Les Spurs sont toujours dans la course aux Playoffs : victoire 107-103 à New Orleans, San Antonio met la pression sur les Pelicans et les Lakers

Le 27 mars 2022 à 05:37 par Bastien Fontanieu

Spurs Popovich Pelicans McCollum
Source image : montage nba league pass

Vous pensiez que l’affaire était réglée à l’Ouest ? Qu’on connaissait déjà les 10 équipes qui allaient se battre et que ce n’était plus qu’une question de classement et d’opposition dans le Playin Tournament ? C’était sans compter sur les Spurs, qui sont allés battre les Pelicans à New Orleans (107-103) et se rapprochent donc sérieusement du Top 10 au classement. Attention au finish de Gregg Popovich et ses kids…

S’il y a bien un argument qui peut être utilisé en faveur du Playin Tournament, c’est que des matchs habituellement sans enjeux deviennent aujourd’hui excitants.

Preuve étant, avec ce Pelicans – Spurs qui avait lieu à 22h en France ce samedi soir et représentait un magnifique opening de soirée NBA. Alors que sur le papier, on ne parle pas des deux équipes les plus spectaculaires de tout le circuit, la beauté de la rencontre était réelle et le produit offert par les deux armées a été tout simplement top. Il suffisait d’assister aux trois premières minutes de la partie pour se rendre compte que, oui, chaque équipe captait bien l’importance du délire. San Antonio, 10ème à l’Ouest, avait l’opportunité de resserrer l’écart avec les membres du Playin Tournament. New Orleans, 8ème à l’Ouest, avait la possibilité de creuser la distance avec les Lakers, en sandwich entre ces deux franchises. Résultat des courses ? Un match intense de 48 minutes, qui n’aura vu aucune des deux troupes prendre un écart significatif, et qui nous offrira un finish haletant. Si en première période, CJ McCollum avait clairement pour objectif de faire danser ses défenseurs, l’arrière des Pelicans était bien trop seul dans son délire et les Spurs en avaient parfaitement conscience. Au lieu de paniquer et de laisser New Orleans créer un écart de points, les hommes de Pop se retroussaient les manches et partaient comme il se doit au boulot, c’est-à-dire collectivement. Pas de match de superstar de qui que ce soit, mais un effort de groupe qui permettait aux Spurs de passer devant à la mi-temps. Josh Richardson, impeccable des deux côtés du terrain, donnait le ton. Keldon Johnson, toujours aussi physique et talentueux dans ses finitions, apportait une belle énergie. Et sans regarder, sans forcer, San Antonio restait dans la partie et démarrait même la seconde période avec une micro-avance. De là à parler de branlée à venir ? Certainement pas.

Car s’il y a bien une chose que les médias de New Orleans ont mis en avant ces derniers temps, c’est à quel point le vestiaire dirigé par Willie Green est soudé. Ainsi, Jonas Valanciunas, Jose Alvarado, Herb Jones et compagnie se mettaient eux aussi à redoubler d’efforts afin que le public explose et que les visiteurs craquent. C’était bien parti, le micro-meneur mettant la sauce à ses adversaires et le pivot lituanien montrant qu’il était clairement au-dessus des intérieurs texans. Sauf que, comme dit plus haut, Spurs will be Spurs. Et à ce jeu-là, peu d’équipes peuvent rivaliser avec la poigne de Gregg Popovich, qui a tout simplement demandé à ses joueurs de respecter leur identité collective. Mouvement de balle précis, recherche du copain démarqué quel que soit son nom, sanction dans tous les recoins, et tout ira bien. Ce sont donc Jakob Poeltl, Jock Landale, Josh Primo et consorts qui ont oeuvré ensemble afin de donner un avantage décisif aux Spurs, poussant les Pelicans dans leurs derniers retranchements. Au finish ? Sur quelques possessions mal gérées par les hôtes, San Antonio parvient à finir le travail et un grand ouf de soulagement est poussé par le staff texan. Oui, dans une salle chaude, dans un match à gros enjeu et avec encore un mince espoir de survie, ces Spurs ont fait le nécessaire pour que la magie s’opère ce dimanche soir. En effet, les Pelicans vont devoir affronter… les Lakers, en Louisiane, un match qui aura lui aussi son poids sur le dernier virage. Car au moment où on parle, l’écart est devenu minime entre ces trois franchises : 31-42 Lakers, 31-43 Pelicans, 30-44 Spurs. Si LeBron et compagnie font le travail ? Alors New Orleans sera plus proche que jamais de Dejounte Murray et sa bande. Et si les Pels battent Los Angeles à domicile ? Tout ce beau groupe sera au coude-à-coude à deux semaines du finish. Autant vous dire qu’on va se régaler.

Et si les jeunes Spurs offraient une dinguerie à Gregg Popovich, pour sa potentielle dernière saison en carrière ? Alors qu’ils semblaient loin du Playin Tournament, les kids de San Antonio font le nécessaire pour que le finish devienne mythique. Allez, Pop en Playoffs pour sa der, c’est où qu’on signe ?