Les Kings restent au sommet de la lose : on enchaîne avec une défaite face aux Hornets, mais que se passe-t-il à Sacramento ?

Le 31 oct. 2019 à 10:25 par Giovanni Marriette

Looney Tunes
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Sale. Beurk. Crade. Bah. Caca. Le champ lexical qui tourne autour du début de saison des Kings ne mérite pas d’être creusé davantage, et encore moins ce matin après cette nouvelle défaite face aux terrifiants Frelons exterminateurs de Charlotte. Cinq matchs, cinq défaites, et on commence à se poser des questions quant aux raisons de cette nullité un peu trop apparente.

Les plus optimistes parlaient il y a quelques semaines d’un groupe jeune, ambitieux, d’une franchise surfant sur sa meilleure saison depuis bien longtemps. De l’autre côté du miroir ? Un coach en pleine tourmente judiciaire et contesté avant même de mettre les pieds en ville, un manque cruel d’expérience et des négociations tendues autour du contrat de Buddy Hield. Après cinq matchs, force est de constater que ce sont plutôt les Jean-Pierre Bacri de l’analyse qui avaient raison, et plus encore lorsque l’on se penche sur la manière de faire d’une grande partie de ces défaites. Une première défaite assez inexplicable en opener, face à des Suns décomplexés et sans pitié en deuxième mi-temps. Un écart abyssal qui se crée presque instantanément, Marvin Bagley, entre autres, laissé sur le terrain et Marvin Bagley… qui se pète la main. Allez, un mois, ça commence pô mal. Les Blazers et le Jazz seront les deux bourreaux suivants, plutôt logique mais pas pour autant que les sourires affluaient, puis ce sont ensuite les Nuggets qui dégustaient de frêles Rois. Trois défaites loin d’être honteuses sur le papier mais décevantes compte tenu de l’attitude des joueurs de Walton et du jeu proposé.

Car quand on se dit que Willie Cauley-Stein manque à cette équipe, on se dit qu’on est quand même descendu bien bas sur l’échelle des ambitions.

C’est à peu près dans ce contexte que des Kings déjà dos au mur recevaient cette nuit les Hornets, autre équipe en difficulté mais diablement plus étonnante depuis dix jours, avec pour seul et unique objectif de débloquer ce foutu compteur victoires. Une rencontre démarrée sérieusement sans pour autant friser le génie, mais l’on se disait au moins que ces pauvres petits loupiots allaient enfin pouvoir connaître à nouveau les joies de la victoire. Mais c’était sans compter un P.J. Washington qui s’inscrit de plus en plus comme l’un des steals de la dernière Draft, c’était sans compter un Malik Monk aussi utile que son homonyme policier est maniaque, c’était sans compter un Terry Rozier qui finira bientôt par se rendre compte que Devonte Graham n’est pas censé être le meilleur meneur des Hornets cette saison, et c’était surtout sans compter… un nouvel effondrement en règle de ces satanés Kings. Rotation inexistante dans la raquette avec un Dewayne Dedmon passé de starter à coupeur de citron, regards hagards sur et en dehors du terrain, si bien que l’on en arrive à se demander si quelque chose ne s’est pas passé dans ce vestiaire aux allures meurtries. Quelque chose qui ressemblerait par exemple au V* t* fa*re en*u*er f*ls d* pu*e de Nicolas Anelka en 2010, en imaginant très bien un assistant des King faire son Bobby Duverne et balancer son sifflet en plein entraînement. Mais ne voyons pas le mal partout, car ceci voudrait déjà dire que les mecs s’entraînent. Quoiqu’il en soit ce match était censé permettre aux jeunes Rois de souffler, mais à défaut de souffler ils souffrent toujours, propriétaires ce matin du pire bilan de la Ligue avec un bilan de 0-5 à faire chialer les amis stéphanois de Nabil Fekir.

Le programme des Kings sur les prochains jours ? Une revanche face au Jazz samedi soir, dur, puis un départ à l’Est pour affronter Atlanta, Toronto et les Knicks. Spolier, si dans une semaine les Kings n’ont pas gagné plus d’un match, ça va parler très fort le Serbe dans les couloirs du Golden 1 Center, et la Golden risque bien de ne pas être celle à laquelle vous pensez en ce moment.


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