Fautes personnelles

Les fautes au basket sont un élément essentiel du jeu, aussi important que le ballon ou le panier. Parce que oui, on peut transformer le basketball en Royal Rumble, mais ça n’aurait pas trop d’intérêt. Et puis ce n’est pas la tendance, regardez tous les anciens qui râlent comme quoi on ne peut plus défendre maintenant, que c’était plus physique avant et gnagnagna et gnagnagna. Libre à vous de vous faire une compilation des plus gros cartons mis par les Detroit Pistons époque Bad Boys à Michael Jordan et les Bulls si vous voulez voir des grosses tatanes dans les têtes des joueurs.

Mais revenons-en aux fautes. Comme dans la plupart des sports collectifs, une faute est sifflée lorsqu’un joueur commet une action illégale, que ce soit intentionnellement ou non. Les fautes peuvent être classées en deux catégories: les fautes personnelles et les fautes techniques.

Les fautes personnelles sont les fautes commises par un joueur contre un adversaire. Ces fautes peuvent être offensives ou défensives. Une faute offensive est commise par un joueur qui charge ou pousse un défenseur, qui écarte les bras pour empêcher un adversaire de défendre, qui effectue un contact avec un adversaire alors que le joueur n’est pas en possession du ballon, ou qui envoie un coude dans la direction de l’adversaire. Ou lorsque le défenseur flop en se jetant par terre pour simuler ce contact et que l’arbitre mord à la feinte. En revanche, une faute défensive est commise par un joueur qui effectue un contact illégal avec un adversaire alors que celui-ci – ou son équipe – est en possession du ballon.

Lorsqu’une faute est sifflée, plusieurs choses peuvent se produire. Si un joueur commet une faute offensive, le ballon est remis à l’adversaire. Si un joueur commet une faute défensive, l’équipe qui a la balle la conserve. Mais si la faute est commise sur un tir ou alors que les coupables sont dans la pénalité – on vous explique ça plus loin – alors le joueur en possession de la balle bénéficie de lancers francs.

La pénalité donc. Afin d’éviter que les équipes décident de défendre uniquement en savatant leurs adversaires pour les empêcher de prendre un tir, il n’est pas possible de faire des fautes sans aucune limite. Ainsi en NBA, chaque équipe peut faire quatre fautes avant d’être systématiquement sanctionnée de lancers francs contre elle. Ça vous apprendra, bande de bourrins.

De la même manière, les joueurs ne peuvent pas non plus faire n’importe quoi en enchaînant les fautes personnelles. En effet, en NBA, la sixième faute sifflée pour un joueur est synonyme d’exclusion de la rencontre : fouled out. C’est l’aspect le plus pernicieux des fautes, car si un joueur est en difficulté avec celles-ci, les choix ne sont pas illimités. Premièrement, le coach flippe trop et donc il le met sur le banc, histoire de faire passer un peu de temps. Deuxièmement, le joueur reste sur le terrain mais se met en mode plot en défense. Ben oui, sans défendre, difficile de faire faute. La troisième réservée à l’élite, le joueur poursuit et arrive à enfin faire attention.

Et puis il y a les fautes techniques, si chères au grand Rasheed Wallace qui détient le record absolu de cette spécialité : 41 fautes techniques en une seule saison. Depuis, pour calmer les ardeurs des joueurs, la NBA impose une suspension à partir de la seizième faute technique de la saison, puis de nouveau toutes les deux fautes techniques. On vous laisse voir en détail ici plus d’explications sur ces “T” qui sanctionne les joueurs – ou coachs – trop virulents verbalement ou dans le regard envers leurs adversaires ou les arbitres. Les vieux ont peut-être raison, qu’est-ce que c’est devenu soft la NBA !

En termes de records liés aux fautes, le joueur qui détient le record de fautes personnelles en NBA est Kareem Abdul-Jabbar, avec 4 657 fautes en carrière. Il est suivi de près par Karl Malone, qui a commis 4 524 fautes au cours de sa carrière. Leur longévité au plus haut niveau explique en grande partie cela. Le fait que Karl Malone était également un boucher qui n’hésitait pas à balancer son coude dans la gueule d’un adversaire peut aussi être une piste. D’ailleurs, vous savez ce qu’est une faute flagrante ?

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Source image : YouTube/Chris Smoove