Indiana battu à son propre jeu, les Mavs jouent des coudes et défendent : grosse victoire

Le 13 févr. 2014 à 12:06 par Bastien Fontanieu

La journée commençait pourtant plutôt mal. Engueulés par Rick Carlisle après la vilaine défaite de ses joueurs à Charlotte, les Mavs se pointaient à Indiana pour tenter de se rattraper et montrer ainsi leur vrai visage cette saison : baisser les yeux et perdre à nouveau, ou accepter la critique pour mieux se relancer ?

D’entrée de jeu, les Pacers annoncent la couleur : non seulement on vous aime pas, mais en plus on vous le montre. Le premier quart-temps est donc rapidement transformé en une pièce de théâtre de douze minutes, et le Bankers Life FieldHouse d’Indianapolis en est son hôte. David West et Dirk Nowitzki s’embrouillent sous les arceaux, quelques minutes auparavant c’est Lance Stephenson qui fait le mariole (vidéo ci-dessous), et un peu plus tard Rosé Calderon et George Hill en viennent aux coudes. Un barfight de gamines comme dirait KG, mais l’ambiance reste tout de même électrique. On se dit que les autochtones vont alors activer la carte habituelle : dodo en première mi-temps puis grosse bifle dans le troisième quart afin d’épuiser l’adversaire mentalement et physiquement avant le début du dernier. Et quelque part, c’est un peu ce qui s’est passé hier.

Match typique à Indiana, puisque le visiteur tient le bon bout, mène même de deux petits points à la pause, et peut alors aborder le troisième quart bien confiant. Se déroule alors le rouleau compresseur local, une bétonneuse qui aplatit assez régulièrement ses adversaires, mais qui crapote suffisamment ce Mercredi pour laisser une chance de survivre : début du quatrième, Indiana mène de 2 points seulement. La défense des Pacers est bien en place, celle de Dallas aussi : que ce soit dans l’intimidation, les petits coups de vétérans sous la ceinture ou la pression étouffante en demi-terrain, les texans tiennent le regard et osent même repasser devant. C’est alors que se fera la vraie différence, celle qui caractérise ces Mavericks 2014 : Monta Ellis. Agressif sur chaque actions de ces 12 dernières minutes, la pile du Mississippi fera un carton aussi bien en attaque (11 points) qu’en défense (plusieurs rebonds défensifs très clutchs) pour montrer à Dirk qu’en effet, cette saison, il a quelqu’un sur qui compter. Un boulot solidaire, collectif, avec un leader intouchable certes en l’allemand, mais un joueur exemplaire dans son envie de se jeter corps et âme dans cette défense si robuste en Ellis. Un duo qui fait bien mal, tellement que les hôtes tombent devant leur public.

Dallas fait donc le plus difficile en réalisant le genre de matchs qu’on ne les croyait pas capables de réaliser : défensif, rugueux, solidaire et patient. La meilleure attaque de NBA se retrouve dans un mauvais soir ? Pas de problème, on change de profil et on passe en mode 2012. Le genre de cru que Miami connait bien, et qu’Indiana vient de déguster.

Source image : SportsCasm


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