Les Clippers ont enfin réagi face au Jazz : victoire de gros durs au Game 3, sonnez les trompettes, que la fête commence

Le 13 juin 2021 à 05:42 par Alexandre Delfau

Steve Ballmer clippers 31 décembre 2020
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Les Clippers ont donc fait la moitié du boulot à domicile en s’imposant dans le Game 3 de la demi-finale de Conférence qui les oppose au Jazz. La bande à Kawhi Leonard et Nico Batum a su être combative en défense et adroite en attaque pour empocher la gagne synonyme de 1-2.

Au premier temps-mort des Clippers, à 0-8 et en voyant la tête de Tyronn Lue, on sentait tout de suite la bonne soirée s’amorcer et une énième perle de l’entraîneur des Clippers en conférence de presse venir à des kilomètres. Finalement, il vaut mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et les Clippers passeront malgré tout vite devant avec un bon coup de collier signé Kawhi Leonard, Paul George… Patrick Beverley, et surtout ce diable à lunettes de Reggie Jackson. Il n’y a pas de secret en basket : les Angelinos sont agressifs en attaque et en défense, de quoi récolter les fruits de leurs efforts en bouclant le premier quart-temps devant. 0/3 d’entrée pour Donovan Mitchell, première fois pour lui qu’il ne score pas dans un quart-temps lors de ces Playoffs 2021, et alors que Nico Batum plante un 3-points important pour le lead mais qu’il se prend quand même une soufflante de Lue, Jordan Clarkson commence sérieusement à croquer et à forcer ses tirs comme s’il voulait prendre le match à son compte. Mais dans le duel suédois qu’il se livre avec Reggie Jackson, c’est bien ce dernier qui lui montre qui a le nom du plus beau meuble Ikea en vissant son quatrième 3-points en autant de tentatives. Paul George envoie ensuite les siens sur orbite, à savoir à +13, sur un gros primé pas facile du tout et il se trouve qu’il remet ça d’un peu plus loin sur la possession locale suivante. Ceci a le don de vexer Spida, qui se met à en enfiler à son tour quelques-uns, avant que Batman ne lui réponde dans la foulée. Le tout offre un joli +15 à la mi-temps aux pensionnaires du Staples Center.

On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait. On part sur un début de deuxième période avec beaucoup moins de réussite des deux côtés mais avec un Rudy Gobert en mode DPOY et même OPOY. Beaucoup de fautes donc beaucoup de lancer-francs (spoiler : ça s’est mieux passé pour Utah avec un 15/17) et ça n’en devient que plus soporifique. Mais alléluia, il suffisait de l’écrire pour relancer les bécanes. Mitchell se remet à être impressionnant et enfiler ficelles sur ficelles. Une remontada en rythme du Jazz ? C’était sans compter sur l’homme du jour côté Clips, Monsieur… Reggie Jackson. Jordan Clarkson souhaite prendre le match à son compte ? Oui mais le match ne veut pas de lui. Utah a beau courir après le score et Spida a beau se démultiplier, la réussite de L.A. est criante et conforte toujours une avance d’au moins dix points. Et quand on a un PG en mode Playoffs P, ça va tout de suite mieux, surtout quand Georges Niang est incapable de lâcher une vraie passe et enfile un maillot invisible des Clippers. Petite alerte à la cheville pour Donovan Mitchell sur un drive mais à première vue plus de peur que de mal puisqu’il a vite regagné le banc après un passage aux vestiaires, et la fin de match aura en tout cas permis aux plus paumés de se rappeler qu’Ersan Ilyasova joue encore au basket et cela sous le maillot du Jazz.

Everybody Clips your hands. Les Clippers ne sont plus dos au mur – un peu moins en tout cas – et repartent au charbon pour espérer égaliser dans la série. Le Jazz devra pour sa part faire plus d’efforts s’il veut voir les Finales de Conférence. Mais en tout cas… les choses sérieuses commencent maintenant.