Les cagers au basketball

Lorsqu’on mate tranquillement un match depuis sa télé ou son League Pass, on peut être admiratif des infrastructures des salles NBA. Difficile alors d’imaginer qu’à l’origine, les rencontres de basket avaient probablement autant de ressemblance avec un Royal Rumble, ou plutôt un match de la cage de la World Wrestling Entertainment qu’avec une affiche de notre ligue chérie. Et pourtant, ce sont bien entourés de grillages que de nombreux joueurs ont usé leur sneakers au début du vingtième siècle, ce qui leur a valu le surnom de Cagers. Mais pourquoi enfermer des gars qui font rebondir une balle – enfin pas toujours – en tentant de mettre des paniers ? Parce qu’à l’origine – et on retrouve là le lien évident avec le catch – la règle concernant les balles sortant de l’aire de jeu déclarait simplement que lorsque la gonfle quittait les limites du terrain, elle était redonnée à la première équipe qui la récupérait. Autant dire que les cagers n’échangeaient pas des politesses pour être celui qui met la main dessus avant son adversaire, ce qui donnait lieu à de belles foires d’empoigne, auxquelles les spectateurs se retrouvaient parfois mêlés. D’où l’installation des cages pour protéger aussi bien les fans que les joueurs des méfaits de l’autre groupe. Et bien que la règle fut changée en 1902, les cages sont restées un élément incontournable du jeu, même si elles furent remplacées par des filets, et cela jusque dans les années trente. Aujourd’hui encore, la tradition persiste pour des playgrounds, puisque certains sont entourés quelques décimètres après les limites du terrain par des cages. Certes, l’utilisation de cette cellule n’est plus liée à des soucis de bagarre entre les protagonistes et les éventuels observateurs, mais s’explique d’une autre façon : dehors, sans frontière avec l’extérieur du terrain, la gonfle peut vite filer sous les voitures ou à tout autre endroit emmerdant de la rue. Ça serait ballot de perdre un élément essentiel du jeu après un rebond hasardeux du ballon suite à une brique. Plus que se manger le métal lors d’une perte d’équilibre ? Ça reste à voir. En tout cas,  cagers un jour, cagers toujours.

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Source image : YouTube/Washington Post