Preview du 1er Round : la rédaction donne ses pronostics !

Le 19 avr. 2013 à 17:52 par Bastien Fontanieu

Trop de séries ? Trop de questions ? D’incertitudes et de tension ? TrashTalk est là, prêt à vous offrir un petit apéritif de choix, afin de se glisser dans l’ambiance si particulière des PlayOffs. Et comme l’équipe de rédaction regorge d’experts aux connaissances illimitées, on s’est prêté au jeu en offrant un petit pronostic d’entrée.

On décline bien évidemment toute responsabilité si vous vous basez sur nos opinions pour tenter de devenir riches comme Kobe Crésus, mais on a surtout envie d’avoir vos avis sur les séries à venir, comparer nos positions avec les vôtres, les facteurs X, l’élément imprévu que vous arrivez à voir plusieurs jours à l’avance, et ainsi de suite. Par la suite, nous proposerons au quotidien des previews spécifiques à chaque match, avec un zoom tout particulier sur les matchups à regarder, les aléas d’une série et ce qui fera basculer la victoire d’un côté plutôt que de l’autre. A vos bloc-notes !

New York Knicks – Boston Celtics
Passation officielle de pouvoir entre légendes ?
(by Gaëtan)

Aujourd’hui, les grands pontes de la NBA et David Stern en tête souhaitent tendre à une aseptisation de la ligue que nous chérissons tant. Heureusement, cette saison nous aura tout de même permis de vibrer lors de rares mais non moins intenses occasions. Tout le monde l’a en tête, la joute verbale que Carmelo Anthony et Kevin Garnett se sont livrés au Madison Square Garden au mois de Janvier. Espérons pour Melo que sa femme ait arrêté le parfum aux Cheerios, sans quoi la star des Knicks pourrait de nouveau dégoupiller. Du bon vieux dev.trashtalk.comme on les aime. Des retrouvailles pimentées au programme pour les deux hommes qui devraient vivre quelques soirées mouvementées.

Côté blessures, l’infirmerie se vide chez les new-yorkais qui ne devraient déplorer que l’absence d’Amar’e Stoudemire pendant la série alors que Pablo Prigioni est incertain pour l’ouverture des PlayOffs ce Samedi. Côté Boston, on n’a à regretter que les absences de deux blessés de longue date, à savoir Rajon Rondo et Jared Sullinger. Les expérimentés Celtics auront certainement pas mal de répondant dans cette confrontation et rappelons qu’en d’autres temps pas si lointains, Boston infligeait un 4-0 aux Knicks et à Carmelo Anthony alors fraîchement débarqué de Denver. La question au niveau du jeu réside dans la capacité des Celtics à contenir la circulation de balle des Knicks et leurs bombardiers néo détenteurs du nombre de trois points inscrits en une saison en équipe. Cependant les trajectoires des deux franchises semblent inversées et les Knicks devraient s’en sortir non sans difficultés. 4-2 et de la baston pour finir la série !

Indiana Pacers – Atlanta Hawks
Le cap à passer pour Indy
(by Ben)

Auteurs d’une belle saison régulière qui leur a valu de décrocher le troisième ticket à l’Est, avec en prime un titre de champion de division, les Pacers ont maintenant un statut à assumer lors de ces PlayOffs 2013. Et le tableau sera ouvert puisque les hommes en jaune affronteront au premier tour une équipe d’Atlanta abonnée aux PlayOffs mais peu friande de bonne performance à cette période de l’année. Lors de leurs cinq dernières participations (consécutives) au tournoi final, les faucons de Géorgie n’ont su dépasser les demi-finales de conférence, bloquant même par deux fois dès le premier tour. Et ça ne sera pas plus simple cette année pour Josh Smith et les siens, qui affichent un collectif diminué après la perte en début de saison du ‘tueur muet’ Joe Johnson, envolé vers d’autres cieux plus étoilés médiatisés. De son côté, après un premier tour en 2011, puis une demi-finale perdue en 2012 face au futur champion floridien, l’Indiana de Paul George et consort voudra continuer sa progression en se basant sur un effectif jeune et prometteur.

