Barre des 20 000 points atteinte pour Carmelo Anthony avec la victoire : changement d’attitude en cours…

Le 03 nov. 2014 à 07:28 par Leo

Sur la bonne voix tracée à la suite du thriller remporté à Cleveland, Derek Fisher et ses poulains n’ont pas cédé à la pression imposée par des Hornets très résistants au Garden, une deuxième victoire acquise cette nuit dans le money time, 96-93. Cependant, au-delà de se réjouir béatement d’afficher un bilan positif en ce début de saison, les Knicks peuvent davantage se satisfaire de l’état d’esprit solidaire et appliqué qu’ils souhaitent perpétuer tout au long de l’exercice 2014-2015. Un petit pas initié vers la lumière pour Carmelo Anthony et ses comparses mais surtout un grand coup de balai au passé, aux vestiges amers laissés par Mike Woodson !

Alors que l’assimilation du “Triangle” suit lentement son cours, toujours saccadée par quelques erreurs de calcul qui sont encore à corriger, celle-ci contribue, en parallèle, à l’élaboration idéale d’une mentalité positive, privilégiant la patience et la rigueur d’un bout à l’autre du parquet. Tout un symbole, le signe couramment effectué par Carmelo Anthony derrière un tir primé, autrement dit ses trois doigts heurtant à répétitions sa tempe sur le replacement défensif, dépeint cette volonté de la gagne partagée par tout un groupe de plus en plus conscient des sacrifices à réaliser, dans le but de progresser sans relâche tous ensemble…

Ensemble : tel est le mot qui a dû résonner sans discontinuer dans les oreilles des joueurs du “Fish” lors de chaque temps-mort cette nuit alors qu’ils étaient dans une mauvaise passe et que Charlotte rattrapait un retard au tableau d’affichage de près de 15 points dans le deuxième quart. Si l’entame de la partie fut favorable aux locaux, la suite fut nettement plus disputée, les deux équipes ne voulant pas lâcher le morceau. Pendant que ‘Melo’ devient le sixième plus jeune membre du club des joueurs à passer la barre des 20 000 pions en carrière, Al Jefferson (21 points) donne du fil à retordre à la raquette new-yorkaise qui plie mais ne rompt pas.

Oui, voilà peut-être ici la nouvelle face, la nouvelle identité que ces joueurs, souvent moqués pour leur vision univoque du jeu, s’attachent à construire à l’heure actuelle en se faisant violence. Par ailleurs, bien que l’effectif ne soit pas aussi musclé que celui de leurs concurrents, les pièces existantes de la franchise mettent leur ego de côté afin de nourrir un effort de guerre commun, les forçant à ne pas perdre le défi psychologique qu’impose l’adversité. Hormis la large défaite subie face aux Chicago Bulls en ouverture, les Knicks, jusqu’à preuve du contraire, semblent se détacher de ce manque de concentration flagrant, ô combien préjudiciable, qui les avait poussés au fond du gouffre la saison précédente à cette même période. Anthony, le premier, n’a pas seulement été déterminant cette nuit grâce à ses 28 points marqués. Il l’a été d’autant plus par le fait d’aller se jeter tel un fauve près du bord de la touche pour aller chercher un ballon roulant sur le sol, de communiquer activement avec ses partenaires sur les séquences défensives et de ralentir le tempo quand l’adresse n’était pas au rendez-vous.

De plus, la métamorphose de “Gérard” Smith (7 points uniquement mais un comportement exemplaire sur le terrain) est tout aussi troublante, dans le bon sens du terme, car elle facilite la mise en confiance de ses coéquipiers qui n’ont plus de complexe à recevoir une passe dans le rythme venant de sa part. En l’occurrence, Amar’e Stoudemire et Iman Shumpert (32 points combinés, 10 rebonds du ‘Stoud’ et 4 passes décisives de ‘Shump’) ont incarné cette corrélation bénéfique du rôle que peut jouer l’autre dans la compréhension assidue des initiatives personnelles de chacun, entreprises pour le bien fondé de l’équipe. Comme exemple à ne plus suivre, Lance Stephenson du camp d’en face, génial sur 3 séquences puis grotesque les 5 suivantes, a personnifié cette aspiration égocentrique et désarticulée que les New-Yorkais ont l’intention d’annihiler de leur métabolisme au plus vite. Sans se serrer les coudes, ils auraient probablement coulé sur l’ultime tentative de Kemba Walker (16 unités et 3 rebonds) dans les derniers instants, destinée à les priver d’un succès conquis à l’unisson.

Toutes les prises de risque des protégés de Derek Fisher sont loin d’être aussi tranchantes qu’il ne les voudrait mais le coach rookie sait d’ores et déjà trouver les bons mots pour stimuler ses troupes. Les orientant d’emblée vers ce qui ressemblerait être le droit chemin vers cette rédemption tant espérée, Fisher parvient à renverser les défauts presque génétiques de ses soldats à la gâchette facile pour en faire des forces qui pulsent, d’une seule et même salve, la marche en avant de cette escouade qui gagne peu à peu en maturité. Les fondations de la doctrine “phil-jacksonienne” ont l’air solides afin de braver les épreuves imposées par le progrès ; ne restera plus, d’ici quelques temps au mieux, qu’à y incorporer ce fameux “Triangle”, objet de toutes les convoitises à Gotham City…

La perf’ de Carmelo Anthony, clutch et leader émérite face aux Charlotte Hornets :

Source image : knicks.com