Clippers – Warriors, Preview du Game 5 : et si on oubliait l’extra-sportif ?

Le 29 avr. 2014 à 20:16 par Kevin

À l’heure où vous lirez ces lignes, le nouveau commissionnaire de la NBA, Adam Silver, délivre une conférence pour dévoiler les (non) décisions que va prendre la Grande Ligue sur l’affaire Sterling. Mais ici, place au match, car outre cette sombre histoire de xénophobie dont on se serait bien passé, il y a une cinquième rencontre haletante qui nous attends ce soir à 1h00 du matin, heure française.

Comment abordez cette rencontre ?

Côté Clippers, ce retour au Staples Center soulève de nombreuses interrogations. Nous ne savons pas quel sera l’ambiance dans l’enceinte californienne, mais nul doute que quelque chose va se passer. Si Mark Jackson conseille aux spectateurs de rester sagement assis sur leur sofa, canette de Duff à la main, espérons qu’il n’en soit pas ainsi. Les adorateurs de Lob City doivent se développer en masse, montrer à cet ignare de Donard Sterling que le sport est un vecteur essentiel de la lutte contre ces comportements indignes du XXIème siècle. Tel est l’enjeu premier de ce match, plus que son résultat sportif lui-même. Qu’ils arborent un signe ostentatoire de leur dégoût envers ce paria (un t-shirt noir uni, des pancartes, etc…), avant de mugir leur passion pour les Clippers 48 minutes durant.

Sur le terrain, le match 4, s’il ne s’est pas déroulé dans un contexte idéal, a mis le doigt sur les problèmes défensifs des Clippers. Face à un Stephen Curry retrouvé, la bande de Doc Rivers n’a pas eu le comportement adéquat. Aides défensives absentes et rotations hasardeuses ont facilité le job des Splash Brothers. Autre aspect à ne pas négliger : les fautes. Depuis le début de cette série, nombre de joueurs ont été pénalisé des deux côtés pour en avoir trop commises. DeAndre Jordan et Blake Griffin doivent les limiter pour marteler les visiteurs dans la raquette. 

Les Warriors, eux, n’ont rien à perdre. Seront-ils perturbés par l’environnement délicat de cette rencontre ? Ils ne l’ont en tout cas pas été dimanche soir. Klay Thompson, lui aussi gêné par les coups de sifflet, a retrouvé la mire. Stephen Curry également. Harrison Barnes a semble t-il récupéré ses dons de basketteur l’instant d’un match. Autant de bonnes nouvelles qui se doivent de perdurer ce soir, si Golden State veut se donner une chance de conclure à l’Oracle jeudi. Quant à Andre Iguodala, il se doit de garder cette agressivité démontré au game 4, qu’il lui avait fait jusque là défaut. Sinon, toujours pas de retour d’Andre Bogut en vue, et donc Daymond Green restera dans le 5 pour embêter la vie des intérieurs angelinos, comme il sait si bien le faire. 

Le duel du soir : Chris Paul versus Stephen Curry.

Sterling contre le reste du monde ? Non, le duel du soir mettra aux prises de nouveau Chris Paul et Stephen Curry, en proie à quelques problèmes de régularité depuis le début de ce 1er tour. CP3 est le fer de lance de la franchise, et s’il n’a pas été transparent, il n’empêche qu’on attend de lui davantage de leadership naturel balle en main. Dans son antre controversé, feu Cliff Paul doit à son tour embraser son public. Face à lui, Baby Face. Le meneur des Warriors nous a transporté dimanche de par ses 3 points majestueux. Peut-il se nourrir de la broncha adverse comme il s’est aidé de son Oracle pour se transcender ? Golden State en a en tout cas le besoin. 

La citation du match :

“S’il s’agissait de moi, je n’irai pas au match” Mark Jackson.

Le technicien des Warriors conseille donc au public de LA de rester chez lui. Le boycott est une solution envisageable que les Clippers avaient rapidement écarté avant le Game 4. Cela ne devrait pas arriver, mais en tout cas, si Sterling reste, Yahoo!Sports relayait l’info suivante : Doc Rivers et plusieurs membres importants de la franchise s’en irait. Ambiance. 

Le pronostic de la rédaction : Clippers par 5 points d’écart.

Pas de boycott, on l’espère. Donc un public remonté pour soutenir sa franchise, enfin du moins ses joueurs. Un Doc Rivers moins pâlot qu’à Golden State, lui aussi investi de sa mission première, et alors Los Angeles peut inverser le momentum. On prédit un match âpre, sûrement doté de coups bas et de moments clutchs, si les arbitres ne décident pas de siffler à tout va. La clé : ne pas laisser Curry et Thompson s’enflammer, et pilonner la raquette californienne veuve de l’Australopithèque.