Sur le rythme et le niveau de jeu proposé cette saison, les Pacers semblent en droit d’espérer un beau parcours. Toutefois, les affrontements en saison régulière entre les deux franchises se sont révélés très disputés, accouchant de deux victoires pour chaque camp sur des scores serrés ne dépassant la barre des dix points que pour une rencontre (+11 pour Indiana dans le courant du mois de février). Balle au centre donc, dans une série discrète qui tentera d’exister au milieu des affiches de rêve que nous propose ce premier tour de PlayOffs. Entre deux outsiders aux ambitions mesurées, on placerait quand même une petite piécette sur Frank Vogel et ses ados (25,3 ans) assoiffés de victoire. Un 4-2 validé à la force du collectif sur les terres de Martin Luther serait une bonne mise en jambe, avant de s’attaquer aux lacets les plus raides de la montagne.

Los Angeles Clippers – Memphis Grizzlies
Rocky contre Drago, jusqu’au dernier round ?
(by Bastien)

De la viande. Des coups de coude. Une ambiance survoltée. Du trashtalking. Quelles images peuvent venir avant celles stipulées précédemment ? Les Clippers et Grizzlies ne le cachent pas : ces deux équipes se détestent. Pas un seul match de saison régulière, ou de PlayOffs comme on a pu le voir l’an passé, ne se déroule sans que Blake Griffin et Zach Randolph se mettent dessus,  sans que Chris Paul et Mike Conley floppent à outrance, et que le public pousse aussi fort que possible, au point d’imaginer une horde de supporters entrer sur le terrain et en venir aux poings. Et quand on sait que les deux effectifs ont rajouté une cargaison de têtes à claques de folie cette saison (Bayless, Hollins, Barnes, Odom), on se demande s’il faudrait pas une troisième mi-temps devant le stade avec des coups de la corde à linge et des clés de bras à gogo. Une vraie belle petite rivalité, qui devrait apporter son lot de coups de pute, de sang, de blabla et de renversements de situation.

En comparaison avec l’an passé, les effectifs ont donc pas mal changé. Si les Clippers seront les plus heureux en retrouvant un Chauncey Billups en demi-forme, ils n’auront cependant pas droit au coup de sang de Nick Young, bien que remplacé admirablement par Jamal Crawford. Memphis s’est également débarrassé d’un cas social en la personne de Rudy Gay et de ses brouettes de tirs forcés en Février dernier. La saison régulière a offert 3 magnifiques batailles, Los Angeles emportant notamment la plus récente. Un signe des choses à venir ? Il sera difficile pour les Grizzlies de terminer ses matchs avec Jerryd Bayless en go-to-guy, mais vu leur défense de fer tout est possible. Difficile également d’imaginer Chris Paul se faire sortir au premier tour, et une telle bande de vétérans se prendre une leçon. Une belle série, sous-estimée, qui ira jusqu’au bout du suspens. 4-2 pour Lob City.

Denver Nuggets – Golden State Warriors
Champagne et décibels : le meilleur de l’Ouest
(by Léo)

Voici sans aucun doute l’une des séries les plus excitantes de ce premier tour des Playoffs 2013. Non pas que ce cru n’est pas alléchant, mais simplement que cette série s’annonce explosive à tout point de vue ! Contre-attaques, alley-oops, trois points en première intention à outrance, vitesse, crossovers, insouciance: l’élixir est prêt et va faire des étincelles. De plus, cette série porte en elle ce brin de folie pure propre à la conférence Ouest, où l’ambiance est survoltée grâce à l’activité continue, possédée des fans du Colorado peu gênés par l’altitude, et de la Baie de San Francisco réglés sur 10 000 volts depuis la fin Octobre. Sans superstar apparente, cette opposition centrée sur l’attaque confrontera le jeu collectif si séduisant des Nuggets aux artifices fulgurants de la paire de snipers d’élite, composée de Stephen Curry et de Klay Thompson, de Warriors qui retrouvent les Playoffs depuis 2007. Ainsi, aucun répit et une bouteille d’oxygène à prévoir pour regarder cet affrontement coupé à la nitroglycérine, où les jeunes Warriors de Golden State vont tenter de dévorer d’impétueux Nuggets à la sauce “Curry”, Denver qui aura l’avantage du terrain tout au long de la série.

