Boris Diaw active le mode Président et les Spurs s’imposent à Cleveland : que ce fût dur…

Le 20 nov. 2014 à 07:51 par Bastien Fontanieu

C’était le match à ne pas manquer hier soir, aux côtés du duel opposant Toronto à Memphis, et c’est jusqu’à la dernière seconde que les deux équipes ont dû se battre : pas le genre de pretty win que les Spurs aiment accumuler, mais une victoire quand même.

Si on vous dit que les hommes de Gregg Popovich tirent à 30% du parking, que Tim Duncan perd 6 ballons et que Tony Parker marque 8 points, le tout en déplacement à Cleveland qui vient de se faire botter par Denver, vous nous croyez avec une victoire au bout ? Difficile de revenir sur cette rencontre et de pointer du doigt un ou deux aspects ayant vraiment fait la différence, mais encore un match où les champions en titre ont su trouver un moyen de l’emporter, l’expérience d’une équipe qui a déjà presque tout traversé et qui en redemande encore. Tout en haut de l’affiche, un seul homme peut être épinglé : Boris Viaud. Le basketteur préféré de France Télévisions nous a offert un récital de polyvalence et de self-control dans l’Ohio, profitant de ses avantages dans chaque compartiment du jeu pour tout simplement terminer la rencontre avec le titre de MVP. Quelques 19 points, 6 rebonds, 7 passes, 3 interceptions et 1 contre, le tout en buvant un petit Gaillac et à 8/14 au tir : y’a pas à dire, quand Diaw active le mode Président, ils ne sont pas nombreux à pouvoir l’arrêter. Ni à table, ni sur les parquets.

Et pourtant, que ce fût dur pour les Spurs. Un peu de fatigue après avoir tout donné en Californie ? Tout au long de la rencontre, les texans trainent des pieds et n’offriront pas trois possessions typiques de suite pour creuser l’écart. Quand Tony hésite, c’est l’attaque qui grippe. Quand Duncan lâche des passes d’une rare laideur, ce sont les fans qui avalent leur salive de travers. Même Kawhi Leonard, pourtant agressif depuis le début de saison et opposé à LeBron pour la première fois depuis les Finales, n’offrira pas de performance active et über-athlétique, comme il nous a habitué depuis quelques temps. C’est bien simple, pendant que BeIn Sports nous offre un multiplexe entre Toronto, Cleveland et Orlando, le match se déroule et on se retrouve presque à bailler devant un jeu aussi lent et peu inspiré. Un comble pour une rencontre aussi médiatisée ! C’est donc en toute logique que les deux hommes de la soirée sont Français et Brésiliens, Anderson Varejao régalant les Cavs de sa défense et de sa mobilité sur pick-and-roll. La coiffeuse la plus connue de Cleveland lâche 23 points et 11 rebonds sur Duncan, comme un symbole dans cette soirée à la fois bizarre mais aussi tout à fait banale.

Pourtant, Kyrie Irving ajoutait ses 20 points. Pourtant, Kevin Love se battait bien au rebond et ajoutait ses points au poste. Pourtant, Dion Waiters continuait sa campagne d’auto-destruction avec 6 points à 2/7 au tir. Mais rien à faire, ni les Cavs ni les Spurs ne souhaitaient vraiment remporter ce match. C’est d’ailleurs Cory Joseph et le second groupe défensif des Spurs qui fera une petite différence en fin de troisième quart-temps, alors que Mike Miller et James Jones trainent sur le banc des hôtes (coucou David Blatt). La fin de match se résumera en une seule action, elle aussi particulièrement efficace pour symboliser le niveau de concentration des deux équipes hier. On le répètera une dernière fois : il est encore assez incroyable de se dire que les visiteurs ont réussi à remporter ce match avec autant de points négatifs dans leur camp. Mais quand vous avez Boris…

Cleveland encaisse son second revers de suite à la maison, pendant que Tony et Babac ajoutent une nouvelle victoire à l’extérieur. Pendant que LeBron ira faire la bise à Paul Pierce dans deux jours, les frenchies se rassembleront autour de Ronny Turiaf pour un petit verre dans le Minnesota. Quand on voit le match des Spurs hier, on se dit que taper directement dans le goulot ne serait pas la pire des solutions…

Source image : Gothic Ginobili


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