Les 5 grandes questions des Golden State Warriors pour la saison NBA 2023-24
Le 16 oct. 2023 à 13:43 par Antoine Demaegdt
82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions des Golden State Warriors pour la saison NBA 2023-24 !
#1 : Quel rôle pour Chris Paul ?
C’est sans doute la plus grande question de cette inter-saison pour Golden State. Comment les Warriors vont-ils utiliser l’ancien meneur superstar maintenant âgé de 38 ans ? On connait Chris Paul, et on sait que c’est un joueur qui a besoin de la balle dans la main pour être efficient en attaque. Et ça tombe bien puisque Stephen Curry est l’une des seules superstars de la ligue qui peut évoluer loin du ballon en attaque. De quoi facilement imaginer Chris Paul à la baguette pour servir dans de bonnes conditions le Chef de la Baie ?
Le seul problème avec ce rôle possible de Chris Paul, c’est que Draymond Green l’occupe déjà plus ou moins. L’intérieur de Golden State adore initier l’action à la passe face au jeu. Certes il n’apporte pas cette menace au scoring à mi-distance comme peut le faire CP3, mais il peut difficilement être impactant en attaque loin du ballon. Ou bien il faudrait retourner sur plus de pick-and-roll à Golden State pour l’impliquer davantage. Une chose est sûre, c’est que les Warriors ne peuvent pas se passer de sa défense.
#2 : Les Warriors arriveront-ils à voyager cette saison ?
C’était la grosse anomalie de la saison dernière : comment l’écart de victoires peut être aussi élevé entre chez toi et chez les autres ? Golden State l’année dernière c’est plus de 80% de victoires à domicile (33-8) et environ… 27% de victoires à l’extérieur (11-30). Mais qu’est-ce qu’il peut bien se passer pour eux en dehors du Chase Center ? Mal de l’avion peut-être ? En tout cas on peut être sûr qu’avec cette stat, l’avantage de jouer à la maison n’est clairement pas un mythe. Une statistique intéressante est tout de même ressortie pour illustrer ce delta : les adversaires des Warriors shootaient globalement à 32% du parking au Chase Center, tandis que Golden State se prenait des déluges de tirs lointains à l’extérieur avec un taux de réussite de 40% de leurs opposants.
#3 : Quel tour Steph Curry peut-il encore nous jouer ?
Quand est-ce que le Chef sera-t-il sur le déclin ? Lorsqu’on voit son niveau de performances sur les dernières années, la constance de niveau de jeu est hallucinante : adresse du parking toujours parmi les meilleures, épaules toujours aussi solides pour porter une équipe NBA, et une âme de leader essentielle au vestiaire des Guerriers. D’autant plus que tout le système offensif des Warriors tourne autour de sa gravité sans ballon. De quoi laisser s’exprimer d’autres joueurs balle en main tout en étant dangereux loin de la balle.
Il y a donc de quoi s’attendre à la chanson habituelle avec Curry. De l’échauffement mythique aux tirs du logo, en passant par les cartons offensifs à 50 patates. Bref, du Stephen Curry dans le texte, qui sera encore probablement titulaire au All-Star Game en 2024. On espère pour lui que la mayonnaise va prendre avec CP3 sur le terrain, mais ça devrait passer sans trop de problème.
#4 : Kuminga, l’année pour franchir un cap
Si Jonathan Kuminga a légèrement augmenté son temps de jeu par rapport à son année rookie, sa saison sophomore reste encore un peu timide par rapport à tout le potentiel basketballistique qu’on décèle chez ce joueur. L’ailier de Golden State a d’ailleurs manifesté son mécontentement vis-à-vis de son temps de jeu après l’élimination en Playoffs face aux Lakers.
Avec les départs estivaux chez les Warriors, JoKu devrait avoir plus de temps de jeu en 2023-24. Mais il reste dans une équipe compétitive qui a des ambitions claires d’aller jusqu’au bout : il faut mériter sa place dans ce genre de rotations, où le droit à l’erreur est souvent répréhensible. C’est à lui de prouver qu’il a les épaules assez solides pour devenir le back-up attitré d’Andrew Wiggins en passant un vrai cap cette année. Allez JoKu, c’est faisable !
#5 : Steve Kerr a-t-il encore la formule magique ?
Lorsque Steve Kerr est arrivé à Oakland en 2014-15, il a complètement révolutionné le système offensif de cette franchise autour de Stephen Curry : au lieu de lui filer en permanence la balle dans la main, comme c’est le cas avec la plupart des superstars offensives, Steve Kerr a éloigné Curry du ballon en cherchant à maximiser sa dangerosité lointaine complètement dingue pour l’époque. Pari qui s’est avéré gagnant et de deux façons différentes : Curry a pu décupler sa production offensive en rentrant immédiatement dans la catégorie des meilleurs joueurs de la ligue, et ses coéquipiers ont pu profiter du spacing et des décalages qu’ils provoquaient loin du ballon sur les défenses.
Mais est-ce qu’aujourd’hui sa philosophie fonctionne encore ? Il ne faut pas douter du fait que Steve Kerr fait toujours partie des meilleurs coach de la ligue, un monstre d’adaptation en Playoffs. Avec l’arrivée de Chris Paul dans l’effectif, Steve Kerr va tout de suite passer au révélateur pour savoir s’il est fait pour diriger cet effectif mais rassurez-vous, pas mal d’arguments existent pour lui faire confiance à ce sujet.