft 2010, a longtemps été considéré comme un bon joueur incapable de mener une équipe aux sommets. Il faut dire que sur les trois saisons ayant suivi son arrivée, les Washington Wizards ont cumulé un bilan de 72 victoires pour 158 défaites, soit la troisième pire performance sur cette période, derrière les Charlotte Bobcats et les Cleveland Cavaliers, maîtres en la matière.

Peut-on imputer la faiblesse de la franchise à John Wall durant cette période ? Une partie, sans doute. Malgré de très belles statistiques dès sa saison rookie (16,4 points, 4,6 rebonds et 8,3 passes décisives), l’ancien meneur de l’université de Kentucky n’a pas su se muer en véritable leader pour son équipe. Peut-on lui mettre toutes les responsabilités sur le dos ? Certainement pas. Quand vous avez dans votre équipe, des phénomènes comme JaVale McGee, Andray Blatche, Nick Young et Gilbert Arenas (pas le fantastique scoreur des débuts, plutôt celui de la fin), il devient compliqué de prendre du plomb dans la cervelle (… ou pas) et de grandir.

De l’extérieur, beaucoup de joueurs confirmés de la ligue, comme Andre Miller, Marcin Gortat ou Drew Gooden, qui sont par la suite venus jouer à DC, avaient des à priori négatifs sur lui :

“Ils pensaient que je n’étais qu’une blague et que je ne prenais pas le basketball au sérieux. C’est ce qu’ils pensaient, de l’extérieur. Ils se sont fiés à ce qu’ils ont pu voir.” – John Wall

Petit à petit, les Washington Wizards ont décidé de se séparer d’une bonne partie de leurs jeunes talents pour ajouter ce qu’il faut d’expérience. Ils ont également donné leur confiance au point guard en lui offrant un contrat maximum, chose qui avait suscité des réactions négatives à l’époque. Avec le recul, cette décision était sans doute la bonne, et un vétéran reconnu comme Paul Pierce a même accepté de poser ses valises dans la capitale fédérale. Finalement, le business plan de John Wall ne fait plus rire personne :

“Je me vois devenir MVP de la ligue, être MVP des finales, gagner un championnat pour DC, devenir un multiple All-Star, être sélectionné dans une All-NBA team et signer un autre contrat de 5 ans à DC. J’aime jouer à DC.” – John Wall

Si tous ces souhaits auront du mal à être exaucés, le meneur prouve petit à petit qu’il mérite sa place dans l’élite de la ligue. En ce début de saison, il tourne à 19,5 points, 9,1 passes décisives, 4,3 rebonds et 2,45 interceptions par rencontre. Mieux encore, son équipe est en tête de la divison Southeast avec un bilan de 9 victoires pour 3 défaites. La machine est lancée, et John Wall ne fait plus rire personne.

Source article : Pro Basketball Talk

Source image : NBA.com


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