Summer League d’Orlando – récapitulatif du Jour 6 : Marcus Smart gonfle ses muscles

Le 10 juil. 2014 à 11:09 par Ludovic

Trois rencontres assez hétérogènes se dessinaient cette nuit, avec deux matches assez déséquilibrés, entre le Heat de Shabazz Napier, toujours faché avec son shoot, et les Pacers, et entre les très sérieux Grizzlies, et les Rockets bons derniers de la compétition. Seul le Orlando Boston promettait une belle opposition, malgré l’absence de Victor Oladipo qui restait sur le banc, le matchup Smart/Payton à la mène s’annonçait saignant.

Indiana Pacers – Miami Heat : 84-74

Le premier match de la soirée opposait les équipes de Miami et Indiana.

Le premier quart temps fut plutôt serré, avec peu d’adresse (6/20 du côté d’Indiana, 5/19 pour Miami). Après une fin de période lors de laquelle l’intensité est vraiment montée, Indiana a pris l’ascendant pour mener 16-13. A noter que Kevin Jones, d’Indiana, fait une énorme moisson au rebond lors du premier quart avec 10 prises, établissant le record précédemment détenu par Andre Drummond. Lors du second quart temps, Napier revient. Il n’a pas été fantastique depuis le début du match. Il a la pression, ça se sent. Il tente des shoots un peu forcés, au lieu de prendre confiance en impliquant ses coéquipiers, et en prenant des shoots ouverts. Mine de rien, Miami revient à 30 partout, et dépasse même Indiana sur une grosse défense et un fastbreak conclu par un alley-oop donné par Napier à Ennis.

La défense sur les extérieurs de Miami est plutôt pas mal, leur donnant plusieurs opportunités de contre attaquer. Ennis fait un gros match pour Miami, c’est le leader sur cette première mi-temps, déjà 11 points pour lui. Napier est vraiment à l’ouest, et envoie un gros saucisson à 3 points. C’est pas son jour. Indiana en profite pour repasser devant, et termine la mi-temps à 38-34. La marque est bien répartie à Indiana, avec 6 joueurs entre 5 et 8 points à la mi-temps, alors que du côté floridien, Ellis est un peu seul.

La seconde mi-temps est serrée, mais lors du dernier quart temps, l’attaque d’Indiana commence à prendre la mesure de la défense du Heat, et prend 10 points d’avance. Miami s’accroche, mais s’incline finalement 84 – 74.

On notera les gros matches de James Nunnally (19 points à 7/11) et Kevin Jones (16 points et 15 rebonds) côté Indiana, qui passe à 3 victoires une défaite. Du côté floridien, Ennis s’est retrouvé un peu seul (17 points à 6/13) et Napier s’est troué, malgré le plus gros temps de jeu de son équipe (7 points à 2/13 et 5 passes décisives en 25 minutes).

Boston Celtics – Orlando Magic : 76-67

Match serré et belle confrontation entre deux des meilleurs arrières-meneurs de cette draft : Elfrid Payton et Marcus Smart. Le premier cité a, dans la continuité du dernier match lors duquel il avait frôlé le triple-double, énormément pesé sur la rencontre (8 points, 9 rebonds, 10 passes mais 7 balles perdues). Une performance de taille quand votre équipe ne met que 67 points. Très fort dans le changement de rythme, le gamin fait peu d’erreurs dans le jeu, mais il peut facilement perdre des ballons sur des baisses de concentration. Il a néanmoins permis à son équipe de mener à la mi-temps (32-29), avec notamment l’aide d’un Seth Curry chaud bouillant, toujours aussi peu timide (15 points, 4/6 à trois points).

