Le Heat tient sa première série de victoires : c’est une série de… deux, mais les champions de l’Est ont peut-être enfin lancé leur campagne

Le 21 janv. 2021 à 10:00 par Nicolas Meichel

Erik Spoelstra Game 1 Finales
Source image : NBA League Pass

Finaliste NBA dans la bulle de Mickey, Miami faisait naturellement partie des favoris de l’Est avant le début de la saison. Mais les hommes d’Erik Spoelstra ont connu un petit retard à l’allumage, notamment à cause de nombreuses absences, et tentent aujourd’hui de trouver leur rythme. Sur une petite série de deux victoires, le Heat peut-il enchaîner et retrouver le haut du tableau ?

Bon, qu’on se le dise direct, battre les Pistons et les Raptors coup sur coup cette saison, ce n’est pas l’exploit du siècle, mais pour une équipe de Miami en besoin de victoires et sur une série de trois défaites de suite avant cette double confrontation, c’est toujours ça de pris. Avec sept revers sur ses onze premiers matchs de la saison et un bilan de 6-7 désormais, le Heat n’a pas connu le meilleur des départs, surtout pour une équipe qui a représenté la Conférence Est en Finales NBA dans la bulle d’Orlando. Entre la très courte intersaison, les blessures et le COVID, compliqué de partir sur des bonnes bases. Compliqué de trouver un équilibre et votre rythme de croisière quand vous devez constamment bricoler et que certains de vos meilleurs éléments sont indisponibles. Bien évidemment, le contexte est difficile pour tout le monde mais le Heat fait partie des équipes particulièrement touchées par les absences. Seuls le sniper Duncan Robinson et le rookie Precious Achiuwa ont joué l’ensemble des treize matchs de Miami depuis la reprise. Pas moins de huit joueurs de l’effectif sont passés par le protocole sanitaire de la Ligue il y a une dizaine de jours (provoquant le report du match contre Boston le 11 janvier), dont Bam Adebayo, Goran Dragic et Jimmy Butler. Ce dernier a en plus été gêné par des bobos à la cheville en début de saison, tandis que Tyler Herro est actuellement à l’infirmerie (douleurs à la nuque, forfait depuis trois matchs) en compagnie de Meyers Leonard (blessé à l’épaule, absent depuis le 9 janvier). Résultat, on a des joueurs comme Gabe Vincent et KZ Okpala qui commencent les matchs. On a un mec comme Maurice Harkless, pratiquement pas utilisé par Erik Spoelstra cette saison alors qu’il était censé compenser la perte du précieux Jae Crowder, qui joue tout d’un coup 30 minutes comme face aux Pistons lundi. Depuis la reprise, Coach Spoelstra a utilisé dix starting lineups différents en treize matchs, une instabilité qui se ressent dans les résultats et dans les stats, Miami étant seulement 19e à l’efficacité offensive (108,1 points pour 100 possessions) et 22e à l’efficacité défensive (110,7), le tout en étant l’équipe perdant le plus de ballons de toute la NBA (17,4 par match).

Pour toutes ces raisons, il est difficile de juger le niveau réel du Heat et sa capacité à vraiment défendre son statut de champion de l’Est cette saison. Dans une Conférence où la concurrence se renforce avec évidemment les Nets mais aussi les Sixers et les Bucks, sans oublier les Celtics et les Pacers, la tâche s’annonce en tout cas compliquée et Miami aura besoin de tout le monde pour retrouver sa férocité. Jimmy Butler est pour l’instant toujours dans le protocole sanitaire de la NBA, tout comme Avery Bradley, et y’a des chances que ces deux-là ne rejoignent pas l’équipe avant son retour en Floride, le Heat étant actuellement au cœur d’un road-trip à l’Est avec au programme un match face à Toronto et deux contre Brooklyn. Miami risque donc de patauger encore un peu dans les jours à venir, à moins que Kendrick Nunn continue de se prendre pour le meilleur sixième homme de la NBA comme lors des deux dernières rencontres, mais on ne compte pas trop dessus. On compte surtout sur la prochaine série de matchs à la maison, avec pas moins de six confrontations à l’American Airlines Arena entre le 27 janvier et le 5 février. Au menu ? Les Nuggets, les Clippers, les Kings, les Hornets et les Wizards à deux reprises. On aura sans doute une meilleure vision par rapport au Heat à ce moment-là, qui voudra profiter de ce home stand pour véritablement lancer sa campagne.

Inutile donc de tirer trop de conclusions pour l’instant. Seulement treize matchs ont été joués, beaucoup d’équipes connaissent des hauts et des bas dans cette saison pas comme les autres, alors on va attendre encore un peu pour juger le Heat. Cependant, la bande à Erik Spoelstra ne devra pas trop traîner non plus car le calendrier est réduit et les autres formations de l’Est ne vont pas gentiment attendre les Floridiens. 


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