Par ailleurs, les blessures récentes de Danilo Gallinari au genou qui ne reviendra pas avant l’année prochaine, de Kenneth Faried à la cheville, encore incertain, mais qui devrait revenir sous peu sauf surprise, pourraient rendre la tâche plus difficile pour les pensionnaires du Colorado qui ne manqueraient pas de voir les hommes de Mark Jackson en profiter. Côté Warriors, on espère simplement que le cas Andrew Bogut ne refasse des siennes durant ce premier tour, actuellement touché à la cheville. Pour le ticket en demi-finales de conférence, Denver devrait le décrocher en six matches (4-2), du fait qu’il sera très complexe de s’imposer dans l’arène de son adversaire, un Pepsi Center ainsi qu’une Oracle Arena qui devraient se transformer en deux citadelles imprenables où le public aura un rôle clef à jouer afin de transcender leur joueurs !

Brooklyn Nets – Chicago Bulls
Un véritable favori dans ce duel ?
(by Volkan)

Le duel entre les Nets et les Bulls est probablement la série la plus indécise dans ce premier tour de PlayOffs, et il est vrai qu’on aurait eu du mal à y croire il y a encore un an. Entre temps beaucoup de choses ont changé, positivement pour les Nets et négativement pour les Bulls. En effet, candidat au titre lors des 3 dernières saisons, Chicago aborde les PlayOffs sans savoir vraiment jusqu’où il pourra aller. La donnée qui change tout est bien évidement la blessure de Derrick Rose. Absent toute la saison, le retour du MVP de la saison 2011 a été plusieurs fois annoncé mais on l’attend toujours. Alors Tom Thibodeau va-t-il sortir son prodige comme joker pour les PlayOffs ? On aimerait tellement, mais il faudra évaluer quel sera l’impact du meneur de jeu après une telle absence. Par ailleurs la saison des Bulls est aussi à mettre en parallèle des blessures qui ont décimé l’effectif de la franchise de l’Illinois, ainsi Noah, Belinelli, Hamilton ou encore Taj Gibson se sont succédé à l’infirmerie durant toute la saison. On peut donc admettre que la saison des Bulls n’est pas si dégueulasse que cela.

Pour ce qui est des Nets de Brooklyn, cette saison est celle de la révélation. Pour une première saison dans sa nouvelle salle, la franchise new-yorkaise a réussi une très belle performance. Malgré quelques inconstances marquées par l’éviction d’Avery Johnson en cours de saison, la franchise de Mikhail Prokhorov a réussi à se hisser à la 4ème place de la conférence Est. Emmené par le duo Deron Williams et Brook Lopez, Brooklyn a de solides arguments à faire valoir lors de ces PlayOffs. Mais il faudra attendre de voir si les Nets sont assez constants pour gagner une série de PlayOffs, et ça on en doute franchement. En effet, on a vu au cours de la saison des hauts et des bas qui seront fatal au niveau supérieur qu’exige les PlayOffs. Néanmoins on devrait avoir une belle série entre ces deux franchise, mais en prenant également en compte le fait que les Bulls mènent 3-1 cette saison contre les Nets, je vois une victoire 4-2 de Chicago.

Miami Heat – Milwaukee Bucks
La promenade de santé du champion
(by Bastien)

Le Heat a-t-il vraiment de quoi s’inquiéter lors de ce premier tour de chauffe qui a davantage un air d’apéritif pour l’ogre de Floride, plutôt qu’un trouble-fête solide comme les Warriors ou Celtics semblent proposer à leurs adversaires ? Les Bucks, c’est pourtant dommage, proposaient une équation et un bilan qui pouvaient faire peur à Miami sur le papier. En effet, en possédant un meneur au bord du All Star Game et du déménagement en la personne de Brandon Jennings, Milwaukee avait souvent fait perdre la tête à la bande de LeBron lors des derniers affrontements, ce qui laissait présager quelques nuages au-dessus de la tête de Mario Chalmers. L’autre arme fatale se positionnait dans la raquette avec un Larry Sanders bien placé pour le titre de meilleur progression, sorte de kangourou hyperactif qui n’a pas des mains de rêve mais des qualités athlétiques exceptionnelles à son poste, celui de pivot, qui fait toujours autant défaut chez le champion en titre.