Il n’en reste pas moins que le grand gagnant du match a été Marcus Smart. Après une première mi-temps moyenne, il a élevé son niveau de jeu pour finir en trombe dans le money-time, enfilant consécutivement deux shoots à trois points et un lay-up difficile qui creuseront l’écart avant la fin du match. Peu gêné par la défense de Payton, Smart a pu assez facilement aller chercher le contact et obtenir les lancers-francs. En témoigne une feuille de stats élogieuse malgré une réussite pas terrible : 19 points (5/14 aux tirs, 2/9 derrière l’arc, 7/8 aux lancers), 5 rebonds, 4 passes. Après la mi-temps, Boston a continué d’agresser le Magic en apportant un gros effort défensif. Cela a payé puisque l’adresse d’Orlando a chuté progressivement, alors que celle de Boston n’a fait qu’augmenter. Les Celtics ont pris l’avantage au milieu du quatrième quart-temps et ont peu à peu creuser l’écart jusqu’au buzzer final.

Il faut noter le très bon match de notre Edwin Jackson national : 10 points à 3/8 aux tirs dont 2-5 à trois points et 1 passe décisive. A l’image de tous les Celtics, Jackson a eu des opportunités puisque visiblement, la consigne du coach était de canarder derrière l’arc. Aucune erreur pour Edwin qui s’est fait remarquer par sa confiance offensive. A noter, enfin, la performance moyenne car sans impact dans le money-time de Aaron Gordon : 7 points à 3/10, 8 rebonds, 2 passes en 31 minutes. Le garçon a néanmoins un potentiel qui crève les yeux : intérieur de seulement 19 ans capable de shooter à trois-points, jouer le pick-and-roll ou défendre la raquette…

Memphis Grizzlies – Houston Rockets : 88-74

Toujours aucune victoire pour les Rockets dans cette Summer League d’Orlando, bien qu’ils se soient montrés plutôt valeureux face à une belle équipe de Memphis. Les Grizzlies prenaient le meilleur départ en remportant de manière très solide le premier quart temps (26-17), mais le beau run de Houston, mené par Nick Johnson (12 points en première mi temps, 22 au total avec 6 rebonds et 6 passes décisives), encore très en vue, et le shooter Maarty Leunen (4 tirs primés en première période) permettait aux Rockets de recoller dans la partie à la mi-temps (45-44).

Malheureusement pour les texans, le tandem Johnson/Leunen n’aura pas fait le poids par la suite face à la belle performance d’équipe de Memphis, qui a tranquillement grindé la deuxième mi temps, n’étant que rarement inquiété. Les tauliers du roster se sont montrés très à propos, notamment Jordan Adams qui a parfaitement rattrapé son match horrible face à Orlando (2 points à 0/6), avec 19 points à 7/12 en seulement 25 minutes en sortie de banc. L’ex arrière de UCLA a parfaitement été secondé par le sophomore Jamaal Franklin (17 points, 6 rebonds), et par l’ancien pivot de Notre Dame, Jack Cooley (15 points à 7/9 6 rebonds).

Les Grizzlies ont fait preuve de beaucoup trop de puissance pour la défense très light des Rockets (avantage de 39 à 26 au rebond, 30 lancers francs tentés contre 14), qui ont trop compté sur le tir longue distance, qui a fini par leur faire défaut (9/27 au total).

Houston reste donc la seule équipe sans victoire de cette Summer League, et pour cause, le roster texan fait pâle figure. Seul Nick Johnson, drafté 42ème par les Rockets le 26 Juin dernier semble tirer son épingle du jeu.

Memphis de son coté a remporté trois matches sur quatre, Jordan Adams justifie amplement sa place au premier tour de la dernière Draft en montrant une belle agressivité, et en étant précis de loin (50% à 3 points dans le tournoi).

Ces deux équipes auront une dernière chance de briller demain, Houston pourra enfin peut être remporter sa première victoire dans le duel des cancres face à Brooklyn, tandis que Memphis jouera pour la victoire finale contre les 76ers. Ensuite, départ pour Las Vegas, et la seconde Summer League qui ouvrira ses portes, avec les équipes non présentes à Orlando qui y joueront.

Source image : Getty Images