Paul George : “l’année dernière, j’aurais été absent dans le money-time”

Le 22 nov. 2013 à 18:38 par Nathan

Si on jette un regard d’ensemble sur le sport en général, on peut classer les sportifs en deux catégories : d’un côté, les sportifs qui sont inhibés par la compétition, et de l’autre, ceux qui se transcendent par elle. On a coutume de dire que ce qu’il y a de ‘grand’ dans un joueur s’exprime en particulier dans les matchs – ou dans les moments – importants ; ces moments où la compétition est à un tel niveau que les participants doivent réussir le geste parfait, au risque d’échouer. La NBA ne déroge pas à cette règle, bien au contraire. Et cette année, Paul George  montre qu’il peut faire partie de la deuxième catégorie ; surtout, qu’il a l’ambition d’être un de ces joueurs qui vous tuent un match dans les ultimes secondes de la bataille.

“Ce gars a de grosses….tripes” – Frank Vogel

Le coach des Pacers, après la victoire des siens à New York (103-96), le dit sans le dire : Paul George a montré à toute la planète Basket (et quoi de mieux que la Mecque pour cela) qu’il va dorénavant falloir s’attendre à admirer la taille de ses bijoux de famille dans le Crunch time. En effet, nous sommes en plein momentum (5 secondes à jouer) et les Pacers sont menés 86-83 contre les Knicks ; et George, alors qu’il avait déjà voulu prendre le tir égalisateur, va rentrer avec un sang-froid étonnant les trois lancers francs pour recoller au score, et forcer la prolongation.

Si on se souvient, l’année dernière, de son fantastique tir from dowtown au Game 1 des finales de Conférence contre Miami -sur la tête de LeBron James et pour éviter une élimination prématurée, ce qui est doublement satisfaisant pour un joueur NBA ; il faut quand même avouer que le fait d’être clutch est une nouvelle corde à son arc. Le principal intéressé voit bien la différence :

“C’est comme ça qu’on voit qu’on s’améliore. L’année dernière, j’aurais été absent. J’aurais cherché un coéquipier pour qu’il endosse ce rôle. Cette année, je vais être plus agressif. J’ai plus confiance en moi, et il faut que j’apprenne de moi.”

Notons quelque chose qui exprime bien la confiance de Paul George, et sa détermination à prouver qu’il ne lâchera pas dans les ultimes secondes d’un match. Alors que l’ailier d’Indiana rentre ses deux premiers lancer-francs, Mike Woodson prend un temps-mort. Le but ? Refroidir George, le laisser cogiter sur l’importance de ce dernier lancer qui peut éviter la défaite de son équipe. Résultat ? Manqué : pas de problème, le troisième c’est ficelle, mais en plus George garde le bras levé et le poignet cassé pendant quelques secondes, tout  en regardant le banc des Knicks – et Woodson- s’agiter. Kobe, sors de ce corps.

“C’est l’un des meilleurs de la ligue, et je ne dis pas ça parce que c’est mon coéquipier [ndlr : un peu quand même]. Mais c’est par la façon dont il joue sur les deux côtés du terrain. Il veut défier le meilleur joueur adverse : et ainsi, avoir dans son équipe ce genre de joueur rend les choses beaucoup plus facile.” – George Hill

“Même s’il est devenu notre go-to-guy, c’est encore tout nouveau pour lui, le Crunch time. Il a passé un palier : celui de pouvoir faire de grosses actions dans le money-time.” – Frank Vogel

Et comme les chiffres ne mentent pas, regardons la feuille de stats de George dans ce match contre Big Apple : 35 points, 5 rebonds, 4 passes, 5 interceptions. Et surtout, 21 de ses 35 points ont été inscrits dans le 4ème QT et dans l’overtime. Non, c’est sûr : il n’est pas inhibé par la compétition, celui-là.

Source : IndyStar


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