Steve Clifford remercié par le Magic : encore une victime de la reconstruction, celle-ci a ramené Orlando en Playoffs

Le 05 juin 2021 à 23:08 par Arthur Baudin

Source image : YouTube

On s’est bien marré, mais l’heure des remerciements a sonné. Cet après-midi, John Hammond – manager général du Magic – s’est faufilé dans la casbah de Steve Clifford avant de prendre un élan de garagiste et d’enfoncer sa porte de chambre : « Tu prends tes contrats sales, et tu hors de ma vue ». Quand on parle de reconstruction, ça déconne pas à Orlando. 

Trois ans et puis s’en va. Après 1102 jours sur le banc du Magic, Steve Clifford prend la porte et laisse derrière lui un bilan – ô combien mitigé – de 96 victoires et 131 revers. Une copie bien faussée par l’exercice qui vient de s’achever, lors duquel les Floridiens ont terminé quatorzièmes de la Conférence Est. Une funeste ponctuation donc, pour un velleda potentiellement sous-estimé dans le coach game. Cette saison, le Magic a indirectement annoncé sa reconstruction en écoulant ses cadres (Nikola Vucevic, Evan Fournier, Aaron Gordon…) contre des picks et des magnets Dragon Ball. Les dirigeants ont donc coupé la pelouse sous le panard de Steve Clifford, lui qui espérait encore redresser un début de saison peu classieux et bien entaché par les absences de Jonathan Isaac et Markelle Fultz. C’est pourquoi lorsque l’on veut se faire une idée du boulot de Steve chez Mickey, il ne suffit pas de lire les journaux mais plutôt de sortir la pensine. Nous sommes le 30 mai 2018 et Mister Clifford est désigné entraîneur du Magic. Une nomination en pleine traversée du désert de Gobi, les Floridiens n’ayant plus connu la postseason depuis l’exercice 2011-12. Lui sort alors d’une saison moyenne sur le banc de Charlotte où ses problèmes de maux de tête ont logiquement passé sous silence le plan sportif. Lorsque Steve Clifford s’est installé à Orlando, l’équipe sortait alors d’un joli ménage estival (adios Bismackito), l’occasion pour le technicien de s’appuyer sur la jeunesse du roster. L’effet est immédiat et le Magic retrouve les Playoffs – deux saisons durant – après six années de disette. L’individuel n’étant pas anecdotique, c’est sous l’ère Cliffy que Nikola Vucevic a enfilé le costume de All-Star, actualisant son statut Facebook de sérieux lieutenant à franchise player.

PRESS RELEASE:@OrlandoMagic and Head Coach Steve Clifford mutually agree to part ways#MagicTogether pic.twitter.com/9VrkA7TzPv

— Orlando Magic PR (@Magic_PR) June 5, 2021

Steve a donné la note, il faut désormais choisir son successeur ! Comme une bonne boutade oncleste en fin de repas, le go-to-guy du New York Times – Marc Stein – nous informe que Terry Stotts intéresse le Magic. Parfois énigmatique dans la gestion des hommes, l’élève de l’Oregon est cependant devenu un homme, plein de convictions et pas trop mauvais dans la construction. Tout juste dégagé de Portland après s’être fait sortir au premier tour des Playoffs par Denver, Stotts pourrait donc retrouver un pied-à-terre plus vite que prévu. Rappelons que l’idéal pour Orlando serait un entraîneur capable de faire progresser les jeunes, un peu dans la lignée de James Borrego à Charlotte. Et puis, avec le troisième plus mauvais bilan de la saison, le Magic espère ajouter un joli talent made in draft à un effectif déjà bien garni de par les fougueux Markelle Fultz, Cole Anthony et autre Jonathan Isaac. Somme toute, John Hammond rêve d’un homme de la situation qui passe des heures à jouer avec le petit Mo Bamba dont les prestations transpirent le manque d’affection. Bien que quelques de ses dernières sorties aient été fructueuses (22 points contre les Pistons, 19 face aux Celtics…), on attend toujours le décollage d’une fusée restée à quai. Terry, tu t’en sens capable ?

The Magic have interest in former Trail Blazers coach Terry Stotts, league sources say, after Orlando and Steve Clifford parted ways today.

— Marc Stein (@TheSteinLine) June 5, 2021

Bon vent cher ami. Tu ne pars pas en martyr, mais ils ne t’oublieront pas en Floride. Oui, Steve Clifford restera celui qui a fait mieux que ses prédécesseurs, Jacque Vaughn, Scott Skiles et Frank Vogel, sans pour autant affoler les tabloïds. Une éviction aux airs de bêtise, ou une reconstruction qui ratisse large ? Affaire à suivre, et ce dès la saison prochaine. 


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