Les Lakers rentrent dans l’histoire avec une victoire : mais qui pourra arrêter Kobe et Boozer ?

Le 10 nov. 2014 à 06:08 par Bastien Fontanieu

C’était le match le plus attendu de la soirée, très loin devant le Clasico des footeux ou le duel de rêve opposant DeMarcus Cousins à Kendrick Perkins : face aux Hornets, les Lakers ont enfin proposé leur meilleur jeu et se sont offert un luxe exceptionnel. Une victoire.

Non, vous ne rêvez pas. Pourtant, la bande à Robert Sacre avait tout fait pour ne remporter aucune rencontre dès le début de saison. Une application solide et régulière en défense pour n’encaisser que 118 points de moyenne sur leurs 6 premières confrontations, 6 défaites qui auront été plutôt serrées puisque la moyenne d’écart n’était que de 15 points pour l’adversaire. Quand on sait que ce dimanche les Sixers étaient à 0 succès pour une moyenne de 9 points d’écart, on ne pouvait que s’agenouiller devant la performance collective offerte par Jeremy Lin et compagnie. C’est justement le meneur qui aura porté sa franchise sur ses épaules pendant qu’un certain numéro 24 était en difficulté avec son tir, ce qui est assez rare (7/20), la pépite d’Harvard claquant quelques 21 points, 3 rebonds et 7 passes à 8/12 au tir pour permettre à la moitié des tabloïds de Los Angeles de le labelliser ‘nouveau Magic Johnson’. En face, Kemba Walker ne pouvait rien faire, surtout quand on sait que Lance Stephenson était dans un très grand soir (6 points à 3/12 + des soufflettes gratos).

Le véritable déclic aura lieu dans le troisième quart-temps, quand ce bon Carlos Boozer se rappellera que le basket est un sport qui demande un effort physique régulier, l’intérieur claquant plusieurs actions successives de qualité pour les ponctuer de cris rageurs dont lui seul a le secret. Une éternité qu’on ne l’avait plus vu aussi bon, Marvin Williams ayant droit au service complet dans un remake de Duke vs North Carolina à la forte odeur d’overrated. Sans déconner : 16 points et 5 rebonds à 7/11 pour Boozy et des gestes défensifs limite appréciables ? On attend la une d’ESPN qui fera du barbu le nouveau James Worthy, eux qui n’auront probablement rien vu du hustle énorme offert par le trio Hill/Price/Davis pendant que Byron Scott récupère les fleurs en sortie de vestiaire. C’était tellement la teuf au Staples hier soir que des cris s’élèveront du public lors des dernières secondes du match, comme si Boston venait d’être terrassé à domicile sur un Game 7 douteux. Stu Lantz, commentateur de la franchise depuis des décennies, se tapera d’ailleurs une barre en voyant les fans réagir ainsi. On ne va pas refaire l’histoire, car aujourd’hui c’est bonheur chez les Lakers. Et après les galères vécues depuis 10 jours, on peut bien leur laisser ça.

Victoire 107 à 92 pour Los Angeles. Désormais, c’est à Memphis, New Orleans, San Antonio et Golden State de devoir subir la violence du meilleur Big Three actuel : Kobe, Lin et Boozer, qui pourra les arrêter désormais ?

Source image : BLKDMNDS