Salut Michael Porter Jr., comment ça va ? Les Nuggets attendent l’explosion de leur Kevin Durant maison, et on exagère à peine

Le 23 oct. 2020 à 09:59 par Giovanni Marriette

Michael Porter Jr. 4 août 2020
Source image : Youtube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Michael Porter Jr., aka l’une des plus belles raisons de sourire si vous êtes fans des Nuggets.

Si le début de carrière de Michael Porter Jr. devait tenir en deux mots et un tiret, ce serait probablement “faux-départ”. He did not move comme dirait Jon Drummond, mais si la première saison de MPJ en NBA fut une saison blanche, d’autres comme Blake Griffin, Ben Simmons ou, encore pire, Joel Embiid, ont également du attendre quelques longs mois avant de se lancer dans le grand bain. Les débuts furent timides mais excitants, la préchauffe assez folle, et aujourd’hui Michel Portier a tout ce qu’il faut pour devenir très vite un joueur qui compte.

21 novembre 2017, l’équipe de comm des Tigers de Missouri tire la tronche et pour cause, voilà qu’elle doit balancer le communiqué de presse le plus triste de la décennie de la Fac.

“Michael Porter Jr. va subir une opération le mardi 21 novembre à Dallas, Texas. Il s’agit d’une microdiscectomie au niveau du disque lombaire L3-L4. Sa période de convalescence va durer entre trois et quatre mois et devrait lui faire manquer le reste de la saison. Cette blessure ne devrait pas laisser de séquelle à Michael.”

Alors de deux choses l’une. Oui ceci est le genre de news qui tombe malheureusement un peu partout et chaque jour dans le monde du sport mais oui également cette bien mauvaise nouvelle concerne ici… le joueur le plus excitant de sa classe d’âge, son freak le plus dominant, et entre autres choses le potentiel et très probable – à l’époque – n°1 de la Draft à venir. Devant Bagley, devant Ayton, devant Doncic. Alliage parfait de taille, de vitesse et de tir, MPJ pue le KD new generation et environ… 30 franchises le scoutent jour et nuit depuis un an au moins. Malheureusement cette blessure au dos l’éloignera des parquets durant un an, fera hésiter les GM de la Grande Ligue au point de le voir chuter jusqu’au quatorzième rang de la Draft, et le privera… de l’intégralité de sa saison rookie à Denver après une deuxième opération au dos quelques semaines après la Draft. Pour revoir Mike il faudra attendre la pré-saison suivante après une nouvelle alerte durant l’été (…) et après 571 jours revoici donc l’ancien prospect n°1, devenu un an plus tard un simple point d’interrogation.

Aujourd’hui ? On parle d’un rookie à environ dix points de moyenne en 16 minutes de jeu durant la régulière, des stats tronquées par le besoin des Nuggets de se rassurer quant à l’état de santé de leur pouliche. Quasiment 50/40/90 au niveau des pourcentages, ça commence tout de même à causer. Des chiffres un peu plus causant justement ? 11,4 points et 6,7 rebonds en Playoffs et – surtout – 22 pions par match lors des huit rencontres de reprise dans la bulle, avec un sérieux coup de chaud en milieu de programme puisque le garçon enverra successivement 37, 30, 27 et 23 points en une semaine, éveillant définitivement les soupçons des plus sceptiques et hystérisant carrément une partie des observateurs. On est donc en présence d’un ailier de 2m10 qui sprinte, qui shoote comme dans un rêve et qui peut également être un terrifiant fabricant de posters, poke Montrezl Harrell, et immédiatement les comparaisons avec un snake initiales KD affluent aussi vite que les points qu’il enquille.

“Malheureusement” pour MPJ, les Playoffs seront surtout l’occasion de prouver trois choses, les deux premières entrainant la troisième. 1) le Jazz, les Clippers et les Lakers n’auront pas mis longtemps pour atténuer l’apport du gamin, et le poids de la pression l’aura finalement empêché d’être aussi fort en septembre qu’en août. 2) les limites défensives du garçon ont très vite été pointées du doigt, davantage dans le spirit que dans les qualités propres d’ailleurs, et il faudra très vite corriger ça pour devenir un vrai joueur de basket car KD par exemple, lui, défend comme un damné à ses heures perdues. Et enfin 3) ne mettons donc pas la charrue avant les bœufs, MPJ vient d’avoir 22 ans et compte à peine 75 matchs NBA sur le CV. On repassera également sur la communication, pas sûr que lâcher une tribune illuminati sur le COVID et critiquer les choix de son coach ne soient deux idées très pertinentes quand on est rookie et que l’on n’a pas prouvé grand chose, bref y’a du boulot, énormément de boulot, mais un boulot proportionnel au talent encore enfoui du jeune ailier.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 90% en 2018, 70% en 2019
  • Jauge de hype actuelle : 80%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 1%
  • Celui qu’il aimerait devenir : Kevin Durant
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Dragan Bender

Les promesses sont folles, les aboutissements pour l’instant quasi-inexistants. Soyons patients avec le troisième homme des Nuggets mais pas trop quand même, car on rappelle que la NBA est une Ligue au sein de laquelle on peut être double-MVP à 25 ans. On dit quoi du coup ? Beh on dit rendez-vous en janvier, avec un peu plus de flegme, de la défense et une envie de tout casser ?