Méthode Coué : Jerry Colangelo aime son équipe et le fait savoir

Le 30 août 2014 à 18:17 par Ludovic

On a connu des belles années, lors desquelles l’équipe américaine était encore appelée Dream Team, et ou on s’amusait à comparer les différentes versions de ces mastodontes qui ne pouvaient qu’écraser le reste du monde sur leur passage. Depuis le flop de 2002, les choses ont changé, et le terme relatif au rêve n’est plus qu’un lointain souvenir. Cependant, les comparaisons, elles, font toujours débat.

C’est ainsi que Jerry Colangelo, soutenu par le coach de l’équipe Mike Krzyzewski, nous soutient sans faillir que la mouture 2014 est – et de loin – supérieure à l’équipe de 2010. On sait qu’il est de coutume obligatoire de satisfaire, voire de gonfler l’égo d’une sélection, mais “de loin” peut paraître exagéré.

Pour appuyer sa thèse, Jerry a deux gros arguments. Le premier est la forme physique des joueurs. Selon lui, l’équipe actuelle est bien plus en forme que celle qui était parti chercher l’or en Turquie. Euh, ok Jerry. Alors évidemment, on va éviter de parler de la santé un peu trop fragile de Derrick Rose, et des départs des deux titulaires probables, Paul George et Kevin Durant. Le second argument de choc de JC, c’est l’expérience. Le fait qu’aucun membre de 2010 n’ait participé à l’aventure de 2008 – vous nous suivez toujours ? – était un handicap. Cette année, ils sont 3 à avoir participé à l’expérience de 2010 : Steph Curry, Derrick Rose et Rudy Gay, et deux sont des médaillés de bronze, en 2012 : James Harden et Anthony Davis. La prise d’âge, et de maturité de ces joueurs constitue également, selon les deux patrons, d’un facteur non négligeable pour jauger le niveau d’une équipe.

Pour rappel, il est tout de même intéressant de rappeler qu’en 2010, l’équipe pouvait compter sur un Kevin Durant qui, s’il n’était pas encore à son niveau actuel, était le véritable leader de la sélection, avec en back-up un Derrick Rose juste avant son titre de MVP, un Kevin Love qui assurait déjà quelques statistiques sympathiques, et son frangin, Russell Westbrook. Là, on a du mal à trouver une équivalence, et c’est James Harden qui devrait prendre les clés du bolide, avec un Anthony Davis en soutien.

Tout ça pour vous dire que même si Jerry Colangelo nous vend son équipe encore mieux qu’un marchand de tapis au souk, il convient tout de même de mettre ses propos entre guillemets, en attendant déjà la medaille d’or, gagnée par l’équipe de 2010.

Source article : NBC Sports