Sauf que la franchise du Wisconsin s’est littéralement fait dessus en fin de saison, ne sachant pas comment garder le cap, abordant les PlayOffs avec la confiance de DeAndre Jordan sur la ligne des lancers. De l’autre côté du coup, l’odeur du sang et le regard de panique des pauvres biches du Nord n’ont pas laissé le Heat indifférent, écartant facilement son futur adversaire du premier tour il y a maintenant deux semaines à la maison. Le genre de victoire idéale pour le moral, même si on ne voit pas trop ce dont le Heat manque pour aller jusqu’en Finale. C’est bien, c’est beau, c’est Bosh : deux victoires rapides à la maison, un match grand maximum laissé aux Bucks, et retour en Floride pour signer le chèque-vacances. Merci pour l’apéro, burp.

San Antonio Spurs – Los Angeles Lakers
Un petit tour et puis s’en vont : oui mais qui ?
(by Clément)

Décidément, le “drame Hollywoodien” joué par les Lakers durant cette saison n’est pas près de s’arrêter : qui pensait qu’ils allaient, à la dernière journée de la saison, prendre la 7ème place de la conférence Ouest à Houston ? Qui pensait qu’à quelques jours de la fin de la saison, Kobe Bryant qui portait les Lakers à bout de bras, allait se blesser et rester indisponible pour une longue durée ? Maintenant, aurons-nous droit à un énième coup de théâtre: les Lakers, sans leur légende, peuvent-ils venir à bout des Spurs ? D’un autre côté, les Spurs vont-ils réussir à triompher d’un adversaire plutôt coriace quand leurs joueurs majeurs (Parker, Ginobili, Diaw…) sont affaiblis?

Mais si les Lakers veulent gagner, le Dwight Howard du “Dwightmare” doit disparaître, et redevenir le Dwight Howard dominateur d’Orlando. Avec un Pau Gasol retrouvé, les Spurs vont franchement pas se marrer. Cette série semble être l’une des plus intéressantes à suivre. Deux des plus grandes franchises de ces dernières années (10 titres au total à eux deux sur 14 depuis 1999) qui s’affrontent, et cela dès le premier tour. Plutôt sympa non ? Rappelons que cette saison, les Spurs et les Lakers ont joués 3 fois l’un contre l’autre, pour un bilan de 2 victoires pour San Antonio, et 1 pour les Lakers, remportée Dimanche dernier. Un pronostic pour cette série ? Allez, on va être ambitieux… un petit 4-3 pour L.A, avec un magnifique shoot de Dwight Howard à 3 points (ou pas) lors du match 7 pour remporter la série ?

Oklahoma City Thunder – Houston Rockets
Petit tour de chauffe entre amis.
(by Bastien)

Les fans en rêvaient, la NBA l’a fait. L’onde de choc qui avait secoué la Ligue en début de saison lors du transfert de James Harden à Houston a trouvé sa soeur jumelle Mercredi soir, avec la défaite des texans face aux Lakers. Classement final : les Rockets affrontent le Thunder au premier tour des PlayOffs, chien contre chat, OKC version 2008 contre OKC version 2013. Des retrouvailles pimentées au programme pour James Harden et ses anciens coéquipiers, avec lesquels il entamait sa plus belle campagne collective l’an passé à Oklahoma City. Et si les fans devraient lui réserver un accueil des plus hostiles, on ne peut s’empêcher d’imaginer le feu qui règnera à Houston lors des matchs 3 et 4, les Rockets n’ayant plus connu les PlayOffs depuis 2009. L’époque semble lointaine, mais les Lakers avaient peiné à s’imposer dans une arène bouillante inspirée par Luis Scola, Shane Battier et Ron Artest (oui oui).

Du côté des infirmeries, pas d’absence majeure. Le Thunder pourra compter sur son effectif complet, comme les Rockets dont les jeunes jambes devraient causer quelques soucis au premier de la Conférence Ouest. En effet, si la bande à Durant a de quoi dominer la série avec aisance, attention à un possible laisser-aller qui pourrait vite couter cher, notamment sur une défense qui aura fort à faire face aux fusées du Texas. On a du mal à imaginer des matchs à moins de 200 points, et on a du mal à voir le Thunder se permettre de douter d’entrée dans sa conquête vers le titre suprême. 4-1, un bisou en fin de série, et puis s’en vont.


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